Et si ce point rapporté de Rennes était fondateur dans l'aventure en Ligue 1 du HAC ?

Certains matches nuls ont la saveur d'une victoire. Alors, bien sûr, le HAC n'est pas reparti du Roazhon Park avec son premier succès de la saison mais au regard du scénario, ce point rapporté de Bretagne vaut de l'or (2-2). Qui aurait parié sur un tel dénouement à la 40' quand les partenaires d'Arouna Sanganté accusaient deux longueurs de retard ? Pas assez agressif, dans l'incapacité de ressortir les ballons et respectant, visiblement, trop son adversaire, le club doyen - disposé au coup d'envoi dans un 4-2-3-1 avec Daler Kuzyaev positionné un cran plus haut - n'a pas existé pendant quasi une mi-temps (seulement 36% de possession et 37% de duels gagné). Des Havrais pas aidés, qui plus est, par l'arbitrage. On peut effectivement s'étonner que l'ouverture du score de Ludovic Blas (10') n'ait pas été invalidée par la VAR pour une position de hors-jeu d'Amine Gouiri, obstruant complètement le champ de vision d'Arthur Desmas ; un gardien normand, par ailleurs, pas exempt de tout reproche sur le deuxième but des « Rouge et Noir », signé Christopher Wooh, avec cette faute de mains fatale (24'). Mais le « coup de casque « de Nabil Alioui avant le repos a tout changé (40'). Malgré l'expulsion de Samuel Grandsir à l'heure de jeu (62'), les joueurs de Luka Elsner, habités par de toutes autres intentions au retour des vestiaires, ont trouvé les ressources pour revenir à hauteur sur une merveille de frappe enroulée de ce diable de Nabil Alioui (70') ; l'ex-Monégasque se trouvant à la conclusion et également à l'origine de cette égalisation avec ce petit pont sur Benjamin Bourigeaud au départ de l'action ! Si le Stade Rennais a poussé dans les dernières minutes pour arracher la décision (90', 95'), les « Ciel et Marine » se sont accrochés de toutes leurs forces à ce résultat si chèrement acquis à l'image d'un Gautier Lloris multipliant les interventions salvatrices. Pour le plus grand plaisir de leurs 1 300 supporteurs qui n'ont pas regretté d'avoir fait le déplacement.