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QRM veut devenir le troisième pôle

"Dans toutes les catégories de jeunes, on évolue au plus haut niveau (avec notamment cette saison des U17 et des U19 nationaux)", souligne Thomas Tiarci, le directeur de la formation.

Avec une trentaine d'équipes, 610 licenciés et 53 éducateurs, Quevilly-Rouen est un poids lourd du football régional. "Dans toutes les catégories de jeunes, on évolue au plus haut niveau (avec notamment cette saison des U17 et des U19 nationaux)", souligne Thomas Tiarci, le directeur de la formation.

Des fondations sportives solides

Une trentaine d'équipes de l'école de foot au National 1, 610 licenciées dont une centaine de féminines, 53 éducateurs diplômés avec une vingtaine de brevets d'état…, Quevilly-Rouen - sportivement - est un poids lourd du football régional. "Dans toutes les catégories de jeunes, on évolue au plus haut niveau (avec notamment cette saison des U17 et des U19 nationaux)", souligne Thomas Tiarci, le directeur de la formation. Au cœur d'un bassin de population comprenant 650 000 habitants, QRM possède un vivier de recrutement conséquent. Sans oublier l'avantage que constitue la proximité avec la région parisienne. Problème, ses meilleurs éléments succombent régulièrement aux sirènes des clubs professionnels à l'image de Samy El Khiar parti au HAC il y a deux ans.

"Pourtant, on lui avait proposé d'intégrer le groupe de Manu Da Costa (l'entraîneur de l'équipe première)", avance le président Michel Mallet. "En U15, U17, U19, les joueurs sont sollicités de plus en plus tôt par les clubs pros. Et cela assèche nos effectifs". Partant de ce constat, les « Rouge et Jaune » se sont lancés dans une politique reposant sur un triple projet : scolaire, formation professionnelle et sportif. "L'idée, c'est de se structurer avec tous les outils nécessaires afin d'être prêt pour faire agréer notre centre par la FFF, le jour où le club parviendra à se pérenniser en Ligue 2(1)", expose Dany Pain, recruté comme consultant pédagogique en mai 2018.

(1)Pour prétendre à l'agrément de la Fédération française pour un centre de formation, un club doit enchaîner trois saisons consécutives en Ligue 2.

Des horaires aménagés au collège, en attendant le lycée et la fac

Fort de son vécu de 20 ans au Stade Malherbe où il officiait en tant que directeur adjoint du centre de formation en charge de l'extra-sportif, Dany Pain a mis en place une scolarité adaptée. "Nos sections sportives aux collèges bénéficient d'horaires aménagés et d'un suivi scolaire. Les lundis, mardis et vendredis, nos filles et nos garçons terminent les cours à 14 h 30. Derrière, on a organisé un soutien avec des professeurs à Lozai avant que les jeunes enchaînent avec l'entraînement à 16 heures. Notre souhait est de fonctionner comme un centre de formation d'un club pro". Des conventions identiques vont être signées avec l'éducation nationale pour prolonger ce dispositif dans trois lycées de l'agglomération rouennaise à partir de la rentrée 2019.

Idem pour l'université. "On travaille sur une convention post-bac, notamment avec la filière STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives). On ne veut pas que nos joueurs qui sont en U19 ou avec la réserve en N3 aient la contrainte de choisir entre leurs études et le football", explique le consultant pédagogique qui vient de prolonger son engagement de deux saisons avec QRM. "Pour les gamins qui intégreraient notre structure et qui ne seraient pas originaires de la région de Rouen, on est en train de voir avec le CRJS (Centre régional jeunesse et sport) de Petit-Couronne pour obtenir des places en internat".

La création d'un réseau de clubs partenaires

Fin décembre, les dirigeants de QRM ont invité une vingtaine de clubs de l'agglomération rouennaise et de l'Eure afin de leur présenter leur projet en matière de formation. Objectif : constituer un réseau de clubs régionaux partenaires. "Un sondage réalisé par Pierre-Yves Delahayes, l'un de nos salariés, nous a permis de connaître les attentes de ces clubs. Depuis, on les rencontre un par un. On établit des fiches individualisées où on répertorie leurs besoins et ce qu'on peut leur apporter (invitation pour des rencontres de l'équipe première, organisation d'un match amical, échanges techniques entre éducateurs…)", détaille Dany Pain. En fonction de la division dans laquelle ils évoluent et de leur nombre de licenciés, ces clubs seront hiérarchisés. "Les plus « grands » avec qui nous serons en contact direct serviront de passerelles aux plus « petits »".

Un club qui dispense des formations professionnelles

En partenariat avec le CFA (Centre de formation d'apprentis) des métiers du sport, la Ligue de Normandie, le Ministère des sports et l'entreprise Caen Training, QRM va dispenser, dès la saison prochaine, des formations professionnelles ouvertes à tous : un brevet de moniteur de football par apprentissage et un BPJEPS(2) sport collectif option football. Des formations qui vont être proposées en priorité aux éducateurs des clubs partenaires. "Le club a été reconnu comme organisme de formation (ce qui lui permet également de percevoir la taxe d'apprentissage des entreprises)", précise Dany Pain. Avec comme missions l'insertion et la reconversion professionnelle des jeunes joueurs, une commission pilotée par Jean-Louis Thorel, membre du conseil d'administration et ancien directeur d'un CFA, a également vu le jour.

(2)Brevet professionnel de la jeunesse, de l'éducation populaire et du Sport.

Une partie de l'équipe technique et administrative de QRM : Thomas Tiarci (directeur de la formation), Dany Pain (consultant pédagogique à la formation), Cédric Auvray (responsable administratif de l'association), Pierre-Yves Delahayes (responsable des relations avec les clubs régionaux, de la section féminine et éducateur des U14), Clément Lefebvre (responsable de la cellule de marketing-événementielle-sponsoring de l'association), Stéphane Baziz (en charge du recrutement de la séction féminine et éducateur U7).

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