Le HAC va mettre à l'épreuve sa solidité à Océane contre le Losc

Le contexte

Didier Digard : "Lille ? Notre plus gros test"

Avant le coup d'envoi de cette 14^e journée, le HAC occupe la 13^e position de Ligue 1 avec 14 points, et avec trois longueurs d’avance sur la zone de rouge. Autant dire que malgré un premier tiers de championnat satisfaisant, en témoignent les compliments de nombreux observateurs nationaux qui découvrent que le club doyen est capable de très belles choses sur le terrain, y compris contre les grosses écuries, le chemin qui mène vers le maintien est encore long. Et justement, un gros, en voici un qui se présente au Stade Océane : le Losc. Les Nordistes pointent à la 4^e place du classement (23 points) et restent sur deux rencontres où leur attaque s'est montrée efficace, en inscrivant quatre buts à chaque fois : 4-2 face Paris FC, en Ligue 1, il y a une semaine, et 4-0 aux dépens du Dinamo Zagreb, en Ligue Europa, ce jeudi. Toutefois, les joueurs de Bruno « Pep » Genesio affichent plutôt des résultats en dents de scie en championnat. Sur les cinq dernières sorties, ils ont alterné victoires à domicile (6-1 contre Metz, 1-0 contre Angers et 4-2 donc contre le Paris FC) et défaites à l'extérieur (2-0 à Nice et à Strasbourg). Les supporters « Ciel et Marine » espèrent que cette série se poursuivra ce dimanche !

"Quand on a des adversaires pareils, on sait que le moindre détail fait la différence", explique Didier Digard, en conférence de presse, en référence à la prestation au Parc des Princes, séduisante mais stérile, il y a une semaine (3-0). "Contre le PSG, il y a une grosse frustration, c’est de ne pas marquer et aussi de donner les buts". Pour voir la progression de son groupe, le technicien attend donc ce rendez-vous face aux Dogues de pied ferme. "Ça va être notre plus gros test. Lille, c’est la meilleure équipe qu’on va affronter à l’instant T". Mais le HAC a des arguments à faire valoir, surtout à domicile (2V-3N-1D) ; une source de confiance pour le technicien, encore plus devant le public du Stade Océane. "On va avoir besoin de nos supporters, et d’un grand soutien, car c’est un gros match. C’est une période où tout est assez serré et chaque match peut te faire basculer d’un côté ou de l’autre. Ce serait bien qu’ils nous aident à basculer du bon côté".

Le chiffre

7

Le HAC n’est, bien sûr, pas le seul club de Ligue 1 qui sera impacté par les départs d’internationaux cet hiver à la Coupe d’Afrique des Nations au Maroc (21 décembre - 18 janvier). Mais côté « Ciel et Marine », les deux gardiens Mory Diaw (Sénégal) et Lionel Mpasi (République démocratique du Congo) sont quasi certains d’y participer. En leur absence, le jeune Paul Argney (19 ans) devrait connaître son baptême du feu chez les « pros » avec son club formateur. Fodé Doucouré, régulièrement appelé avec le Mali, devrait lui aussi être de la partie, tout comme Ally Samatta avec la Tanzanie. Convoqué au mois de novembre, récompense de ses bonnes performances sous le maillot « Ciel et Marine », Rassoul Ndiaye pourrait bien créer une petite surprise dans la liste du Sénégal. Compte tenu de l'incroyable concurrence qui sévit dans la ligne d'attaque des Lions de la Teranga, Issa Soumaré part de plus loin. Idem pour Yassine Kechta avec le Maroc. Sa seule convocation, mais sans avoir joué, avec les Lions de l'Atlas date de mars 2023.

