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Et si la coupe donnait des idées au Stade Malherbe

Brillant pour sa première titularisation chez les « pros », mercredi soir, en Coupe de France, Johann Lepenant pourrait de nouveau figurer dans le onze de départ caennais. ©Damien Deslandes

Brillant pour sa première titularisation chez les « pros », mercredi soir, en Coupe de France, Johann Lepenant pourrait de nouveau figurer dans le onze de départ caennais. ©Damien Deslandes

A l'arrêt en Ligue 2 depuis pratiquement deux mois (huit points sur les neuf dernières journées), le Stade Malherbe a retrouvé, mercredi soir, un peu de couleurs à l'occasion de son entrée en lice en Coupe de France. Au-delà de la qualification acquise sur la pelouse de Roudourou (3-1), c'est surtout la manière qui a frappé les esprits. Pendant environ une heure, le club normand a déployé une qualité de jeu rarement entraperçue cette saison. Un 8e tour marqué également par les premières titularisations de Johann Lepenant (18 ans) et Benjamin Jeannot. "Le maître-mot, c'est de jouer ensemble. C'est ce qui m'a plu à Guingamp. On a senti que les joueurs ne voulaient pas en rajouter", se félicite Pascal Dupraz.

"Envie de revoir cette équipe dans un autre contexte, à domicile, avec une équipe en face qui défend et contre"

"La simplicité, c'est le plus difficile à obtenir au football parce que malheureusement, d'autres paramètres que ceux du collectif rentrent en ligne de compte : l'ego, les stats individuelles... Tout ceci fausse considérablement les débats. Contre Ajaccio (défaite 1-0 il y a une semaine), j'ai été clair, j'ai vu pour la première fois des attitudes individualistes. Jusqu'à preuve du contraire, c'est un sport d'équipe. Tout d'abord, il faut servir le collectif et ensuite, le collectif fera briller les individualités", rappelle le coach savoyard qui pourrait être tenté de renouveler un onze de départ identique par rapport à celui aligné en Bretagne.

"On va laisser planer le suspense", répond le technicien caennais interrogé à ce sujet en conférence de presse, vendredi après-midi. "On va disputer deux matches en 72 heures, trois en une semaine. Même si les garçons sont en forme, il y a tous ces paramètres à gérer. Après, on doit aussi composer avec l'opposition". Mais relancé quelques instants plus tard sur le même thème, Pascal Dupraz a reconnu son envie de voir cette formation "dans un autre contexte, à domicile, avec un adversaire en face qui défend et qui contre. J'ai hâte". Une composition avec notamment trois avant-centres (Alexandre Mendy et Nicholas Gioacchini en plus de Benjamin Jeannot) et un milieu (Jessy Pi, Jessy Deminguet et Johann Lepenant) plus technique que physique lui offrant des options différentes.

Enclencher cette fameuse série

"On sait ce que l'on peut perdre d'un côté mais aussi ce que ça peut nous apporter surtout quand les garçons jouent les uns pour les autres. Vous pouvez imaginer tous les schémas et toutes les animations que vous voulez, la clé, elle est là", pointe l'entraîneur des « Rouge et Bleu » avant de s'arrêter sur son trio dans le cœur du jeu. "Contre Guingamp, on avait demandé aux garçons de jouer le plus simple possible, de limiter au maximum le nombre de touches de balle. Quand vous alignez ce milieu de terrain, vous êtes dans l'évitement. Par rapport à vos adversaires, vous manquez d'impact athlétique. C'est pourquoi il ne faut pas répondre dans ce domaine où vous êtes déficient. Il faut amener davantage de mobilité, de créativité".

"Comme il reste 18 journées, pardonnez moi d'espérer qu'on fasse une série"

Quel que soit le onze couché sur la feuille, le Stade Malherbe (9e) se doit de renouer avec le succès, sous peine d'être définitivement décroché du Top 5. "On sait où on en est, où on veut aller et le retard qu'on a pris (sept points sur la cinquième place)", lance le patron sportif du SMC. "Aujourd'hui, force est de constater qu'on doit faire preuve de plus de constance dans nos résultats. On doit prendre plus de points que jusqu'à présent tout en comptant sur un fléchissement des équipes devant nous. Concentrons-nous sur notre part du travail et advienne que pourra".

Pour combler son déficit sur les écuries de tête, les partenaires de Jonathan Rivierez sont dans l'obligation d'enclencher une série face à une formation de Rodez occupant la place de barragiste avant le coup d'envoi de cette 21e journée (à égalité avec Chambly et Nancy). "Si on n'en fait pas, c'est fini pour nous", ne passe pas par quatre chemins Pascal Dupraz. "Mais comme il reste 18 journées, pardonnez-moi d'espérer qu'on en fasse une". S'il ne veut pas vivre une fin de championnat sans saveur, le club caennais n'a, de toute façon, pas d'autre choix.

> L2. J21 - SM Caen (9e - 28 points) / Rodez (18e - 19 points), samedi 23 janvier à 19 heures au Stade Michel-d'Ornano.

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