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4 choses à savoir sur Simon Lucq, le nouveau préparateur physique du HAC

Après Amiens et QRM, Simon Lucq va connaître au HAC une troisième expérience en tant que préparateur physique dans un club professionnel. ©Damien Deslansdes

C'est avec un nouveau propriétaire, Blue Crow Sports Group ayant succédé à Vincent Volpe, mais une équipe dirigeante et technique identique (le président Jean-Michel Roussier, le directeur sportif Mathieu Bodmer, l'entraîneur Didier Digard) que le HAC s'apprête à entamer sa troisième saison consécutive en Ligue 1. Avec des moyens financiers toujours aussi limités, encore accentués par la crise des droits TV qui frappe le football français, le club doyen tentera de rééditer la performance de renouveler son bail en première division. Avant le coup d'envoi du championnat, samedi, avec ce déplacement à Monaco, nous consacrons une série d'articles aux « Ciel et Marine ». Deuxième volet avec le portrait de Simon Lucq, le nouveau préparateur physique.

1. Il a été recruté par Mathieu Bodmer

A la recherche d’un préparateur physique à la suite des départs de Thomas Joubert et de Florian Thélamon (Rennes), Mathieu Bodmer a pioché dans son carnet d’adresses XXL pour s’attacher les services de Simon Lucq. Les deux hommes avaient déjà travaillé ensemble, à l’Amiens SC, du temps où le directeur sportif du HAC chaussait encore les crampons. "Mathieu était conscient que l’aspect athlétique était un facteur de la performance. Même s’il a eu quelques soucis musculaires aux mollets, je garde un très bon souvenir de son approche dans mon domaine de compétence", rapporte le nouveau membre du staff de Didier Digard, heureux d’avoir été contacté par son ancien joueur mais pas spécialement surpris. "Je pense que Mathieu a de l’estime pour notre collaboration. Après, c’est souvent une question de timing. Et cette année, le timing était propice à mon arrivée au Havre".

2. Il a exercé pendant 13 ans à l’Amiens SC

Dans la cité Océane, Simon Lucq n’est pas totalement dépaysé. Outre Mathieu Bodmer, il a travaillé également par le passé avec Serge Costa, l’un des adjoints de Didier Digard, et Aurélien Quesnel, le second préparateur physique du groupe « pro », à chaque fois à Amiens. Il faut dire que le principal intéressé y a exercé pendant 13 ans, connaissant notamment la joie d’une double montée, de National en Ligue 1 (2015-2017), mais aussi la cruauté d’une relégation en L2 sans avoir pu combattre jusqu’au bout. "On est descendu la saison du Covid quand le championnat n’est pas allé à son terme. Ça reste une petite plaie. Quand on lutte pour le maintien, on veut défendre ses chances jusqu’à la dernière minute du dernier match". Ce ne sont pas les supporters « Ciel et Marine » qui affirmeront le contraire.

3. Il a déjà officié en Normandie

Si la Picardie est sa terre natale, la Normandie ne lui est pas inconnue. Avant de poser ses valises au HAC, Simon Lucq a déjà officié dans notre région, durant un an et demi, du côté de Quevilly-Rouen, à l’époque pensionnaire de Ligue 2. C’est Olivier Echouafni qui l’avait recruté. "Je l’avais aussi rencontré à Amiens lors de sa première expérience comme entraîneur, en National (en 2013-2014)", témoigne-t-il. Preuve des valeurs qui l’animent, le nouveau préparateur physique du club doyen n’a pas souhaité poursuivre sa mission quand Olivier Echouafni a été démis de ses fonctions à QRM, en février 2024. "C’est un principe de loyauté avec la personne qui m’a fait venir, qui m’a donné sa confiance".

4. Il entraînait au niveau amateur la saison dernière

Entre la fin de son aventure à QRM et sa signature au HAC, Simon Lucq, qui possède également ses diplômes d’éducateur, est redescendu dans les rangs amateurs. "Je voulais absolument garder un contact avec le terrain", explique celui qui dirigeait l’US Camon, promue en R1 la saison passée. "J’avais joué dans ce club quand j’étais plus jeune. Ce fut une expérience riche avec quelques garçons qui découvraient ce niveau et d’autres qui avaient goûté au monde professionnel à l’image de Zahir Zerdab (en L2, en National, notamment avec le FC Rouen, et surtout en Algérie)". Malgré quatre descentes dans une poule comprenant 14 équipes, l’US Camon a relevé l’objectif du maintien qu’il s’était fixé au début de cet exercice. "On s’est sauvé à la dernière journée". Tiens, ça ne vous rappelle rien.

"On sent que les joueurs ont cette capacité à ne rien lâcher"

Simon Lucq estime qu'il a récupéré un groupe résilient sur le plan physique, capable de se faire mal. ©Damien Deslandes

Dans un football où tactiquement les équipes sont de mieux en mieux en place, les caractéristiques athlétiques des joueurs permettent de débloquer des situations fermées à double tour. "Dans la préparation physique, il y a un aspect constitutionnel avec la force, la vitesse… Dans les matchs, vous avez souvent des un contre un. Il faut être en mesure d’y répondre. Et vous avez un versant énergétique : cette faculté de répéter des efforts brefs et explosifs", détaille Simon Lucq. Des qualités que les coéquipiers d’Arouna Sanganté peuvent améliorer sous forme intégrée (liée à l’activité football) ou à travers des exercices spécifiques. "On a des temps de travail complètement dissociés, avec des normes par poste. L’idée est d’emmener chaque garçon au maximum de son potentiel". Au HAC, le nouveau préparateur physique a hérité d’un groupe résilient. "On sent que les joueurs ont cette capacité à ne rien lâcher". Quand on lutte tous les week-ends pour sa survie en Ligue 1, c’est un atout non-négligeable.

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