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Après la polémique, le temps de l'unité au Stade Malherbe

Interrogé également sur son avenir en conférence de presse, Rolland Courbis a laissé entendre qu'il ne serait plus en Normandie la saison prochaine. "Fabien décidera déjà et moi, je regarderai certainement le Stade Malherbe avec un peu de recul, voire beaucoup".

Rolland Courbis et Fabien Mercadal ensemble en conférence de presse. Ou le visage d'un Stade Malherbe uni avant d'attaquer le sprint final vers le barrage.

A chaque conférence de presse, sa petite surprise. Après "tout le pataquès", dixit l'ancien coach de Rennes provoqué par ses déclarations il y a une semaine concernant la hiérarchie entre les entraîneurs, Rolland Courbis et Fabien Mercadal se sont présentés, cette fois-ci, ensemble devant les médias. Le message avait, au moins, le mérite d'être clair : les deux techniciens prônent l'unité. "On comprend que vous vous posiez ces questions. Ça me fait penser aux discussions de familles sur la politique. On parle pendant trois-quatre heures et finalement, tout le monde garde la même opinion", a comparé Fabien Mercadal. "Le plus important, c'est que ça soit clair dans l'esprit des joueurs. Et ça l'est".

"Si on avait perdu à Monaco, On aurait dit que c'était le résultat d'une non entente entre nous"

"C'est sûr qu'en voulant donner ces précisions sur notre mode de fonctionnement, on s'est plus compliqués la vie qu'autre chose", a reconnu, de son côté, Rolland Courbis, rappelant au passage qu'un duo à la tête d'une équipe en première division, ça avait déjà fonctionné. "A Nîmes, avec (Pierre) Piparo et (Marcel) Rouvière". Si ça ne vous dit rien, ne vous inquiétez pas. Ça remonte quand même aux années 1960 ! Plutôt taquin, le consultant sur RMC s'est imaginé les commentaires si le Stade Malherbe s'était incliné à Monaco. "On aurait dit que c'était le résultat d'une non-entente entre nous".

Car oui, le Stade Malherbe s'est imposé. Pour la première fois depuis trois mois et demi, pour la quatrième fois seulement en championnat. Un succès en Principauté qui l'a complètement relancé dans la course au barrage. Dijon et Guingamp ayant eu « la bonne idée » de s'incliner dans le même temps(1). "Est-ce qu'on a pris la main ? Je dirais qu'on est juste passés devant", s'est montré prudent l'ex-technicien du PFC, référence à cette 18e place récupérée. "On prendra la main quand on enchaînera les performances". Ce que ne sont jamais parvenus à réaliser les partenaires de Fayçal Fajr cette saison. "Je ne sais pas si le plus dur, c'est de confirmer mais ça fait partie de nos difficultés. C'est certain. Maintenant, on prend volontiers les vitamines que nous apporte cette victoire".

La force de l'habitude de lutter pour sa survie

Une victoire qui a coïncidé avec des décisions fortes de la part du staff caennais. Sur le Rocher, Claudio Beauvue, 19e homme, est resté en tribunes. Paul Baysse et Yacine Bammou, eux n'avaient même pas effectué le déplacement. "Ce n'est pas la première fois(2)", a répondu Fabien Mercadal presque surpris que l'on s'étonne de ces absences. Alors que l'on avait annoncé, visiblement de manière prématurée, que Prince Oniangué avait également rejoint cette catégorie de cadres sur la touche, le SMC a indiqué qu'il était malade le week-end dernier. Toujours est-il que l'ex-capitaine des « Rouge et Bleu » a perdu son statut de titulaire depuis plusieurs journées.

"Peut-être qu'un joueur qui a été mis de côté nous marquera le but du maintien"

"C'est une orientation qui a été prise sur un match. De manière logique, ça intervient après une lourde défaite. Après une telle déconvenue, tu remets un peu plus de choses en question. Maintenant, peut-être qu'un joueur qui a été mis de côté nous marquera le but du maintien", lance le natif de Manosque. Mais plutôt que de parler de ceux qui ne jouent pas, évoquons ceux qui le font. Emmanuel Imorou latéral gauche, Jessy Deminguet en milieu relayeur (enfin), voire Fayçal Fajr en soutien d'Enzo Crivelli, autant de choix qui se sont avérés payants.

Mais attention, car si les Normands n'étaient pas condamnés avant de se rendre à Monaco, ils ne sont pas aujourd'hui sauvés. Loin de là. Et le déplacement à Nîmes qui se profile ne s'annonce en rien comme une partie de plaisir. "C'est une équipe dotée d'un énorme potentiel offensif, avec un état d'esprit quasi-parfait et quelques joueurs de très haut niveau comme (Téji) Savanier", détaille Fabien Mercadal qui entend "surfer sur cette force intérieure" qu'il ressent depuis la trêve internationale. "Dans son histoire, le club a souvent été en galère. Et alors que tout le monde l'envoyait déjà en Ligue 2, il s'en est parfois sorti". Comme en 2017 et 2018. Alors en 2019, jamais deux sans trois pour le Stade Malherbe ?

(1)Pour cause de finale de Coupe de la Ligue où ils se sont inclinés face à Strasbourg, les Guingampais n'ont disputé leur match de championnat à Montpellier que mercredi soir.

(2)Paul Baysse, Yacine Bammou et Claudio Beauvue n'ont plus été titulaires depuis respectivement la 25e journée pour le premier, la 23e pour les deux autres.

> L1. J31 - Nîmes (12e - 37 points) / SM Caen (18e - 23 points), samedi 6 avril à 20 heures au stade des Costières.

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