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Et si le SMC de Pascal Dupraz imitait de celui de Patrice Garande

Si l'on se fie aux statistiques des saisons précédentes, l'équipe de Pascal Dupraz devra remporter 13 victoires sur la phase retour pour accrocher le Top 5.

Pour assurer, au minimum, le barrage et ne pas dépendre du résultat de Dijon, Prince Oniangué, Alexander Djiku et les Caennais savent ce qu'il leur reste à faire : battre Bordeaux.

C'est un défi immense qui attend le Stade Malherbe durant ces matches retour. 13e à mi-parcours, le club normand doit combler un débours de neuf points pour rattraper le Top 5, synonyme de barrage d'accession en Ligue 1 ; un écart porté à 12 unités après les résultats de vendredi soir. "On n'a pas de marge mais on peut y arriver", assure Pascal Dupraz dont l'équipe sera rapidement fixée sur ses chances de prétendre aux play-offs. Sur les sept prochaines journées, les coéquipiers de Rémy Riou affronteront cinq des sept premiers au classement à l'issue de la phase aller*. "Fin février, on saura si j'ai échoué", annonce le coach savoyard.

"Il faut que quelque chose qui paraît inatteignable devienne réalisable"

Si aucune formation n'est parvenue à accomplir cet « exploit » depuis l'instauration de la poule unique en L2 en 1993, ses hommes peuvent, toutefois, s'inspirer de certains de leurs prédécesseurs sous le maillot « Rouge et Bleu ». Pendant l'exercice 2013-2014, celle de la dernière montée du SMC en L1, les protégés de Patrice Garande pointaient en huitième position à Noël avec six longueurs de retard sur le podium. 19 rencontres de championnat plus tard et 37 points au passage (leader à égalité avec Brest sur la phase retour), la bande à Nicolas Seube compostait son billet pour l'étage supérieur (3e).

Alors, bien sûr, les contextes, les dynamiques et les effectifs n'ont rien de comparable. Pour autant, il n'est pas inintéressant de dresser une analogie entre les deux saisons. A commencer par la présentation de l'objectif à son groupe. "Il faut que quelque chose qui paraît, au premier abord, inatteignable devienne réalisable", explique Patrice Garande qui avait également tenu ce discours pour l'opération maintien en 2015. "A aucun moment, les joueurs doivent se dire : « On ne va pas y arriver »". Devant les médias, Pascal Dupraz n'a cessé de marteler que les cinq premières places étaient possibles même s'il a reconnu qu'il n'avait, de toute façon, guère le choix de communiquer autrement.

Compter sur une baisse de régime de ses concurrents

Pour terminer dans le quintette de tête, le Stade Malherbe devra, dans tous les cas, compter sur une baisse de régime de ses concurrents. Depuis 2014, seul Nancy a réussi à finir dans le Top 5 avec moins de 17 victoires (15). Actuellement, le collectif de Pascal Dupraz en affiche quatre (!) contre 12 pour le trio Lens-Lorient-Troyes, 10 pour l'AC Ajaccio et neuf pour Clermont. "Quand on se retrouve dans la position du chasseur, tu es toujours dépendant de la dynamique des autres. Pour pouvoir les rattraper, au-delà de tes propres résultats, il faut que tes adversaires perdent des matches", abonde Patrice Garande pour qui ce début d'année 2020 va tout conditionner. Si une défaite au Moustoir ne serait pas forcément rédhibitoire, à condition de signer un quasi-sans-faute derrière, Rémy Riou et les siens seraient quand même bien inspirer de s'y imposer.

"Tu peux puiser dans La Coupe une énergie positive. Elle peut générer une dynamique"

"S'il veut garder une chance de finir dans les cinq, Malherbe doit battre Lorient et Ajaccio", ne passe pas par quatre chemins l'ancien technicien du SMC. Un entraîneur qui avait bénéficié à l'époque d'un renfort précieux durant le mercato d'hiver en la personne de José Saez. "José avait été très important sur et en dehors du terrain". Pas certain, néanmoins, si l'on se fie à Pascal Dupraz, que le club caennais se renforce durant ce mois de janvier même si la réduction du groupe, si elle se poursuit, n'est pas un facteur à négliger. Loin de là.

Dans une opération « remontada » au classement, certaines rencontres comptent aussi plus que d'autres et pas forcément celles en championnat. "La Coupe de France peut générer une dynamique. Tu peux y puiser une énergie positive", se souvient Patrice Garande. En 2014, le 1/8e de finale face au LOSC (L1) avait agi comme un déclic. "Malgré l'élimination contre Lille (3-3, 6-5 tab), après, je savais qu'on allait y arriver et les joueurs aussi". Derrière, les Caennais avaient enchaîné 12 matches sans défaite dont huit succès, passant de la huitième à la deuxième place. De là à imaginer une trajectoire similaire pour la troupe de Pascal Dupraz, qui défiera Montpellier (L1) dans une semaine, en 1/16e de finale, il existe un pas qu'on se refuse pour le moment de franchir.

> L2. J20 - Lorient (2e - 39 points) / SM Caen (13e - 21 points), lundi 13 janvier à 20 h 45 au Stade du Moustoir.

*Après le déplacement face à Lorient suivront des confrontations contre Ajaccio (J21), Le Havre (J24), Troyes (J25) et Lens (J26).

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