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Au Stade Malherbe, il faudra composer avec les mêmes

Alors que Baisama Sankoh a résilié son contrat et qu'Evens Joseph a été prêté à Boulogne-sur-Mer (N1), Santy Ngom va disposer de quatre mois pour prouver qu'il est toujours un footballeur professionnel.

Des cadres décevants aux joueurs sur le départ en passant par la signature des premiers contrats, le directeur sportif Yohan Eudeline, qui fonde beaucoup d'espoirs sur le retour de Jordan Tell, ne manque pas de travail.

Quatre départs, toujours mieux que rien

Arnold Isako (Farense, POR), Younn Zahary (Pau, N1), Evens Joseph (Boulogne-sur-Mer, N1), Baisama Sankoh… Alors que les trois premiers cités ont fait l'objet de prêts (et reviendront donc cet été), le milieu guinéen, qui ne rentrait pas du tout dans les plans de Pascal Dupraz, a résilié son engagement qui expirait en juin. Loin de faire l'unanimité en interne notamment à cause d'un état d'esprit discutable et discuté, l'ex-Guingampais, qui s'était signalé en début de saison sous Rui Almeida en inscrivant trois buts (sur un total de quatre), serait en partance pour Ascoli, en Serie B italienne.

En dépit de ces quatre départs, l'effectif caennais comprend 27 éléments, sans compter Alexis Beka Beka qui ne dispose pas encore d'un contrat « pro ». Un nombre toujours trop conséquent aux yeux du coach savoyard (lire ci-dessous). "Un ou deux joueurs supplémentaires auraient pu nous quitter", avance Yohan Eudeline. Référence, entre autres, à Pape Djbril Diaw (pour lequel on a évoqué des contacts avec des clubs polonais, un championnat dans lequel le défenseur central prêté par Angers a déjà évolué) et Durel Avounou. "Pour Durel, on avait trouvé une solution mais malheureusement, au dernier moment, ça ne s'est pas concrétisé", regrette le directeur sportif normand.

A quoi joue Santy Ngom ?

Reprochant à son employeur de ne pas le laisser s'entraîner avec le groupe professionnel en janvier (il participait aux séances avec la réserve au même titre que Durel Avounou), Santy Ngom, avec l'appui de son agent, Mamadou Bakayoko, a saisi la commission juridique de la LFP pour faire valoir, selon lui, ses droits. Celle-ci a préconisé une réintégration à partir du 1er février. "C'était convenu ainsi dès le début entre nous si Santy ne trouvait pas de porte de sortie pendant ce mercato d'hiver", explique, de son côté, Yohan Eudeline.

Pointé par l'état-major caennais pour son manque d'investissement malgré des qualités techniques indéniables, l'ancien Nantais, qui s'est épanché dans les médias (pourtant loin d'être son exercice favori), va avoir l'occasion dans les quatre prochains mois de prouver qu'il est toujours un footballeur professionnel. "Santy a déclaré qu'il voulait donner le meilleur de lui-même, qu'il voulait aider ses copains, donner du plaisir aux supporters... Nous, on attend que ça", lance le DS du Stade Malherbe.

« Durant ce mercato, tout le monde devait partir mais personne ne le fera »

Interrogé en conférence de presse à la veille de la clôture de ce mercato d'hiver et avant l'annonce des départs d'Evens Joseph et de Baisama Sankoh, Pascal Dupraz s'est montré dubitatif par rapport aux intentions de certains éléments. "Et si personne ne part, personne n'arrivera. Et ça sera pareil au mois de juin hormis les joueurs en fin de contrat", a ajouté l'entraîneur caennais.

Adrien Regattin a opté pour les Etats-Unis

Durant ce mercato, Pascal Dupraz avait identifié son besoin n°1 : un milieu offensif excentré. Il faut dire qu'en la matière, le Stade Malherbe, à l'exception de Caleb Zady Sery et de quelques jeunes encore tendre pour la Ligue 2 (Kélian Nsona, Gosdon Kyeremeh) est fort peu pourvu. C'est dans cette optique que des contacts avec Adrien Regattin (28 ans), libre de tout contrat, ont été établis. Un joueur que l'entraîneur normand connaît particulièrement bien pour l'avoir dirigé au Téfécé en 2016. Mais alors qu'il avait visité les installations caennaises courant janvier, l'ex-Toulousain a finalement opté pour un projet en MLS aux Etats-Unis.

"Pour pouvoir proposer quelque chose de cohérent à Adrien, il fallait, tout d'abord, qu'on dégraisse", indique Yohan Eudeline. Problème, si le SMC est parvenu à alléger son effectif comme mentionné auparavant, ces départs sont intervenus trop tardivement. "Quand on est revenus vers Adrien, il avait déjà donné sa parole à un autre club et il a respecté sa parole", rapporte le directeur sportif.

Et demain…

Pour le président Fabrice Clément et le directeur sportif Yohan Eudeline, le prochain mercato d'été s'annonce, une nouvelle fois, délicat.

Effectif pléthorique, pouvoir d'attraction limité, marge de manœuvre réduite sur le plan économique…, le Stade Malherbe risque de rencontrer les mêmes difficultés en juin que lors des deux précédents mercatos. Avec un seul élément en fin de contrat (Durel Avounou) et une majorité des recrues de l'été dernier disposant de bail de longue durée (2023 pour Benjamin Jeannot, 2022 pour Santy Ngom, Anthony Gonçalves et Rémy Riou…), il sera très difficile, voire impossible, de renouveler le groupe en profondeur. Il faudra, qui plus est, gérer les retours de prêt à l'image de Yacine Bammou (lié au SMC jusqu'en 2022). L'international marocain évolue cette saison à Alanyaspor ; un club turc qui dispose, néanmoins, d'une option d'achat.

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