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L'ex-Caennais Syam Ben Youssef doit solidifier la défense de QRM

Avec la suspension de Till Cissokho pour le déplacement à Caen, Syam Ben Youssef devrait connaître sa première titularisation sous ses nouvelles couleurs. ©QRM

Avec la suspension de Till Cissokho pour le déplacement à Caen, Syam Ben Youssef devrait connaître sa première titularisation sous ses nouvelles couleurs. ©QRM

C'est un joli clin d'œil du destin. Recruté dans les ultimes jours du mercato, Syam Ben Youssef devrait fêter son baptême du feu, en match officiel, sous le maillot « Rouge et Jaune » face au Stade Malherbe, son ancien club. Une intégration au onze de départ d'Olivier Echouafni également facilitée par la suspension de Till Cissokho. Jusqu'à présent, le défenseur central n'a disputé qu'une rencontre avec la réserve (en N3, contre Dieppe), mi-septembre, et une autre, vendredi dernier, en amical, à Amiens. "Ça fait un moment que je me sens prêt. Je ne suis pas arrivé à la rue. J'en ai parlé avec le coach mais il a préféré attendre", lance le n°15 de QRM. "On a essayé de respecter les étapes de la préparation. Il avait du retard par rapport à l'ensemble de l'effectif. L'objectif, c'était de retrouver la compétition sans se blesser", précise le technicien quevillais.

"Je suis parti de Caen car j'étais en mésentente avec le coach (Patrice Garande)"

C'est donc face à Caen ; formation avec laquelle il a notamment participé à 35 matches de Ligue 1, entre 2015 et 2017, que Syam Ben Youssef va étrenner ses nouvelles couleurs. "C'est un bon passage de ma carrière", se remémore-t-il. "J'y ai vécu de très bons moments comme notre septième place (en 2016), d'autres, plus difficiles. Je suis parti car j'étais en mésentente avec le coach (Patrice Garande). En tant que joueur, on espère toujours plus. Et moi, je voulais plus. Même s'il me restait un an de contrat, j'ai fait le choix de résilier".

Depuis son départ du SMC, l'international tunisien a pas mal bourlingué avec des expériences en Turquie, en Roumanie et en Bulgarie ; connaissant des hauts et des bas. Les hauts, ce sont principalement ses trois saisons en Süper Lig, avec Kasimpasa tout d'abord (pendant deux ans et demi) puis Denizlispor. "Parfois, on peut avoir des a priori sur le football turc mais moi, je pense que c'est un très bon championnat, avec des stades pleins, des centres d'entraînement gigantesques... C'est un pays qui kiffe le foot. Et la qualité de vie à Istanbul (où est basé Kasimpasa) est exceptionnelle", ne tarit pas d'éloges le défenseur central de QRM.

Une carrière perturbée par la Covid-19

La suite fut moins rose. La faute, entre autres, à cette satanée crise sanitaire. "Quand le Covid est apparu, je me trouvais en fin de contrat à l'issue de la saison. Celle-ci ayant été prolongée (après pratiquement trois mois d'arrêt, le championnat turc a repris début juin), on n'a pas vu le mercato arrivé. Je suis resté trois-quatre mois sans club", raconte-t-il. Alors qu'il s'est finalement engagé à Cluj, dans un championnat roumain qu'il connaît bien pour avoir déjà évolué à Astra Giurgiu, ce virus va encore bousculer ses plans. "A la veille de mon premier match, la Covid m'a envoyé à l'hôpital. J'ai été arrêté deux mois !" Résultat, il ne participera qu'à sept rencontres cette saison-là.

"A nous d'être plus concentrés, mieux organisés, de prendre moins de risques dans les zones de vérité..."

En manque de temps de jeu, Syam Ben Youssef rebondit lors de l'exercice suivant au Beroe Stara Zagora. Un passage en Bulgarie qui ne lui laisse pas un souvenir impérissable. "Je suis resté sur le carreau durant le mercato. Quand on a touché le haut niveau, il faut se remotiver, repartir de l'avant. J'ai su puiser cette force de caractère pour y parvenir. C'est pourquoi je suis là aujourd'hui", confie celui qui avait fait d'un retour en France une priorité cet été. De ses pérégrinations, l'ex-Caennais en a fait un atout. "Toutes les expériences sont bonnes à prendre. Pendant cette période, j'ai pris du recul. Je n'ai plus la même vision qu'avant, j'ai gagné en maturité".

Une maturité dont il entend faire profiter désormais QRM. "A travers mon vécu, j'ai un rôle à jouer dans cette équipe", assure-t-il. "Avoir un joueur de ce calibre dans un vestiaire, c'est primordial pour un staff", confirme Olivier Echouafni. "J'ai toujours été impliqué dans la vie de groupe, dans le vestiaire, sur le terrain... Après, je ne suis pas la solution à tout. Il ne faut pas un ou deux tauliers mais plusieurs gars qui se responsabilisent", prévient le principal intéressé qui va aussi devoir solidifier l'arrière-garde quevillaise ; la troisième plus perméable de Ligue 2 avec 16 buts encaissés. "Il y a des erreurs qui se répètent. A nous d'être plus concentrés, mieux organisés, de prendre moins de risques dans les zones de vérité... C'est ce que le haut niveau exige". Face au Stade Malherbe, la deuxième meilleure équipe à domicile, la défense « Rouge et Jaune » devra hausser le curseur de plusieurs crans.

> L2. J10 - SM Caen (6e - 15 points) / Quevilly-Rouen (17e - 7 points), samedi 1er octobre à 19 heures au Stade Michel-d'Ornano.

Toujours à disposition de la sélection tunisienne

Alors que la Tunisie s'apprête à prendre part à une deuxième Coupe du Monde consécutive, Syam Ben Youssef (48 sélections) - présent il y a quatre ans lors du rendez-vous russe - n'a plus porté le maillot des Aigles de Carthage depuis le 26 mars 2019. A deux mois du coup d'envoi de l'édition 2022 au Qatar (20 novembre - 18 décembre), le défenseur de QRM songe-t-il à un retour en équipe nationale ? "Oui et non", répond-il en bon Normand d'adoption. "Je dois, tout d'abord, me concentrer sur moi, retrouver mon niveau. C'est sûr qu'une Coupe du Monde, ça donne envie mais je ne suis pas là pour profiter de l'occasion. Après, si la sélection a besoin de moi, je répondrais présent. Je me sens capable d'apporter un plus à ce groupe, qui est assez jeune et qui manque d'expérience".

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