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Hugo Vandermersch, l'étoffe d'un cadre au Stade Malherbe

Du haut de ses 23 ans, Hugo Vandermersch joue le rôle de grand frère auprès de ses jeunes coéquipiers qui ont participé à l'aventure en Gambardella la saison dernière. ©Damien Deslandes

Du haut de ses 23 ans, Hugo Vandermersch joue le rôle de grand frère auprès de ses jeunes coéquipiers qui ont participé à l'aventure en Gambardella la saison dernière. ©Damien Deslandes

3 juin 2018. Les U19 du Stade Malherbe disputent la finale du championnat de France contre Montpellier (défaite 1-0). Parmi cette génération 1999-2000, de nombreux garçons ont signé leur premier contrat professionnel avec leur club formateur (Jad Mouaddib, Evens Joseph, Pathy Malumandsoko...) mais peu d'entre eux sont parvenus à s'y imposer. D'ailleurs, quatre ans plus tard, il n'en reste qu'un dans les rangs « Rouge et Bleu »* et pas forcément celui sur lequel on aurait parié un euro au départ. Le principal intéressé le reconnaît lui-même. Et pourtant, fort de ses 69 matches en Ligue 2, Hugo Vandermersch est devenu un pilier de l'équipe de Stéphane Moulin. "C'est la preuve que dans le football, ça va vite. Un jour, ça peut te sourire et le lendemain, être beaucoup plus dur. Je m'en suis rendu compte avec ma blessure", se montre philosophe le piston droit.

"Malgré ma blessure, le club m'a fait comprendre qu'il comptait sur moi, qu'il me faisait confiance"

Aujourd'hui, cette rupture des ligaments croisés survenue en avril 2020 n'est plus qu'un mauvais souvenir. Depuis son retour sur les pelouses huit mois après, seule une petite lésion à un adducteur en fin de saison dernière l'a temporairement mis sur la touche. "J'étais un peu dégoûté car quand je suis revenu, je m'étais fixé d'enchaîner jusqu'au bout du championnat. Mais mon entourage m'a rappelé ce que j'avais déjà accompli après avoir été absent aussi longtemps". Désormais, le Nordiste dispose de la plénitude de ses capacités physiques. "J'ai senti que j'avais fait une vraie prépa, que je montais en puissance, que mon corps se réhabituait aux efforts... Quand tu es blessé, tu fais une prépa en parallèle du groupe mais c'est différent, tu es seul".

C'est d'ailleurs pendant sa convalescence que les discussions autour de sa prolongation de contrat ont débuté. "Malgré ma blessure, le club m'a fait comprendre qu'il comptait sur moi, qu'il me faisait confiance, que je méritais d'être revalorisé". Lié initialement jusqu'en 2024, Hugo Vandermersch a rallongé son bail de deux années supplémentaires. Un engagement sur le long terme extrêmement rare dans le monde « pro ». "Dans le foot, il y a des projets où tu te sens bien. C'est le plus important, bien plus que l'aspect financier. Je crois au projet de Malherbe, en Pierre-Antoine Capton, en Oaktree, en la nouvelle direction et le staff". Son indisponibilité a également pesé dans sa réflexion. "Du jour au lendemain, tu peux être écarté des terrains. On ne sait pas de quoi l'avenir est fait".

Relais pour les nouveaux, grand frère pour les jeunes

Plus ancien joueur de l'effectif normand (Caleb Zady Sery et Benjamin Jeannot ont signé à la fin du mercato 2019), si le départ de son grand ami Jessy Deminguet se confirmait cet été, Hugo Vandermersch tient un rôle prépondérant dans le vestiaire même s'il n'a pas l'impression que son statut a réellement changé depuis ses débuts en 2019. "Par rapport aux nouveaux, comme je connais bien le club et la ville, s'ils ont besoin d'un coup de main, ils savent qu'ils peuvent me demander. Si demain, j'arrivais dans un nouvel environnement, j'aimerais pouvoir m'appuyer sur mes coéquipiers", explique le n°24 des « Rouge et Bleu » toujours de bons conseils, entre autres, quand il s'agit de se faire couper les cheveux (!). "Je fais le relais pour le coiffeur Chez Max (l'un des partenaires du SMC)", plaisante l'intéressé.

"Je veux connaître la L1 avec ce club. J'aimerais faire partie des joueurs qui ramènent Malherbe en Ligue 1"

Du haut de ses 23 ans, le défenseur fait également office de grand frère auprès de ses jeunes partenaires. "Si je peux les aiguiller, leur expliquer le fonctionnement, leur éviter de commettre des petites erreurs. Ce n'est pas méchant, ce sont plus des maladresses mais ce sont des détails qui permettent de s'installer dans le groupe", précise-t-il soulignant, au passage, la qualité de cette relève caennaise, sûr et en dehors du rectangle vert. "Tous les « petits » qui sont montés de la Gambardella (Diabé Bolumbu, Noé Lebreton, Mohamed Hafid et Norman Bassette) sont des super mecs. Je pense que dans le futur, ils feront les beaux jours du club".

D'une manière générale, qu'ils soient jeunes, recrutés ou expérimentés, l'ex-Boulonnais salue un groupe "au top, sportivement et humainement" et où "tout le monde tire dans le même sens". Mais ne comptez pas sur Hugo Vandermersch pour crier sur tous les toits que le SMC est un candidat à la montée. Néanmoins, le latéral nourrit un rêve : "Je veux connaître la Ligue 1 avec ce club. J'y ai fait une partie de ma formation, c'est ici que j'ai pris mon envol, je me sens pleinement caennais. J'aimerais faire partie des joueurs qui ramènent le Stade Malherbe en Ligue 1".

> L2. J2 - SM Caen (6e - 3 points) / Metz (2e - 3 points), lundi 8 août à 20 H 45 au Stade Michel-d'Ornano.

*S'il faisait partie du groupe élargi, Godson Kyeremeh ne figurait pas sur la feuille de match de cette finale.

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