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Adama Mbengue - Emmanuel Imorou : deux latéraux pour une place

Adama Mbengue et Emmanuel Imorou se trouvent en concurrence pour le poste de latéral gauche.

Adama Mbengue ou Emmanuel Imorou, qui jouera latéral gauche contre Amiens ? Il s'agit de l'une des principales interrogations du onze de départ de Fabien Mercadal.

Avec le retour d'Alexander Djiku, Fabien Mercadal va retrouver un peu de stabilité en défense. Une arrière-garde mise à mal lors des deux dernières journées par la suspension de l'ex-Bastiais ainsi que par la grave blessure de Romain Genevois (rupture totale du tendon d'Achille de la jambe droite). Sans oublier les indisponibilités, plus ou moins longues, pour des raisons diverses, de Jonathan Gradit (adducteurs), Ismaël Diomandé (cuisse) et Baïssama Sankoh (suspendu). "On a dû réajuster nos options défensives. Contre Montpellier, on a été obligés de faire du rafistolage", reconnaît le coach caennais.

"Adama et Manu doivent monter en gamme. Ils en ont les moyens"

Pour la réception d'Amiens, Paul Baysse et Alexander Djiku reformeront la charnière centrale tandis que Frédéric Guilbert - après son intérim dans l'axe (plutôt convaincant d'ailleurs) - se décalera à son poste de prédilection de latéral droit. Une seule incertitude reste. Qui évoluera en tant qu'arrière gauche ? Depuis le coup d'envoi du championnat, Adama Mbengue et Emmanuel Imorou se sont partagé le temps de jeu quasiment à part égale(1).

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'aucun des deux n'est parvenu à s'imposer. Alors qu'il semblait avoir pris l'ascendant sur son concurrent direct depuis qu'il l'avait remplacé à la mi-temps de la 1re journée au Parc des Princes, Emmanuel Imorou a été freiné dans son élan par un (énième) pépin physique ; une élongation aux ischio-jambiers contractée face à Nantes (J3. le 25 août). "Pour l'instant, on n'est pas tout à fait au taquet sur ce poste même si on a de quoi faire. Je vous l'accorde, Adama et Manu doivent monter en gamme. Ils en ont les moyens", ne cache pas le patron technique du SMC.

Thomas Delaine avait été ciblé par Fabien Mercadal

"Chacun d'entre eux a une histoire récente différente", ajoute-t-il. "Certainement à cause de trop nombreuses blessures ces dernières saisons, Manu a un retard à rattraper". S'il a été sélectionné in extremis pour le Mondial avec les Lions de la Teranga suite au forfait de l'Angevin Saliou Ciss, Adama Mbengue, lui, n'est pas encore revenu au niveau qui était le sien il y a un an. Après avoir été l'une des révélations de la phase aller de l'exercice précédent, le n°22 des « Rouge et Bleu » a traversé un long tunnel durant le premier trimestre de l'année 2018 (aucune apparition en Ligue 1 entre la mi-janvier et la mi-mai) ; la faute à une pubalgie tenace.

"Yoël est une force montante. On va entendre parler de ce garçon'

Récemment, ces deux éléments se sont signalés en concédant un corner largement évitable ayant débouché sur un but de l'adversaire (à Saint-Etienne pour l'international sénégalais, contre Montpellier pour son homologue béninois). "C'est comme l'histoire de Ginola(2). Ce n'est pas parce qu'on subit un corner qu'on doit encaisser un but. Il y a une action derrière. Adama et Manu ne portent pas la responsabilité de ces buts", les dédouane Fabien Mercadal. 

Un entraîneur normand qui n'aurait pas été opposé au recrutement de Thomas Delaine, son ex-protégé du Paris FC, dans les ultimes jours du mercato (le joueur s'est finalement engagé au FC Metz où il a paraphé un contrat de quatre ans). Titularisé à deux reprises mais à droite non sans démériter, le jeune Yoël Armougom (20 ans) se tient, de son côté, pour le moment en réserve de la nation. "Yoël est une force montante. On va entendre parler de ce garçon", prédit Fabien Mercadal. Peut-être plus vite qu'on ne le pense.

(1)Cinq matches chacun, quatre titularisations pour Adama Mbengue, trois pour Emmanuel Imorou, 336' joués pour le Sénégalais, 339' pour le Béninois.

(2)Lors du dernier match des éliminatoires du Mondial 1994, la France - qualifiée avec un score de parité - s'était inclinée 2-1 dans les arrêts de jeu contre la Bulgarie. A l'origine de la contre-attaque fatale aux Bleus, David Ginola avait adressé un centre trop lointain alors que la sélection Tricolore bénéficiait d'un corner au début de l'action. A l'époque sélectionneur, Gérard Houillier avait qualifié le geste de son joueur de "crime contre l'équipe".

> L1. J8 - SM Caen (16e) / Amiens (15e), samedi 29 septembre à 20 heures au stade Michel-d'Ornano.

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