Avec l'énergie du désespoir, le point de l'espoir pour Malherbe
A mille lieux de la formation apathique entraperçue lundi soir sur la pelouse de Charléty, le Stade Malherbe a livré un vrai bon match de football contre un cador du championnat, candidat à la montée en Ligue 1 (2-2). Une prestation de cette qualité qu'il n'avait encore jamais réalisée cette saison. Pourtant, quand le FC Metz a ouvert la marque juste avant la pause, sur quasiment sa seule opportunité jusqu'à présent ; le centre-tir de Kevin Van Den Kerkhof étant légèrement dévié par les crampons de Brahim Traoré dans les filets d'Anthony Mandrea (42'), on s'est dit que le club caennais présentait tous les symptômes du futur relégué. Car ce sont les locaux qui auraient dû scorer en premier 60 secondes plus tôt mais la tentative de Godson Kyeremeh, bien qu'en position idéale, se transformait en drop dans les travées de d'Ornano (41'). Alors qu'on aurait pu penser que ce but lorrain allait les assommer, les « Rouge et Bleu » revenaient des vestiaires avec les mêmes intentions. Et après moins de deux minutes, Samuel Grandsir égalisait (47'), se montrant enfin décisif sous ses nouvelles couleurs depuis son arrivée au mercato d'hiver. Porté par cet état d'esprit conquérant, que les supporters caennais n'ont que trop rarement vu ces dix derniers mois, l'équipe de Michel Der Zakarian trouvait les ressources nécessaires pour revenir une deuxième fois à hauteur dans cette rencontre alors que les « Grenats », grâce à Cheikh Sabaly, totalement oublié par Dieudonné Gaucho, avaient repris l'avantage à l'heure de jeu (61'). Déjà auteur d'une reprise acrobatique repoussée du pied par Arnaud Bodart (13'), Noé Lebreton, d'une frappe sèche à ras de terre des 20 mètres, redonnait l'espoir au peuple « Rouge et Bleu » d'arracher un succès vital dans la course au barrage (68'). Mais le SMC devait se contenter de ce résultat nul. Dans une fin de match totalement débridée où il aurait pu rafler la mise, notamment par Alexandre Mendy (72') comme tout perdre sans cette parade d'Anthony Mandrea devant Cheikh Sabaly (89'), tout le banc malherbiste réclamait un penalty à l'ultime minute pour une faute sur Godson Kyeremeh (90'). Mais M. Landry ne bronchait pas. Dernier rebondissement d'une après-midi complètement dingue.