Humilié devant son public, ce Stade Malherbe ne mérite pas autre chose que sa descente en National
François Mitterand était président de la République, Coluche n'avait pas encore créé Les Restos du Cœur ni Canal + diffusé sa première rencontre de D1... Le Stade Malherbe, lui, en 1984, luttait pour sa montée en D2 avec... le CA Lisieux de Jacques Santini ! Après 40 années de présence sans interruption dans les deux premières divisions du football français dont 18 en Ligue 1, le club normand va regoûter la saison prochaine au troisième niveau. Humilié dans ce match de la dernière chance par le FC Martigues (3-0), concurrent direct à cette place de barragiste avant le coup d'envoi, le SMC a acté sa relégation en National alors qu'il reste trois journées au calendrier ; une descente qui, de toute façon, ne faisait guère de doute depuis plusieurs mois, tant cette équipe (si on peut la qualifier ainsi), qui a réussi l'exploit de consommer trois entraîneurs tout en voyant ses résultats se dégrader, est pathétique sur le terrain. Complètement tétanisée par l'enjeu de ce rendez-vous dans le quart d'heure initial, la lanterne rouge caennaise n'a même pas eu l'orgueil d'offrir un ultime espoir à ses supporters si fidèles ; ils étaient encore plus de 18 000 à garnir les travées de d'Ornano, ce vendredi, record d'affluence de cet exercice 2024-2025. « Direction, joueurs : tous coupables, tous dehors ». Cette banderole déployée en bas du kop par le MNK résume bien le sentiment du peuple « Rouge et Bleu ». Un public qui a oscillé pendant 90' entre colère, ironie et résignation. Désormais, il est simplement triste d'avoir assisté à l'enterrement en direct de son club préféré. Espérons que Mme Lamari, M. Hammoud et M. Hammache et tous leurs « brillants » collaborateurs tirent les bonnes leçons de ce cuisant échec, qui est avant tout le leur. Car si la chute est douloureuse, se relever pourrait l'être tout autant si ces dirigeants persistent dans leur incompétence.