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Avant Dunkerque, le Stade Malherbe accablé par les blessures

Victime d'une entorse du ligament latéral interne d'un genou lors de la dernière séance, Jessy Deminguet est forfait pour le déplacement à Dunkerque. ©Damien Deslandes

Victime d'une entorse du ligament latéral interne d'un genou lors de la dernière séance, Jessy Deminguet est forfait pour le déplacement à Dunkerque. ©Damien Deslandes

D'ordinaire assez disert, que ce soit avant ou après les rencontres, Stéphane Moulin n'était pas d'humeur à s'épancher, ce vendredi midi, en conférence de presse. On peut le comprendre. Quelques minutes avant de se présenter devant les médias, le coach caennais a appris une très mauvaise nouvelle. "On en a une chaque semaine, ça commence à devenir pénible", lance, un brin dépité, l'entraîneur du Stade Malherbe. Victime d'une entorse du ligament latéral interne d'un genou lors de la dernière séance qui s'est déroulée le matin même, Jessy Deminguet est indisponible pour le déplacement à Dunkerque. "Pour Jessy, on parle du match de demain mais aussi peut-être de plus", redoute Stéphane Moulin à propos d'une absence longue durée concernant son milieu relayeur.

"Si, à chaque journée, on nous enlève une dizaine de joueurs, ça affaiblit considérablement notre équipe"

Un forfait, un de plus côté normand, qui s'ajoute déjà à une liste XXL. C'est simple, dans le Nord, l'ex-technicien d'Angers composera sans 11 éléments, soit un onze de départ complet. Si Franklin Wadja, Ibrahim Cissé ou Benjamin Jeannot se trouvent en phase de reprise, plus ou moins avancée, aucun n'est apte pour ce week-end. Idem pour Sullivan Péan qui s'est blessé au coude mercredi. Et encore, le tableau aurait pu être pire. Mardi, Nuno Da Costa s'est bloqué le dos. Le même jour, Mehdi Chahiri a ressenti une gêne au quadriceps. Toutefois, les deux recrues du mercato estival, présentes à l'entraînement ce vendredi, figurent dans le groupe. Un bien maigre lot de consolation pour le patron sportif du SMC.

"Si, à chaque journée, on nous enlève une dizaine de joueurs dont la moitié sont des titulaires potentiels, ça affaiblit considérablement notre équipe", souligne Stéphane Moulin. "Vous avez vu Paris sans ses cinq ou six sud-américains, ce n'est plus la même équipe". Référence au succès étriqué du PSG il y a huit jours aux dépens d'Angers à la sortie de la trêve internationale. Une série noire qui s'étend désormais depuis trois mois. Depuis le coup d'envoi du championnat, le coach des « Rouge et Bleu » n'a jamais pu s'appuyer sur un effectif au complet ! "On vous dit que ça va finir par tourner et au final : NON. C'est juste incroyable. En début de saison, c'étaient tous les joueurs à vocation offensive. Maintenant, ce sont tous les milieux défensifs et les défenseurs centraux".

Et Dunkerque se présente en grande forme

Au regard de la nature des maux caennais, difficile voire impossible, qui plus est, d'établir un lien entre toutes ces blessures. "Deux ménisques, deux croisés, une entorse du genou, les adducteurs, le coude, une entorse de chopart (au pied)... Tout ce qui est rare, on l'a. C'est un truc de malade", n'en revient pas Stéphane Moulin. "On n'a pas une blessure musculaire. Il n'y a pas de cause à identifier. C'est la vie, c'est comme ça, personne ne nous veut du mal et on n'en veut à personne". Bien qu'ils soient loin d'être catastrophiques (neuvième avec 15 points, 4V-3N-5D), forcément, les résultats des coéquipiers de Prince Oniangué s'en ressentent. "Je demande de la régularité et de la constance aux joueurs mais dans ces conditions... Il n'y a aucune continuité. Sans nous chercher d'excuse, ce n'est pas simple", se désole l'entraîneur normand, constamment obligé de revoir sa copie.

"Je fais avec les joueurs dont je dispose. Notre milieu à trois était intéressant mais il va encore falloir le modifier"

"Je fais avec les joueurs dont je dispose. Notre milieu à trois était intéressant mais il va encore falloir le modifier", pointe le technicien qui, à l'heure de répondre aux questions des journalistes, ne savait pas s'il changerait de système. Cette accumulation d'absents rejaillit également sur la qualité du travail au quotidien. Sans vouloir manquer de respect à personne, les oppositions internes seraient bien plus relevées avec Yoann Court, Kélian Nsona et Hugo Vandermersch sur le pré plutôt qu'à l'infirmerie. "Le problème, c'est qu'on joue (actuellement) avec beaucoup de garçons de compléments. Ils sont là pour poursuivre leur progression, pour accompagner le groupe... Malgré leur investissement et leur état d'esprit irréprochable, aujourd'hui, ce n'est pas suffisant".

Pour complexifier encore un peu plus le tableau, le Stade Malherbe se rend chez une formation dunkerquoise irrésistible depuis un mois. Alors qu'ils n'en avaient pas décroché une seule jusqu'à présent, Malik Tchokounté et ses partenaires viennent de signer trois victoires consécutives. "On arrive toujours au bon moment", ironise le coach des « Rouge et Bleu ». "On affronte toujours des équipes qui ont gagné trois fois de suite". Pour autant, il ne faut pas croire que la bande à Stéphane Moulin va s'avancer en victime expiatoire à Marcel-Tribut. "On va jouer avec nos armes, celles dont on dispose et on va donner le meilleur de nous-même. Comme on dit dans ces périodes, il faut faire le dos rond. Enfin, pas trop, car sinon, on risque de se blesser".

> L2. J13 - Dunkerque (17e - 12 points) / SM Caen (9e - 15 points), samedi 23 octobre à 19 heures au Stade Marcel-Tribut.

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