Toutefois, pour le HAC, l'impact pourrait être limité ; les joueurs en question devraient être mis à disposition de leur sélection à partir de la mi-décembre, après la dernière journée de Ligue 1 de l'année 2025. D'ailleurs, la seule journée de championnat que les internationaux africains pourraient manquer, c'est la première en 2026, avec la réception d'Angers, dimanche 4 janvier*. Et encore, la phase de poules de la CAN se termine le 31 décembre. Du côté de Didier Digard, le système qu’il a mis en place avec l’idée de maintenir à niveau un maximum de joueurs, et de ne pas avoir un onze type immuable, lui permet de ne pas trop craindre ces absences durant cette Coupe d’Afrique des Nations. "On ne pense pas encore à la CAN aujourd’hui. Mais le meilleur moyen de l’anticiper, c'est de réussir à concerner le plus de joueurs, que chacun se sente important, qu’il n’ait pas l’impression de juste dépanner quand il y a la CAN. Chaque entraînement est important, chaque séance est une manière de prouver qu’on peut avoir la chance de jouer. Et aujourd’hui, c’est un vrai point positif de sentir autant de joueurs concernés. Je n’ai pas de pression ou de peur par rapport à cette compétition".

*Les week-ends des 20-21 décembre et des 10-11 janvier étant réservés pour les 1/32^e et les 1/16^e de finale de la Coupe de France.

La décla du joueur

"Depuis que je suis là, il n'y a que des beaux moments, même si voilà, on a raté quelques matchs, mais ça fait partie de l'aventure de la saison et là, on a un match très important à jouer dimanche à domicile. On est prêt pour démarrer ce match. Il y a de la concurrence dans l'équipe, mais ça fait progresser humainement. On est là, on a besoin de tout le monde. Moi, je suis là quand le coach fait appel à moi. Que je commence ou pas, pour moi, c'est la même chose. Je ne suis pas surpris de jouer à plusieurs postes parce que même dans ma formation, j'ai joué presque partout.

L'inefficacité ça arrive, c'est juste qu'il faut être plus exigeant encore et c'est ce qu'on travaille dans la semaine. Ce match vient au bon moment, donc on va voir avec tout ce qu'on a fait, si on a progressé ou pas. À Paris, c'est vrai qu'on a perdu, on ne voulait pas perdre, mais après, c'est le foot, ça nous permet de progresser, de travailler ce qui n'a pas bien marché pendant le match. Et ça, c'est derrière nous. C'est vrai qu'on a vraiment besoin de points parce que ça se ressert un peu. Donc, là, il faut vraiment prendre des points."

Le XI possible

Avec qui pour épauler Issa Soumaré en attaque ?

Victime d’un coup contre Nantes (J12. 1-1, le 8 novembre), Abdoulaye Touré a vu son genou gonfler face au PSG (J13. 3-0, le 22 novembre), le week-end dernier. Conséquence, le n°94 du HAC, forfait, n’enchaînera pas une sixième titularisation de rang à l’occasion de la réception du LOSC. "Il n’y a pas de mauvaise surprise, mais il faut voir comment le genou va réagir. J’espère assez bien et assez vite. Avec le gabarit d’Abdou, il a besoin de beaucoup s’entraîner pour être bien physiquement", commente Didier Digard, contraint de revoir la composition de son milieu de terrain. S’il conserve une base de quatre éléments dans le cœur du jeu, Simon Ebonog, au temps de jeu de plus en plus important (444’ réparties en 11 apparitions), paraît comme le candidat idéal pour remplacer l’international guinéen.

La seconde interrogation du XI de départ havrais concerne l’identité de l’heureux élu qui accompagnera Issa Soumaré sur le front de l’attaque. Bien que de retour dans le groupe, après avoir rechuté d’une blessure à une cuisse, il n’est absolument pas certain qu’Ally Samatta postule à une place de titulaire. "Ça peut installer une fatigue, des émotions de débuter un match. Et son absence s’est étirée dans le temps, donc il faut prendre en compte la dimension physique", explique Didier Digard, toutefois, pas convaincu qu’il y ait plus de risques à entamer une rencontre qu’à la finir. Si le Tanzanien figurait sur le banc au coup d’envoi, Fodé Doucouré, Félix Mambimbi, Godson Kyeremeh voire Reda Khadra briguent la place. "Personne ne s’est dégagé", assure le coach des « Ciel et Marine ».

La conf' du Coach

"Dans le jeu on a montré de belles choses, il nous manque de concrétiser ces occasions. On ne peut pas toujours miser sur le ou les mêmes"

> L1. J14 - Le Havre AC (13^e - 14 points) / Lille (4^e - 23 points), dimanche 30 novembre à 17 H 15 au Stade Océane.