"On s'est mis le nez dans la merde. L'objectif, c'est de s'en sortir. Le plus important, c'est la réaction. La prise de conscience, elle est là". En conférence de presse, jeudi, Maxime d'Ornano assurait que son groupe se montrait lucide sur sa situation. Eliminée honteusement de la Coupe de France il y a une semaine par les amateurs du Bayeux FC, l'équipe caennaise n'a remporté qu'une seule victoire sur les neuf dernières journées de championnat ! Force est de constater que pendant (au moins) une mi-temps, on en est resté au stade des discours côté malherbiste, tant Yann M'Vila et ses coéquipiers ont livré une prestation d'une pauvreté sans nom contre le relégable bressan, un succès au compteur en National avant son déplacement en terre normande. Et sans un grand Anthony Mandrea dans ses cages, auteur de quatre parades en l'espace de 20 minutes (7', 13', 17'), dont une double peu avant le quart d'heure de jeu, on ne sait pas ce qui serait advenu de ce SMC sifflé, hué et même moqué par son kop avec des « Olé » à la demi-heure de jeu sur chaque passe adverse.
Pour le coach des « Rouge et Bleu », c'en était trop. Entrés de Mohamed Hafid et Williams Mazié, passage à quatre derrière, Léo Milliner repositionné dans le cœur du jeu... A la pause, Maxime d'Ornano, dont la démission fut réclamée par la tribune Borrelli au retour des vestiaires, modifiait tout ou presque. Des changements qui avaient le mérité d'apporter un peu de vie à ce collectif caennais dont l'encéphalogramme est de plus en plus plat à chacune de ses sorties. Si le Stade Malherbe jouait plus souvent en première intention, en une-deux touches, les occasions se faisaient toujours rares. A un quart d'heure du terme, le peuple « Rouge et Bleu » croyait pourtant à la libération avec cette tête d'Ivann Botella terminant dans les filets adverses, mais l'attaquant normand était signalé hors-jeu (76'). Alors qu'il se dirigeait tout droit vers un quatrième match nul consécutif et vers une crise tellement profonde qu'on ne sait pas s'il s'en serait relevé, le SMC se trouvait un sauveur inattendu en la personne d'Armand Gnanduillet ! Moqué depuis son arrivée en Normandie durant le mercato estival ; la faute à ses piètres performances, l'avant-centre exploitait l'ultime ballon, avec une reprise croisée terminant dans le petit filet de Teddy Boulhendi, le gardien burgien (93') ! Un dénouement improbable.
National 1. 14e journée (vendredi 21 octobre)
SM Caen - Bourg-Péronnas 1-0
Stade Michel-d'Ornano. 9 868 spectateurs.
Mi-temps : 0-0.
Arbitrage de M. Edgar Barenton.
But : Gnanduillet (93').
Avertissements : Vinicius (28'), Etuin (56') à Caen ; Koité (25'), Slimani (62'), Meyer (68') à Bourg-Péronnas.
- SM Caen : Anthony Mandrea (g) - Vinicius Gomes (Williams Mazié, 46' puis Adama Diakité, 84'), Léandro Morante, Souleymane Sagnan - Ronny Labonne, Maxime Etuin - Yann M'Vila (cap), Lorenzo Rajot, Belkacem Dali-Amar (Mohamed Hafid, 46') - Ivann Botella, Léo Milliner (Armand Gnanduillet, 84'). Remplaçants : Zoumana Bagbema. Entraîneur : Maxime d'Ornano.
- Bourg-en-Bresse : Teddy Boulhendi (g) - Arsène Do Marcolino, Mohamed Sylla, Mamadou Conté, Cheikh Koité - Rayan Slimani, Mathéo Bodmer - Moussa Guel, Andy Pembélé (Quentin Lacour, 67'), Jules Meyer (cap, Saikou Touray, 76') - Mohamed Boumaaoui (Benjamin Besic, 67'). Remplaçants : Arthur Mazuy, Beimarse Tankiev. Entraîneur : David Le Frapper.
