Battu par Strasbourg, le HAC passera les fêtes dans la zone rouge
Au Stade Océane, le HAC n'y arrive décidément pas. Pour la cinquième fois sur ses six dernières sorties devant son public, le club doyen a mordu la poussière (3-0). Une dernière défaite en date qui fait d'autant plus mal qu'elle a été concédée face à un concurrent direct dans la lutte pour le maintien. La défaite peut-être de trop pour le kop havrais qui a déserté sa tribune au tout début de la seconde période, lassé du non-spectacle proposé par les siens. Auparavant, les plus fervents des supporters « Ciel et Marine » avaient entonné plusieurs chants hostiles à l'encontre de son équipe et de son entraîneur : « Bougez-vous le cul », « Mouille ton maillot ou casse-toi », « Digard démission ». D'une certaine manière, on peut les comprendre même si cela n'est pas de nature à redonner de la confiance à leurs joueurs qui en manque déjà cruellement. Pourtant, Strasbourg, au moment de faire une halte en Normandie, ne se présentait pas au meilleur de sa forme. C'est un euphémisme puisque les Alsaciens, qui ne s'étaient encore jamais imposés loin de leur terre, avaient mis fin le week-end dernier à une série de quatre revers consécutifs en obtenant le match nul contre Reims. Mais devant le Racing, les hommes de Didier Digard se sont sabordés. Alors que les locaux venaient de se procurer deux occasions en l'espace de cinq minutes par Loïc Nego (21') et Steve Ngoura (26'), la perte de balle, complètement stupide, d'un Abdoulaye Touré méconnaissable a abouti, au final, à l'ouverture du score des Strasbourgeois. Car si Arthur Desmas a rattrapé le coup dans un premier temps en sauvant sur sa ligne la tentative d'Emanuel Emegha (27'), sur le corner qui a suivi, le portier havrais s'est fait fusiller par Habib Diarra, étrangement seul au deuxième poteau (28'). Un premier but adverse dont les « Ciel et Marine » ne se sont jamais remis. Quatre minutes plus tard, profitant d'une défense aux abois, Sebastian Nanasi trompait, cette fois-ci au premier poteau, un Arthur Desmas pas exempt de tout reproche sur ce coup (32'). La réaction attendue au retour des vestiaires n'est jamais réellement intervenue malgré des situations d'Emmanuel Sabbi (68'), André Ayew (69') ou encore d'Etienne Youté (79'). Pire, les visiteurs scellaient le sort de cette rencontre en inscrivant un troisième but dans les ultimes minutes, oeuvre d'Andrey Santos (89'). Conséquence, le HAC passera les fêtes de Noël dans la zone rouge (17e). Mais avec un point de retard sur le premier non-relégable, Angers, tout reste possible sur la seconde partie de saison même s'il faudra, bien entendu, afficher un tout autre visage.