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Fayçal Fajr fait chavirer de bonheur d'Ornano

Alexandre Djiku, Jessy Deminguet, Jonathan Gradit et Malick Tchokounté enlacent Fayçal Fajr auteur d'un centre-tir des 30 mètres, certes involontaire mais à la précision chirurgicale.

Alexandre Djiku, Jessy Deminguet, Jonathan Gradit et Malick Tchokounté enlacent Fayçal Fajr auteur d'un centre-tir des 30 mètres qui a terminé sa course dans la lucarne opposée du gardien dijonnais.

En football, tout va décidément très vite. Au 36e dessous après sa défaite à domicile contre Angers il y a deux semaines (lanterne rouge avec trois points de retard sur la 18e place), le Stade Malherbe s'est complètement relancé dans la course au maintien à la faveur de deux succès consécutifs ; une première en Ligue 1 depuis septembre 2017 ! Après Nice le week-end précédent, le club normand est venu à bout de Dijon. Un succès d'autant plus important qu'il a été acquis aux dépens d'un concurrent direct. "On est heureux et soulagés", n'a pas caché un Fabien Mercadal arborant un grand sourire en conférence de presse.

"il monte en puissance le petit", à propos de la prestation de Jessy Deminguet

Surtout que ses hommes ont certainement livré leur meilleure copie en 2019. Et de loin. Agressifs dans les duels, beaucoup plus entreprenants offensivement et confirmant leur solidité défensive (troisième clean sheet sur les cinq dernières journées), les « Rouge et Bleu » ont décroché une victoire "méritée" de l'aveu même d'Antoine Kombouaré, le coach du DFCO. Un élément a symbolisé ce visage conquérant : Jessy Deminguet, auteur d'une prestation XXL dans le cœur du jeu. "Il monte en puissance le petit", a lancé affectueusement l'ex-technicien du Paris FC.

Pourtant, bien qu'ayant la maîtrise des débats, les Caennais sont passés à deux doigts de la correctionnelle à la demi-heure de jeu. Tout d'abord sur cette reprise acrobatique de Wesley Saïd repoussée d'une manchette sur sa ligne par Brice Samba (29') puis six minutes plus tard sur cette frappe sèche du gauche de Fouad Chafik flirtant avec le montant droit du portier caennais (35'). Alors que Malick Tchokounté avait dégainé la première banderille (19'), les locaux ont obtenu leur plus belle opportunité juste avant la pause sur ce centre-tir de Frédéric Guilbert que ni Enzo Crivelli ni Alexander Djiku, percutant au passage le poteau, ne sont parvenus à couper (40').

Un kop qui a parfaitement joué son rôle de 12e homme

Avec un Yoël Armougom un cran plus haut, Frédéric Guilbert devenant latéral gauche, le Stade Malherbe a intensifié sa pression au retour des vestiaires. Et d'une inspiration avec cette talonnade en pleine course, Enzo Crivelli a bien pensé délivrer les siens mais Alex Rùnarsson a sauvé son camp de manière un peu miraculeuse. Dans la continuité, Fouad Chafik a dégagé en catastrophe au nez et à la barbe de Yoël Armougon qui se voyait déjà pousser le « cuir » au fond des filets (57'). Quatre minutes plus tard, la volée de Fayçal Fajr était détournée in extremis par Wesley Lautoa (61'). Toutefois pour le SMC comme pour l'international marocain, ce n'était que partie remise.

"A aucun moment, je veux tirer. Je veux la centrer fort comme sur un coup de pied arrêté"

D'un centre-tir des 30 mètres terminant sa course dans la lucarne opposée du gardien dijonnais, le n°10 des « Rouge et Bleu » a fait chavirer de bonheur d'Ornano (1-0, 67'). Un geste génial mais involontaire comme l'a reconnu l'intéressé. "A aucun moment, je veux tirer. Quand je vois la course d'élan de Malick et Enzo, je veux la centrer fort devant le but comme sur un coup de pied arrêté". Dans la foulée, les Caennais ont manqué de payer cash un moment de déconcentration avec ce ballon expédié sur sa transversale par Frédéric Guilbert (69').

Malgré quelques situations chaudes supplémentaires à l'image de cet arrêt réflexe de Brice Samba devant Julio Tavares (87'), les locaux se sont accrochés à ces trois points si précieux. Un succès acquis devant un kop en transe. Le message d'union sacrée prônée par le club normand dans la semaine avait été parfaitement entendu. Laissant ses griefs envers la direction de côté le temps de ce match, le MNK s'est montré à la hauteur de l'événement, soutenant ses protégés sans faille pendant 94'. "Quand tu as un public comme ça avec toi du début à la fin, tu te sens beaucoup plus fort", a souligné Fabien Mercadal bien conscient toutefois que le plus dur reste à faire. "On a notre destin entre nos mains. Maintenant, rien n'est fait. Il n'est pas question de s'enflammer".

Ligue 1. 34e journée (dimanche 28 avril)

SM Caen - Dijon 1-0

Stade Michel-d'Ornano. 19 004 spectateurs.

Mi-temps : 0-0.

Arbitrage de M. Antony Gautier.

But : Fajr (67').

Avertissements : Tchokounté (25') à Caen ; Balmont (40'), Sammaritano (44'), Lautoa (50'), Sliti (75') à Dijon.

> SM Caen : Brice Samba (g) -  Younn Zahary, Jonathan Gradit, Alexander Djiku, Yoël Armougom (Herman Moussaki, 86') - Frédéric Guilbert, Fayçal Fajr (cap), Jessy Deminguet, Casimir Ninga (Prince Oniangué, 80') - Malick Tchokounté, Enzo Crivelli (Baisama Sankoh, 76'). Remplaçants : Erwin Zelazny (g) - Emmanuel Imorou, Saîf-Eddine Khaoui, Evens Joseph. Entraîneur : Fabien Mercadal.

> Dijon : Alex Rùnarsson (g) - Fouad Chafik, Cédric Yambéré, Wesley Lautoa (cap), Nayef Aguerd - Florent Balmont (Oussama Haddadi, 70'), Frédéric Sammaritano (Naïm Sliti, 61'), Romain Amalfitano - Wesley Saïd, Benjamin Jeannot (Sory Kaba, 81'), Julio Tavares. Remplaçants : Bobby Allain (g) - Michaël Alphonse, Enzo Loidoce, Chang-Hoon Kwon. Entraîneur : Antoine Kombouaré.

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