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Le HAC va devoir trouver de nouvelles armes

Si, pour la première fois de la saison, ils n'ont pas trouvé chemin des filets adverses, les coéquipiers d'Alexandre Bonnet restent la dernière formation invaincue de Ligue 2.

Si, pour la première fois de la saison, ils n'ont pas trouvé chemin des filets adverses, les coéquipiers d'Alexandre Bonnet restent la dernière formation invaincue de Ligue 2.

On les avait quittés avant la trêve internationale virevoltants, diaboliques d'efficacité et restant sur une série de quatre victoires consécutives en Ligue 2 ; la dernière en date, marquante, dans le derby normand aux dépens du Stade Malherbe (3-0). Deux semaines plus tard, ce sont des « Ciel et Marine » plus empruntés qu'on a retrouvés. "Au même titre que je n'étais pas euphorique après Caen, je ne suis pas abattu ce soir (vendredi)", lance Paul Le Guen, toujours aussi pondéré dans ses analyses. "On a été consistants. On ne s'est pas désunis. On a fait les efforts. On a été généreux. Je me refuse à juger seulement en fonction du résultat".

"A domicile, on se rend compte qu'on est moins dans notre registre"

Au-delà de ce partage des points sur un score vierge contre le PFC (0-0), son équipe a pourtant livré une copie poussive. Bien sûr, le HAC a monopolisé le « cuir », s'est procuré les opportunités les plus franches (22', 55', 82'), n'en concédant, dans le sens inverse, quasiment aucune. Mais après un précédent nul face à Niort (J2. 1-1) puis un succès contre Grenoble (J5. 3-1) qui n'avait pas convaincu l'entraîneur havrais à l'époque, le club doyen a confirmé ses difficultés à Océane.

"A domicile, on se rend compte qu'on est moins dans notre registre, dans ce qui fait notre force à l'extérieur avec de la percussion, de la vitesse, des enchaînements...", concède Alexandre Bonnet. Encore à la recherche de sa première victoire en championnat, la lanterne rouge parisienne a privé de profondeur les locaux en positionnant son bloc relativement bas. Et contrairement à ce que l'on aurait pu penser, l'expulsion juste avant la pause de Mohamed Rabiu n'a pas arrangé leurs affaires. "Ça n'a fait qu'accentuer leur manière de jouer", pointe le capitaine normand. La seconde période se transformant en une véritable attaque-défense ; les hommes de Mecha Bazdarevic passant 45' dans leur moitié de terrain.

Kadewere et Thiaré n'ont pas eu leur rendement habituel

Des Parisiens qui ont gagné énormément de temps à chaque arrêt de jeu avec, selon Alexandre Bonnet, la complicité de M. Moktari. "L'arbitre n'a pas imposé le tempo qu'il aurait dû. Dès le début de la seconde mi-temps, un faux rythme s'est installé. Ce n'est que mon opinion mais il aurait dû donner un avertissement au gardien (Vincent Demarconnay) au bout de cinq-dix minutes". Fidèle à sa ligne de conduite, Paul Le Guen se montrait plus mesuré. "C'est vrai que la partie était très hachée. Notre adversaire avait besoin de points. J'ai du mal à leur en vouloir. Peut-être que dans leur situation, on aurait fait la même chose".

"Nos attaquants n'étaient pas dans un grand soir. Ils n'étaient pas très inspirés"

Une écurie havraise qui, une fois n'est pas coutume, n'a pu compter sur Tino Kadewere pour se sortir de ce piège. Meilleur buteur de L2 (neuf réalisations), le Zimbabwéen n'a pas trouvé le chemin des filets. Une première pour lui cette saison ! Sans ces espaces entre les lignes dont il raffole tant, le n°11 a péché, par moments, par excès d'individualisme. "Nos attaquants n'étaient pas dans un grand soir. Ils n'étaient pas très inspirés", lâche le coach du HAC englobant également Jamal Thiaré. "La différence, elle est-là. Maintenant, il n'est pas question de les accabler".

Toutefois, s'ils ne veulent pas devenir Kadewere dépendant, ses coéquipiers vont devoir imaginer très rapidement des solutions. Pas certain qu'elles proviennent du banc. De quoi regretter peut-être de ne pas avoir recruté un élément offensif supplémentaire dans la dernière ligne droite du mercato. En bon capitaine, Alexandre Bonnet livre, lui, quelques axes de progression. "Avec nos grands gabarits, on doit être plus tueurs sur coups de pied arrêtés. Devant, il faut mettre plus de vitesse dans nos combinaisons, dans nos enchaînements. On a une marge de progression importante". Ça tombe plutôt bien car ce scénario risque de se reproduire très souvent, à commencer par la prochaine réception de Châteauroux, fin septembre.

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