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A Malherbe, le mercato n’est peut-être pas encore totalement terminé

Pour le président Ziad Hammoud, le responsable du recrutement Reda Hammache et le coach Maxime d'Ornano, le mercato n'est peut-être pas encore terminé. ©Damien Deslandes

Pour le président Ziad Hammoud, le responsable du recrutement Reda Hammache et le coach Maxime d'Ornano, le mercato n'est peut-être pas encore terminé. ©Damien Deslandes

Pour le Stade Malherbe, le mercato a refermé ses portes lundi soir, à 20 heures*… enfin presque. Evoluant désormais en National, après sa rétrogradation, le SMC a changé d’univers, y compris en termes de règlementation sur les transferts. Contrairement à la Ligue 1 et à la Ligue 2, les pensionnaires des championnats fédéraux (le N1 donc et aussi le N2 et le N3), dépendant de la FFF, peuvent recruter au-delà de la date limite du 1er septembre, jusqu’au 31 janvier précisément, mais uniquement sur le marché français. Des joueurs libres bien entendu mais également sous contrat (même si les achats sont extrêmement rares à ce niveau compte tenu des ressources financières des équipes) et surtout accueillir des prêts (avec maximum cinq par club). C’est pourquoi il n’est pas exclu de voir débarquer dans les prochains jours ou les prochaines semaines un ou deux éléments supplémentaires du côté de Venoix. D’autant plus qu’il semble manquer une cartouche au milieu de terrain ; le départ de Noé Lebreton n’ayant pas été compensé.

En attendant de savoir si les dirigeants normand procéderont à quelques ajustements au sein de l’effectif de Maxime d’Ornano, on peut affirmer, sans trop risquer de se tromper, qu’ils ont rempli leur objectif initial cet été : régénérer le groupe. Alors que 16 joueurs en fin de contrat ou en retour de prêt ont quitté officiellement le navire malherbiste dès le 1er juillet (un chiffre qui ne comprend que les contrats « pros »), le board caennais a trouvé des portes de sortie pour plusieurs garçons qui avaient manifesté leur envie de ne plus porter le maillot « Rouge et Bleu ». Parmi les candidats à un exode, au final, seul Dieudonné Gaucho est resté. Alors que l’intérêt supposé de Reims pour le colosse ivoirien a rapidement fuité, le président Ziad Hammoud assurait à une dizaine de jours de la clôture du mercato n’avoir reçu aucune offre le concernant. Pour Anthony Mandrea, Valentin Henry et Yann M’Vila, pas certain qu’à un moment leurs départs aient été vraiment d’actualité.

Un recrutement estampillé National

Pour les autres, à l’exception d’Alexandre Mendy qui s’est engagé dès début juillet en faveur de Montpellier, tout s’est accéléré dans les 72 dernières heures du mercato, comme souvent à pareille époque ; Brahim Traoré, Noé Lebreton et Bilal Brahimi filant respectivement chez les Polonais du KS Cracovia, les Néerlandais du NEC Nimègue et les Danois de Viborg FF. Soucieux de ne pas « brader » ses actifs, dans un contexte économique toujours aussi précaire (11 M€ de déficit structurel en 2024), l’Etat-major du SMC est parvenu à chaque fois à négocier des indemnités de transferts, même si les montants récoltés sont loin de ceux espérés à la base. En cédant Brahim Traoré, Noé Lebreton et Bilal Brahimi, le club normand devrait récupérer pratiquement 2,5 M€, sans compter d’éventuels bonus et des pourcentages à la revente.

En tout, ce sont donc 22 départs qui ont été enregistrés… pour 11 arrivées ! Particularité de ces recrues, la grande majorité sont estampillées N1 (au mieux) ; soit elles évoluaient déjà dans cette division la saison dernière, soit elles y ont effectué une grande partie de leur parcours. Hormis Maxime Etuin et, dans une moindre mesure, Léandro Morante, aucune n’a l’expérience du niveau supérieur. Bien entendu, certaines se trouvent aux prémices de leur carrière (Souleymane Sagnan, Williams Mazié, Samuel Noireau-Dauriat) et on ne peut pas jurer de quoi demain est fait. Ce recrutement traduit, en tout cas, une volonté de s’attacher les services de garçons connaissant ce championnat, tout comme le choix du coach. Même si les dirigeants ne l’ont jamais évoqué, on peut également imaginer la volonté de remettre les finances « Rouge et Bleu » d’équerre. Quoi qu’il en soit, avec 23 joueurs à disposition, Maxime d’Ornano travaillera avec un effectif réduit ; un souhait du board caennais laissant, au passage, de la place pour les jeunes issus de la formation (Josué Kimboma, Diabé Kanouté, Salim Diakité…). Reste à savoir si cette mayonnaise permettra au Stade Malherbe de prétendre aux premiers rôles en N1 ?

*Aux Pays-Bas, le mercato se termine le 2 septembre, en Norvège le 3, en Autriche le 5, en Ukraine, le 6, en Belgique et en Suisse le 8, en Arabie Saoudite le 11, en Turquie, en Grèce et en Russie le 12, au Mexique le 13, au Qatar le 16.

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