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Au Stade Malherbe, un XI de départ qui se dessine de plus en plus

Rémy Riou dans les cages, Brahim Traoré en latéral droit, Caleb Zady Sery en n°10 et Alexandre Mendy en avant-centre devraient tous les quatre figurer dans le XI de départ du SMC en ouverture de la saison. ©Damien Deslandes

Rémy Riou dans les cages, Brahim Traoré en latéral droit, Caleb Zady Sery en n°10 et Alexandre Mendy en avant-centre devraient tous les quatre figurer dans le XI de départ du SMC en ouverture de la saison. ©Damien Deslandes

Rémy Riou comme titulaire, quel sort pour Sullivan Péan ?

Le premier enseignement concerne le poste de gardien. Relégué sur le banc dans la dernière ligne droite du championnat la saison passée suite à son expulsion lors de la 34e journée, Rémy Riou va certainement renouer avec le statut de n°1. Ayant disputé l'intégralité des 90' face à l'ACA, l'ex-Nantais, extrêmement peu sollicité, a signé un sans-faute dans ses prises de balle. Toutefois, le portier caennais n'aura pas le droit à l'erreur avec la concurrence de Sullivan Péan voire de Yannis Clémentia.

Si cette hiérarchie se confirmait, reste à savoir le sort qui sera réservé à Sullivan Péan, révélation de l'exercice précédent et grand artisan du maintien du SMC. Désormais titulaire d'un contrat professionnel, l'ultime rempart issu du centre de formation endossera-t-il le costume de doublure ? Ayant très peu joué dans les catégories de jeunes, le Manchois a besoin d'accumuler du temps de jeu, peu importe le niveau. C'est pourquoi il n'est pas impossible que Sullivan Péan garde les cages de la réserve, en N2 ; Yannis Clémentia devenant ainsi le n°2 en L2.

Brahim Traoré pour dépanner en latéral droit

Hugo Vandermersch ayant tout juste repris le travail de courses après avoir été victime d'une rupture des ligaments croisés début mai (son retour à la compétition pourrait ne pas intervenir avant le mois de novembre), Alexis Beka Beka retenu en équipe de France olympique pour les JO de Tokyo (et qui pourrait être transféré d'ici la fin du mercato), le Stade Malherbe se retrouve dépourvu pour occuper le flanc droit de sa défense. Au regard des forces en présence au sein de l'effectif caennais, c'est Brahim Traoré qui devrait « dépanner ». "J'ai encore besoin de prendre quelques repères. Je ne suis pas trop habitué même si j'ai déjà occupé ce poste chez les jeunes", reconnaît le jeune homme (17 ans) qui avoue un faible pour la fonction de n°6. "J'aime bien toucher le ballon, organiser le jeu".

Pour progresser en tant que latéral, l'international en équipe de France U16 a le droit à un traitement individualisé de la part du staff de Stéphane Moulin. "Je fais beaucoup de travail à vide sur mon placement, pour resserrer, pour la couverture", explique celui qui constitue également une option plus que crédible en charnière centrale. D'ailleurs, c'est dans l'axe qu'il a disputé la seconde période contre Ajaccio aux côtés de Prince Oniangué ; Jonathan Rivierez basculant, lui, à droite de la défense. "On essaye d'envisager des éventuels problèmes sur les latéraux. On cherche des solutions", justifie le coach normand.

La confirmation de Caleb Zady Sery en n°10

Depuis le début de la préparation, Caleb Zady Sery s'est vu attribuer un nouveau rôle : en soutien de l'avant-centre, dans un 4-2-3-1 que Stéphane Moulin semble vouloir installer comme à Angers la saison passée. Un poste qui a l'avantage de le décharger d'une grande partie des tâches défensives ; un domaine où on ne va pas se mentir, l'Ivoirien ne brille guère. Avec le ballon entre les pieds, le n°10 des « Rouge et Bleu », particulièrement en jambes, se montre nettement plus à son avantage. Face à l'ACA, avec un peu plus de réussite, il aurait pu ouvrir le score mais sa frappe à la demi-heure de jeu a heurté la transversale de Benjamin Leroy, le gardien corse. Seul hic, Caleb Zady Sery n'a jamais disputé plus d'une mi-temps jusqu'à présent. Gêné par des douleurs aux adducteurs, le milieu offensif caennais, opéré d'une pubalgie il y a un peu plus d'an, a été relayé par Benjamin Jeannot sur les deux dernières sorties. Un Benjamin Jeannot beaucoup plus discret sur le terrain.

Derrière ce « meneur de jeu », Johann Lepenant - Jessy Deminguet se sont clairement détachés pour former la paire de milieux relayeurs-défensifs. Très en vue pendant cette préparation, le Granvillais a confirmé contre Ajaccio, à travers deux-trois passes cassant les lignes, qu'il possède cette touche créatrice. Reste à savoir si cette association garantira l'équilibre du collectif normand ? Durant le premier quart d'heure, samedi, l'entrejeu caennais s'est souvent fait transpercer, laissant l'arrière-garde livrée à elle seule. Recruté en provenance de Lorient, Franklin Wadja, avec son profil plus athlétique, de joueur d'impact, pourrait apporter une sécurité supplémentaire, soit en étant associé aux deux autres milieux (en étant positionné comme sentinelle par exemple) ou alors en prenant l'une des deux places dans le cœur du jeu.

Alexandre Mendy doit trouver le chemin des filets

A l'image de Yoann Court ou d'Alexandre Mendy, le Stade Malherbe a péché dans le dernier geste face à l'ACA. Une carence déjà entraperçue trois jours plus tôt contre Guingamp. "C'était déjà un problème la saison passée", rappelle Stéphane Moulin. Difficile de lui donner tort. Avec 34 réalisations, le club normand avait bouclé l'exercice 2020-2021 avec la 19e attaque de Ligue 2 (à égalité avec Ajaccio, Dunkerque et Niort). "Il faut qu'on progresse dans ce domaine", ne cache pas l'ex-entraîneur du SCO. "Maintenant, ce qui me rassure, c'est qu'on se procure des occasions. C'est important d'en obtenir à chaque match. (Ce samedi) Notre animation offensive était moins fluide. Il faut qu'on trouve les bonnes associations, avec les bonnes complémentarités". Dans tous les cas, difficile de croire que le SMC pourra faire l'économie de recruter un avant-centre sur ce marché estival.

Pour occuper les ailes, Yoann Court et Kélian Nsona (touché au ménisque gauche contre les Corses mais visiblement sans gravité) partent avec les faveurs des pronostics. Pas certain, toutefois, que Kélian Nsona défendent toujours les couleurs « Rouge et Bleu » à partir du 1er septembre. Courtisé pendant ce mercato, le natif d'Ivry-sur-Seine est en fin de contrat en juin 2022. S'il ne prolonge pas avec son club formateur, il sera compliqué, voire impossible, pour le président Olivier Pickeu de le conserver au risque de le voir partir libre dans un an, et donc sans la moindre indemnité de transfert. A l'inverse, l'Etat-major normand semble avoir sécurisé Andreas Hountondji (19 ans). La présence du n°20 dans le dos de son maillot laisse supposer que le jeune attaquant caennais a paraphé son premier contrat « pro » (ou est sur le point de le faire).

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