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Ali Abdi, L'Aigle de Carthage veut continuer de planer sur Malherbe

Ali Abdi en zone mixte avec notre journaliste Aurélien Renault.

Suspendu face à Nîmes en ouverture du championnat, Ali Abdi a retrouvé sa place de titulaire, sur le flanc gauche de l'équipe caennaise, à l'occasion de la réception de Metz. ©Damien Deslandes

On ne va pas se mentir, peu d'observateurs pensaient qu'Ali Abdi défendrait toujours les couleurs « Rouge et Bleu » au 1er septembre. Auteur de deux buts et cinq passes décisives la saison passée dans ce rôle de piston gauche qui lui sied à merveille et aussi (on a presque envie d'écrire surtout) de gros progrès sur les plans tactique et défensif, l'ex-Parisien suscitait l'intérêt de nombreuses écuries de Ligue 1 (Auxerre, Ajaccio, Lille) à un an de la fin de son contrat ; le président Olivier Pickeu refusant même une offre de l'AJA d'1,5 M€ selon Ouest-France. Alors qu'on aurait pu croire qu'un transfert se concrétiserait dans la dernière ligne droite du mercato (comme cela se produit souvent), le n°2 du Stade Malherbe a prolongé, samedi, son engagement jusqu'en 2026 !

"La stabilité est importante en début de saison afin d'être prêt pour la Coupe du Monde"

"C’est vrai que tout le monde aimerait jouer en Ligue 1. Cet été, j’ai eu l’opportunité de le faire", reconnaît Ali Abdi. "Mais j’ai beaucoup parlé avec le coach (Stéphane Moulin) et le président. Ils m’ont dit : « Ali, on a besoin de toi ». J'ai bien réfléchi, je reste à Caen, je continue dans ce projet, ce bon projet du président, du staff, de Yohann (Eudeline, le directeur sportif), avec les joueurs aussi... Ici, je me sens à l'aise, je suis chez moi". Une décision très importante dans la carrière du natif de Sfax dans une saison qui l'est tout autant.

Après avoir enchaîné quatre titularisations avec les Aigles de Carthage en juin, Ali Abdi a de fortes chances de prendre part à la Coupe du Monde dans trois mois (20 novembre - 18 décembre) ; un rendez-vous qatari où la Tunisie croisera notamment la route de la... France ! Une participation au Mondial qui a sans doute pesé dans la balance au moment de faire son choix. "La stabilité est importante en début de saison afin d'être prêt pour la sélection, pour la préparation de la Coupe du Monde". De leur côté, les dirigeants normands tenaient également à conserver leur piston gauche jusqu'à cette date, parfaitement conscients que sa valeur pourrait grimper en cas de bonnes performances sous le maillot tunisien.

Stéphane Moulin l'a promu vice-capitaine

En attendant le Mondial, Ali Abdi n'avait visiblement pas totalement digéré sa prolongation 48 heures plus tard quand il a foulé la pelouse de d'Ornano pour affronter Metz. "Ali est capable de bien mieux sur le plan technique", ne cachait pas Stéphane Moulin établissant un lien entre la signature récente de son protégé et sa prestation moins aboutie qu'à l'accoutumée. "On sait qu'Ali est quelqu'un de très sensible. Je pense qu'il y a eu de l'émotion à la fois dans ce qu'il a vécu depuis quelques semaines et aussi la finalité de son choix, samedi". "C’est une semaine particulière pour moi", confirmait le principal intéressé. "J'ai été très concentré sur des choses extérieures au terrain".

"Heureusement que j'ai pu donner quelque chose à l'équipe (contre Metz)"

Bien sûr, le fait que l'ancien latéral du PFC ait été suspendu à Nîmes le week-end précédent est également un élément à prendre en considération. "C’était compliqué pour moi, c’était mon premier match", rappelait-il. "Comme Bilal, Ali avait peu de repères avec l'équipe. Ils ont joué pendant la préparation mais pas toujours avec l'équipe qui démarrerait car je savais qu'ils ne seraient pas là à Nîmes", expliquait Stéphane Moulin qui a promu le Tunisien vice-capitaine ; preuve de son importance dans le collectif « Rouge et Bleu ».

Un brassard que le piston gauche ne prend pas à la légère. "C'est une responsabilité vis-à-vis de l'équipe, du coach et du président. J'espère être à la hauteur de leur confiance". Même s'il ne s'est pas montré sous son meilleur jour lundi soir, Ali Abdi est, tout de même, parvenu à se montrer décisif. A la suite d'un renversement de Quentin Daubin, c'est lui, en prenant le meilleur sur le Messin William Mikelbrencis, qui a obtenu le corner débouchant sur le but de Djibril Diani (38'). "Heureusement que j'ai pu donner quelque chose à l’équipe", s'excusait presque le n°2 du Stade Malherbe. Qu'Ali Abdi se rassure, il va avoir de nombreuses autres occasions d'être décisif pour le SMC jusqu'en 2026.

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