Plombé par Matthieu Gorgelin, le HAC rechute brutalement contre Rennes
Fort de son parcours jusqu'à présent sur la phase retour (15/33 points, 11e bilan de Ligue 1), on pensait le HAC à l'abri d'un accident de cette ampleur. Autant dire que ce dimanche après-midi, la rechute a été brutale pour les 21 000 spectateurs du Stade Océane. Car il ne faut pas se mentir, le club doyen a offert sur un plateau la victoire à Rennes (5-1), à l'image de l'ouverture du score adverse. Au bout de 40'', il s'est tiré une balle dans le pied ! Souvent loué, et à juste titre, pour son rôle dans le redressement de son équipe depuis qu'il a été installé dans les cages havraises à la mi-janvier, Mathieu Gorgelin a été le protagoniste malheureux de cette confrontation. Voulant à tout prix relancer court à l'initiative de Junior Mwanga, le gardien normand a vu sa passe à destination de son coéquipier contrée par Azor Matusiwa à l'entrée de la surface de réparation. Après un relai avec Arnaud Kalimuendo pour éliminer l'ultime rempart « Ciel et Marine », le milieu néerlandais ne s'est fait pas prier pour pousser le « cuir » au fond des filets. Le début des ennuis pour le collectif de Didier Digard qui a encaissé deux nouveaux buts avant le quart d'heure de jeu sur autant de contre-attaques éclairs des Bretons, conclues par Lorenz Assignon (12') et Arnaud Kalimuendo (15'). Et alors qu'Arouna Sanganté et ses partenaires avaient relancé l'espoir d'un improbable retour en réduisant la marque juste avant la pause sur un coup franc de Junior Mwanga (42'), le pauvre Mathieu Gorgelin leur a assené, de manière bien involontaire, le coup de grâce au retour des vestiaires. Sur une passe en retrait de Gautier Lloris, le portier havrais s'est fait subtiliser le ballon en essayant de dribbler Musa Al-Tamari ; l'attaquant jordanien n'en demandait pas tant pour creuser l'écart (59'). Buvant le calice jusqu'à la lie, le HAC a encaissé un dernier but à l'ultime minute du temps réglementaire, œuvre d'Andrés Gómez (90'). N'en jetez plus, la coupe est pleine. D'autant plus que les « Ciel et Marine », avec ce revers, réalisent une très mauvaise opération au classement. Reims et Angers l'ayant emporté ce week-end, le club normand rebascule en position de barragiste (16e), avec trois longueurs d'avance sur le premier relégable, Saint-Etienne. Et le calendrier des hommes de Didier Digard d'ici la fin du championnat, avec notamment le PSG, Monaco, Marseille et Strasbourg au programme, a de quoi faire peur.