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A Caen, un Deminguet peut en cacher un autre

Infranchissable, notamment devant Léo Milliner, et à l'origine de l'égalisation de Théo Leterrier, Enzo Deminguet a certainement été le meilleur avant-gardiste vendredi soir. ©Théo Nkassa/AGC

Infranchissable, notamment devant Léo Milliner, et à l'origine de l'égalisation de Théo Leterrier, Enzo Deminguet a certainement été le meilleur avant-gardiste vendredi soir. ©Théo Nkassa/AGC

La voix, les traits du visage, la posture… La ressemblance est troublante. De trois ans son cadet, Enzo Deminguet (23 ans) ne peut pas nier qu’il est le petit frère de Jessy (27 ans). Et à l’image de l’actuel milieu de terrain du FC Metz, le n°9 de l’Avant-Garde possède quelques prédispositions avec le ballon rond. Les 1 000 spectateurs présents sur l’annexe 3 du complexe de Venoix, ce vendredi, pour ce 5e tour de la Coupe de France, contre le Stade Malherbe (élimination 2-1 au bout du bout des arrêts de jeu), sont là pour en attester. S’il est difficile de ressortir une individualité, tant tous les coéquipiers de Romain Gosnet se sont montrés à la hauteur de l’événement, le gaucher, comme son aîné, a peut-être été le meilleur élément de l’AGC. "Je l’avais dit à Enzo, il a sa place dans l’équipe d’en face. Il n’a rien à envier à leurs joueurs. C’est un top joueur", ne tarit pas d’éloges son entraîneur, Félix Legras à propos de son latéral du soir.

Infranchissable en défense, notamment devant Léo Milliner, Enzo Deminguet est également à l’origine de l’égalisation de Théo Leterrier à la demi-heure de jeu. Après avoir pris l’espace dans « son » couloir gauche, il a parfaitement servi son partenaire qui s’est chargé de terminer le travail d’une magnifique frappe à l’entrée de la surface. "Pendant la rencontre, j’ai insisté auprès d’Enzo : « Dès que tu as le ballon, prends des initiatives ». Et sur l’une d’entre elles, il délivre un super ballon", décrit le technicien caennais. Le plus fou dans la prestation de l’ancien virois, c’est qu’il évoluait encore comme avant-centre il y a… deux semaines ! Un poste où il a fait preuve d’une incroyable efficacité ces trois dernières saisons, avec plus de 80 buts inscrits sous les couleurs du CA Lisieux (R2) et de la JS Douvres (R2).

Pourquoi Malherbe ne penserait pas à lui ?

"Il a été repositionné en latéral contre Grand-Quevilly (en championnat, le 4 octobre) un peu par la force des choses. On a eu beaucoup de pépins physiques (avec les blessures de Teddy Antoine, Yanis Wagner, Jean-Marc Hatchi)", explique Félix Legras. Bien sûr, ce rôle ne constitue pas une découverte pour Enzo Deminguet, formé en tant qu’arrière gauche au… Stade Malherbe, des U11 aux U19. "Bon, je n’y avais pas joué depuis quatre ans ! Mais j’avais des repères". C’est Antoine Husson, à Lisieux, qui l’a aligné pour la première fois à la pointe de l’attaque, avec une incontestable réussite. "Le coach m’avait d’abord testé milieu gauche puis il m’a basculé en n°9. Comme il a vu que je marquais, il m’a laissé à ce poste", raconte le principal intéressé. "Il y prend beaucoup de plaisir. C’est aussi un très bon attaquant", confirme l’entraîneur de l’Avant-Garde.

Toutefois, le technicien caennais lui imagine désormais un autre avenir. "Si je peux lui faire passer un message : « Ne te fixe pas de limites ». En latéral, je pense qu’Enzo a les prérequis pour évoluer sur du haut niveau". Un retour aux sources auquel n’est pas opposé le petit frère de Jessy. "Si je peux jouer à un meilleur niveau en arrière gauche, je ne dis pas non". Après avoir raté l’Avranchinais Idrissa Seydi cet été, qu’ils croiseront sous le maillot du FC Rouen dans une dizaine de jours, les dirigeants du SMC seraient peut-être bien inspirés de regarder ce qu’il se passe autour de chez eux, en se penchant sur ce profil. En tout cas, vendredi soir, Enzo Deminguet n’aurait pas fait tache dans le collectif de Maxime d’Ornano. Bien au contraire.

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