Quevilly-Rouen
Retrouvez toute l’actualité de QRM : comptes rendus, résultats, interviews… Avec l'arrivée de Bruno Irles à la tête de l'équipe, un nouveau chapitre s'est ouvert du côté des « Rouge et Jaune ». Objectif ? Retrouver à moyen terme la Ligue 2. Une division fréquentée l'espace d'une seule saison, en 2017-2018.
Au cœur de la troisième saison de sa carrière en National, Ottman Dadoune (26 ans) est un joueur épanoui sous les couleurs de Quevilly-Rouen. Sous les ordres de Bruno Irles, aux côtés, entre autres, d'Andrew Jung et de Yassine Bahassa, l'ancien attaquant de Louhans-Cuiseaux réalise certainement sa meilleure saison (avec huit buts inscrits en championnat notamment). Alors que les portes de la Ligue 2 se sont refermées juste devant lui lors de sa montée sous les couleurs de Chambly en 2019, le Nîmois de naissance aspire à une revanche sur l'histoire. Son rêve serait évidemment de rejoindre la deuxième division avec QRM même s'il a conscience que rien n'est encore acquis malgré l'excellente première moitié de championnat réussie par le club seinomarin et son bon parcours en Coupe de France qui le fera passer ce samedi par le stade Bauer pour y défier le Red Star (N1) en 1/32e de finale. Entretien.
On savait que la métropole compterait un représentant au stade des 1/32es de finale de la Coupe de France. Depuis ce soir, on sait qu'il s'agira du pensionnaire de National, Quevilly-Rouen, qui a su se sortir du piège tendu par le FC Rouen dans une partie où chacun aura eu ses temps forts. Passée une première période où seuls Robin Taillan côté QRM (2') et Kapit Djoco (4') pour le FCR se seront véritablement distingués, le deuxième acte a offert bien plus d'émotions. À commencer par de la joie côté QRM et du désespoir pour les fans du FCR suite à l'ouverture du score de la tête de l'inévitable Andrew Jung après le retour des vestiaires (57'). Si le deuxième de N1 a alors eu l'occasion de doubler la mise par Ottmane Dadoune et Matheo Remars (62', 71'), ce sont bel et bien les « Diables Rouges » qui ont fini par prendre le jeu à leur compte au gré des changements opérés par David Giguel. Les tombeurs de Vire au tour précédent ont fait trembler QRM sur une reprise non-cadrée d'Arthur Dallois (72') puis sur corner via Nicolas Burel (77'). Bien qu'ayant manqué de doubler la mise par Virgile Pinson (82'), c'est bien Quevilly-Rouen qui se qualifie, non sans avoir tremblé face à une courageuse formation de National 2.
Même si les enjeux varieront d'un camp à l'autre, c'est davantage qu'un simple 8e tour de Coupe de France qui va se jouer à Diochon entre QRM (N1) et le FCR (N2). Au-delà du caractère séduisant de l'affiche se cache en effet un duel qui cristallise à lui seul une rivalité née du rapprochement raté entre les deux clubs en 2015. Depuis, la coexistence entre les deux entités a clairement glissé vers une inédite rivalité, au sein des institutions elles-mêmes comme auprès des supporters. Tentative de décryptage.
Le football et la Coupe de France plus particulièrement sont parfois cruels. L'US Avranches l'aura appris à ses dépens ce vendredi soir lors du choc entre équipes de National qui l'opposait à Quevilly-Rouen qui lançait en grandes pompes le 7e tour de l'épreuve centenaire à travers l'Hexagone. Il ne fallait que 12 petites minutes à Mathéo Remars pour débloquer le compteur des locaux sur un service idéal de Virgile Pinson. Alors que les Manchois réagissaient par à-coups, c'est finalement l'inévitable Andrew Jung, sorti du banc, qui offrait le break à son équipe au retour des vestiaires (51'). C'était sans compter sur la forme éclatante de la bande à Fred Reculeau qui surprenait son monde en sortant brutalement du bois. Samuel Essende sur une remise astucieuse de Steven Séance (54') et Julien Anziani sur un maître coup franc excentré (58') remettaient les deux formations à hauteur. Si l'équipe de la Manche avait alors le vent en poupe et dominait légèrement les débats, le chaos final, la clémence de l'arbitre auprès de Damon Bansais (QRM) qui méritait sans doute un deuxième carton jaune et surtout le souhait manifeste des deux équipes de ne pas en découdre aux tirs au but offraient finalement un finish terrassant. Déjà auteur de deux passes, l'excellent Virgile Pinson clôturait les débats en remettant QRM définitivement devant à l'aube du temps additionnel (90'). Avranches éliminé, les Seinomarins attendent de pied ferme leur futur adversaire : ce sera l'AF Virois...ou le FC Rouen.
Appelé à remplacer Carlos Secretario à la tête de l'US Créteil-Lusitanos le mois dernier (l'entraîneur portugais ayant dû se retirer pour raisons médicales), le Normand Richard Déziré sera une nouvelle fois sur la route de son ancien club, l'US Avranches, ce vendredi soir. L'occasion de se pencher sur le chemin accompli par le coach de 48 ans depuis son départ de la Manche en 2015 et de manière plus générale sur le regard que porte le technicien sur son parcours à l'heure de retrouver un championnat dont il avait su s'extraire à la tête du Mans voilà deux saisons.
QRM n'a pas tardé à retrouver les sommets. Quatre jours après avoir perdu la tête du championnat suite à sa défaite au Sporting, les « Rouge et Jaune » ont dominé pour la première fois de la saison un pensionnaire du Top 5, en la personne du Mans (2-0). Après l'ouverture du score après 25' de jeu sur un but contre son camp du malheureux Logan Costa (25'), à la conclusion d'un mouvement collectif impliquant Yassine Bahassa, Manoubi Haddad et Sami Belkorchia, les hommes de Bruno Irles ont doublé la mise à l'heure de jeu grâce à Gustavo Sangaré (58') ; une réalisation en solitaire agrémentée d'une magnifique roulette. Un succès synonyme de retour à la première place pour Quevilly-Rouen en attendant le derby entre les deux équipes de Bastia (le Sporting et Borgo), lundi soir.
Non conservé par le Stade Malherbe avant même de pouvoir signer professionnel en 2019, Mathéo Remars a réussi à prouver sa valeur ailleurs. Après onze apparitions en National sous le maillot de QRM, le Caennais de naissance s'est attiré la confiance du coach Bruno Irles. S'il lui reste bien évidemment beaucoup de travail à accomplir, le jeune milieu offensif (21 ans) a réalisé un premier grand objectif le mois dernier : parapher un contrat de footballeur professionnel.
Pour conclure sa phase aller, la cuvée 2020-2021 du National a réservé un bien joli choc entre les deux équipes qui mènent la danse avant l'ouverture, ce vendredi, de la 17e journée : le Sporting club de Bastia et le leader Quevilly-Rouen s'affrontant lundi soir. Le vainqueur pourrait envoyer un vrai signal à la concurrence. S'il veut avoir le sourire en quittant l'Île de Beauté, le groupe normand va devoir réaliser ce qu'il n'a pas réussi lors des 16 journées précédentes : s'imposer contre un cador du championnat.