Le Stade Malherbe et Maxime d’Ornano manquaient d'un avant-centre de métier. Le souhait que beaucoup de clubs de National ont formulé, à l’image de QRM qui vient d'engager Achille Anani, est devenu réalité pour l’entraîneur caennais. Au lendemain du nul concédé sur la pelouse des Léopards (1-1), il y a une semaine, le SMC a enregistré l’arrivée d’Armand Gnanduillet, en provenance du FC Sochaux, où il n’entrait pas dans les plans de Vincent Hognon. La saison passée, il n’est apparu que 16 fois en National, avec pour statistiques seulement trois buts et une passe décisive. Celle d'avant (2023-2024), en Ligue 2, sous les couleurs de Dunkerque il n'avait disputé que 13 rencontres pour seulement deux réalisations. L'attaquant débarque donc en Normandie accompagné d’un certain scepticisme auprès du grand public. Alors que le nouveau n°11 des « Rouge et Bleu » semble loin d'avoir un profil de serial buteur, il a néanmoins été défendu par son coach en conférence de presse, ce jeudi : "Je ne fonctionne pas du tout comme ça. Le recrutement, je le juge à la fin de saison, au mois de mai. C'est ce qu’il va faire maintenant qui m’intéresse. Spéculer sur ce qui s'est passé avant, je m'en fous un petit peu".
Au regard de son parcours, c’est avant tout un joueur d’expérience que le SMC est allé chercher. À 33 ans, le natif d’Angers ne représente certes pas l’avenir, mais il pèse tout de même 417 matchs professionnels en carrière avec notamment six saisons passées en Angleterre entre la Premiership (deuxième division) et les League One et Two (troisième et quatrième niveaux), une demi-saison en D2 turque avec l’Altay SK puis une année en First Division écossaise (D2), au Heart of Midlothian avec lequel il a terminé champion en 2021. Revenu en France en 2022, au Mans, il est ensuite passé par Dunkerque et donc Sochaux. Formé au Havre, sa connaissance notamment du National est un élément très important aux yeux de l’encadrement caennais. "Il connaît le N1 et c’est tant mieux. C'est une plus-value pour nous dans ce domaine-là. Il joue au poste d'attaquant, on n'en avait pas de métier donc c'est aussi une plus-value à ce niveau. Après, on a envie de le mettre dans les meilleures dispositions pour qu'il soit performant et qu'il apporte à Malherbe", commente Maxime d'Ornano.
"Armand Gnanduillet connaît le N1. on n'avait pas d'attaquant de métier, c'est aussi une plus-value."
Maxime d'Ornano
Avec son 1,93 m sous la toise, Armand Gnanduillet est censé servir de point d’appui à ses coéquipiers. "Il a un gabarit atypique", poursuit le technicien qui l’a observé comme adversaire au Mans puis à Sochaux du temps où il exerçait au FC Rouen. "Il a un jeu atypique, un grand format, avec cette capacité d'être dans la surface. Il ne laisse pas indifférent". Et surtout, c’est un avant-centre de métier, enfin. "Depuis le début, on fonctionne avec des joueurs qui n'évoluent pas forcément à leur poste clé. Ça a marché même si c'était qu'à moitié la semaine dernière à QRM". Pour Maxime d'Ornano, son nouvel attaquant peut aussi s'adapter à plusieurs systèmes. "Il est capable d'évoluer tout seul devant, à deux, et même à trois. Par contre, il a besoin de joueurs autour, que ce soit très mobile, parce que c'est un bon point d'appui". Bien qu'il se soit entraîné dans le Doubs, mais plutôt avec la réserve, le technicien a laissé planer le doute sur sa titularisation contre Versailles, ce vendredi. Mais s’il ne débute pas la rencontre, il n’est pas improbable de le voir entrer ne serait-ce que quelques minutes, histoire de se mettre en jambes, et de découvrir la ferveur si particulière des supporters « Rouge et Bleu ».
> N1. J3 - SM Caen (4e - 4 points) / Versailles (2e - 6 points), vendredi 22 août à 19 H 30 au Stade Michel-d'Ornano.