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"Je suis venu ici parce qu'on m'a vanté les mérites d'un projet"

Pascal Dupraz a fustigé le comportement de certains de ses joueurs sur le plan technique. "Il y a des zones où on ne peut pas se permettre de dribbler".

A l'heure de la reprise de l'entraînement, Pascal Dupraz a répété ses souhaits en matière de recrutement. L'entraîneur savoyard attend six renforts durant ce mercato. ©Photo d'archives

La reprise de l'entraînement

"Deux blocs de quatre semaines avec huit jours de vacances au milieu"

"Je constate que tout a été fait au club pour nous placer dans les meilleures conditions. Du coup, j'ai encore plus envie de donner le meilleur de moi-même. Les reprises sont toujours confortables. Celle-ci l'est encore plus. Elle nous laisse du temps avant de se poser les questions sur la manière d'obtenir des résultats. On dispose de neuf semaines tranquilles. On va diviser cette période en deux blocs de quatre semaines avec un luxe non négligeable pour des footballeurs et pour leur encadrement, bénéficier d'une semaine de vacances en juillet (20-26 juillet). Pendant cet arrêt forcé lié au Covid-19, tout en respectant les règles car les joueurs se trouvaient au chômage partiel, on leur a suggéré une dépense énergétique à effectuer chaque jour. Ils l'ont complètement respecté. Ils sont dans une forme acceptable".

Le projet du Stade Malherbe

"Je suis comme Saint-Thomas, je ne crois que ce que je vois"

"Je suis venu ici pour ramener le club en Ligue 1 mais aussi parce qu'on m'a vanté les mérites d'un projet. Je suis comme Saint-Thomas, je ne crois que ce que je vois. Aujourd'hui, je suis dans l'attente. Je ne suis pas vindicatif, juste professionnel. A-t-on la possibilité de cadrer avec le projet qu'on m'a expliqué en octobre (il a été intronisé le 1er octobre) ? A ce moment-là, il y avait le feu dans la baraque. On a éteint tranquillement l'incendie. On a arrêté de parler d'un accident industriel avec une éventuelle descente en National. Sans le Coronavirus, on aurait fini à un meilleur classement que cette 13e place. La sauce commençait à prendre. Il faut reprendre le cours de notre histoire. Je suis venu pour ça, pas pour être 13e. Il en va aussi de ma crédibilité. Si on termine encore à cette place, la saison prochaine, je vais entraîner l'équipe de mon village".

Son effectif pléthorique

"On a beaucoup de joueurs, beaucoup trop pour deux équipes"

"Nous sommes 34*. On a beaucoup de joueurs. C'est le lot des clubs qui descendent. Sans compter qu'on a 16 gamins qui reprennent en juillet (le 6, avec la réserve). A mon goût, c'est beaucoup trop pour deux équipes dans un club comme Malherbe. C'est difficile de diriger 36 garçons. La qualité du travail s'en ressent. On doit arriver à un effectif plus juste. J'ai signifié à tous les joueurs ce que j'entendais faire. Personne ne sera pris au dépourvu si d'autres arrivent. Maintenant, ce groupe peut progresser. Les joueurs savent ce que je veux, ce qu'ils doivent nous donner, ce qu'ils doivent rendre à Malherbe".

*Pour la reprise de l'entraînement, Yacine Bammou (qui effectuera son retour de Turquie le 1er juillet), Erwin Zelazny (pour raisons familiales) et Jan Repas (en instance de départ) manquaient à l'appel.

Le mercato

"Recruter pour rééquilibrer cette équipe à ma sauce"

"Je n'ai pas fait de mercato cet hiver, j'espère en faire un cet été (sourire). J'ai des souhaits. Je les ai exprimés à mes dirigeants. Le football est souvent une question d'équilibre. Pour rééquilibrer cette équipe à ma sauce, et non à celle de l'un de mes prédécesseurs, il nous faut passer par la case recrutement. Par exemple, par rapport à mes préceptes, il n'y a pas assez de joueurs concurrentiels sur les postes dans les couloirs. Prendre son temps, je suis d'accord mais il ne faut pas musarder. J'estime qu'on a besoin de six joueurs. Quitte à recruter, autant prendre des bons. Six joueurs sur les 11 que forme une équipe. Ça fait beaucoup de postes à pourvoir. Il faut recruter pour nous donner toutes nos chances ou alors il ne faut pas faire avec moi".

La recapitalisation du club

"On est en retard dans la lisibilité du projet du Stade Malherbe"

"Je ne sais pas exactement ce qui se passe. Je lis, j'entends qu'il va peut-être y avoir une redistribution des rôles dans le capital du club. J'attends juste plus de clarté, le dénouement pour savoir sur quel pied danser. On adaptera nos ambitions en fonction de ce qu'on voudra bien nous dire. Impatient ? Je suis impatient de savoir. Ma seule limite, c'est notre premier match de championnat qui doit se disputer le 22 août. Plus vite on dispose d'un effectif aux contours définis, mieux on se portera. Maintenant, quel club français dispose de son effectif en intégralité à ce moment de la saison ? A ce niveau, on n'est pas en retard. C'est plus concernant la lisibilité du projet du Stade Malherbe. C'est mon avis en tant que coach. Quand le flou règne, on peut tout imaginer, tous les fantasmes".

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