Baptême du feu manqué pour Bruno Baltazar sur le banc de Malherbe

"Demain (ce vendredi) ne va pas déterminer le futur". Espérons pour les supporters « Rouge et Bleu » que les propos de Bruno Baltazar se vérifieront. Car pour son baptême du feu sur le banc caennais, le technicien portugais a vu son équipe s'incliner contre Clermont (1-0), un concurrent direct dans la lutte pour le maintien. Alors que la défense normande, qui a de nouveau perdu Emmanuel Ntim sur blessure, s'est occasionné de jolies frayeurs (10', 13', 67'), notamment dans le couloir gauche d'un Diabé Bolumbu trop souvent pris dans son dos, le Stade Malherbe s'est fait punir dans les ultimes minutes ; Mehdi Baaloudj, après avoir devancé la sortie d'Anthony Mandrea, servant un Yadaly Diaby se jouant de Dieudonné Gaucho avec trop de facilité (88'). Pourtant, le gardien local, tancé par le public de d'Ornano à chacune de ses interventions pour son retour dans les cages, avait repoussé l'échéance (36', 77'). Au cours d'une partie décousue, où on a rarement eu l'impression que les partenaires de Romain Thomas disputaient un match pour s'extraire de la zone rouge, le SMC s'est, tout de même, procuré quelques situations par Tidiam Gomis (10'), Alexandre Mendy (31') ou encore Bilal Brahimi (43'). Trop peu pour une formation censée produire une réaction forte compte tenu de sa situation préoccupante au classement. Au soir de cette 17^e journée, la dernière de la phase aller, le club caennais, toujours en position de barragiste (16^e), accuse cinq longueurs de retard sur le premier non-relégable ! En tribunes, où les banderoles et les chants se sont multipliés, c'est un match différent qui s'est joué entre hommage à Nicolas Seube, l'ex-entraîneur démis de ses fonctions il y a une semaine, et sentiment de défiance vis-à-vis des dirigeants.