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Khalid Boutaïb, un pari que Paul Le Guen espère gagnant

Les routes de Khalib Boutaïb et Paul Le Guen se sont déjà croisées en Turquie quand l'attaquant évoluait avec Malatya et l'entraîneur dirigeait Bursaspor. ©Emmanuel Lelaidier

Les routes de Khalib Boutaïb et Paul Le Guen se sont déjà croisées en Turquie quand l'attaquant évoluait avec Malatya et l'entraîneur dirigeait Bursaspor. ©Emmanuel Lelaidier

"Je préfère que tu joues pour nous que contre". Le président Vincent Volpe a visiblement gardé un souvenir marqué des confrontations face à Khalid Boutaïb (33 ans). Passé notamment en France par Luzenac, le Gazélec Ajaccio et Strasbourg, l'international marocain (24 sélections - neuf buts) s'est engagé avec les « Ciel et Marine » jusqu'en 2022. "Quand j'affrontais Le Havre, ce n'était jamais un adversaire comme un autre. Quand on voit tous les joueurs qui sont sortis d'ici... Maintenant que je suis de ce côté, on va essayer de rendre la tâche encore plus difficile aux autres. L'objectif est de remettre les club à sa place (sous-entendu en Ligue 1)".

"Je ne viens pas pour bloquer l'évolution des jeunes. Au contraire, je suis là pour les aider"

L'attaquant se trouvait sans club depuis la résiliation de son contrat, en février, avec Zamalek ; une formation égyptienne dont il n'avait plus porté les couleurs depuis le mois d'octobre 2019 ! "Il y a eu une incompréhension entre le club et moi. J'ai tout fait pour que ça se passe bien mais ça n'a pas marché", se défend Khalid Boutaïb. Une période d'inactivité mise à profit pour se faire opérer d'un genou. "Ce n'est plus qu'un mauvais souvenir", jure l'intéressé qui s'est entretenu avec des entraîneurs personnels.

"J'ai essayé de m'entraîner avec des petites équipes pour garder le feeling d'un groupe. Et je reviens avec la faim, la rage et l'envie de faire les choses bien, d'aider l'équipe. J'ai toujours eu faim mais encore plus aujourd'hui. On ne m'a jamais rien donné. J'estime que ce que j'ai obtenu, je suis allé le chercher avec mes partenaires. On a toujours su former des bons groupes pour tirer dans le même sens. Je ne viens pas pour bloquer l'évolution des jeunes. Au contraire, je suis là pour les aider", souligne l'ex-Strasbourgeois séduit par le discours de Paul Le Guen. "Je veux justifier la confiance que le coach m'a témoigné".

Sa venue n'était pas possible avant financièrement

Dépourvu en quantité et en qualité dans ce secteur de jeu depuis le départ de Tino Kadewere, le technicien breton du HAC possède avec Khalid Boutaïb un profil polyvalent, lui offrant plusieurs options tactiques, capable d'évoluer seul en pointe ou associé à un autre attaquant (Jamal Thiaré par exemple) voire dans un rôle un peu plus décroché en soutien. "C'est d'abord sa caractéristique de buteur qui m'a plu (73 réalisations en 224 apparitions depuis sa découverte du milieu professionnel, en 2012). Mais ce n'est pas qu'un finisseur. Il travaille pour l'équipe". Forcément, sa longue pause forcée laisse certains supporters et observateurs sceptiques sur sa capacité à récupérer rapidement l'intégralité de ses moyens.

"on est tous les deux d'accord pour dire que c'est un pari. Je suis sûr qu'on peut le rendre gagnant"

"Avec Khalid, on est tous les deux d'accord pour dire que c'est un pari. Ce pari, on le prend ensemble. Je suis sûr qu'on peut le rendre gagnant. Le mot ne le choque pas. Ce n'est pas parce qu'il n'a pas joué depuis un an que c'est perdu d'avance. Bien au contraire", lance un Paul Le Guen assurant que ce renfort est "tout sauf un choix par défaut". "Dans le mot pari, il n'y aucune connotation péjorative de ma part. Je suis content qu'il soit avec nous", enchaîne l'entraîneur havrais à propos d'un élément qu'il a croisé dans le championnat turc, quand il officiait à Bursaspor, durant l'exercice 2017-2018.

"Khalid marchait très fort avec Malatya. Je m'étais fait la réflexion que j'aimerais bien avoir ce joueur avec moi". Mais pourquoi le HAC a-t-il patienté jusqu'aux dernières heures du mercato (l'officialisation est intervenue, le 5 octobre, à 23 h 29) pour recruter un élément libre ? "Avec Khalid, on a discuté il y a un mois et demi. Sans dévoiler les termes de son contrat, c'est mieux pour le club de le faire signer le dernier jour qu'à l'époque. Avant, les conditions financières n'étaient pas réunies", justifie le coach breton. "On n'a pas attendu pour le plaisir d'attendre mais pour défendre les intérêts du club". En espérant que ces six semaines « perdues » ne se révéleront pas rédhibitoires dans la course au Top 5.

> L2. J7 - Le Havre (11e - 9 points) / Châteauroux (14e - 7 points), samedi 17 octobre à 19 heures au Stade Océane.

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