Maxime d’Ornano finira l’année sur le banc et après...
La formule est aussi vieille que l’existence du foot et a été largement éculée par la direction actuelle du Stade Malherbe. Quand une équipe n’a pas les résultats escomptés par rapport aux objectifs fixés, peu importe si ceux-ci ne sont pas atteignables compte tenu des forces à disposition, l’entraîneur est presque toujours le premier fusible à sauter, quel que soit son degré d’implication dans cet « échec ». Forcément, Maxime d’Ornano n’échappe pas à cette règle. Choix des hommes, leur utilisation sur le terrain, système mis en place… Il cristallise les critiques de nombreux supporters « Rouge et Bleu ». Toutefois, son avenir ne semble pas menacé… à court terme. Il a été conforté dans ses prérogatives par ses supérieurs hiérarchiques. Pourtant, depuis plusieurs semaines, des bruits de dissensions entre Reda Hammache et le technicien qu’il a contribué à recruter il y a six mois nous sont remontés. Des tensions supposées que le responsable du recrutement du SMC a nié en bloc.
D’ailleurs, au cours d’une réunion qui a eu lieu la semaine passée, réunissant l’ensemble de l’Etat-major du club caennais (le président Ziad Hammoud, Reda Hammache, Maxime d’Ornano…), y compris l’actionnaire par visio, il est ressorti l’idée de mieux accompagner leur entraîneur, notamment en lui fournissant de nouvelles armes durant le mercato d’hiver (lire ci-dessous). Mais qu’adviendra-t-il si le Stade Malherbe ne signait pas un carton plein sur ses deux dernières sorties de l’année 2025 (réception de Bourg-en-Bresse, déplacement à Villeneuve-Beaujolais) ? La confiance lui sera-t-elle encore renouvelée ? Rien n’est acquis. Une chose est certaine, si elle venait à consommer un quatrième coach en moins de 18 mois (après Nicolas Seube, Bruno Baltazar et Michel Der Zakarian la saison précédente), la direction se trouverait plus que jamais en première ligne (oui, bien plus qu’aujourd’hui). Une position qu’elle n’affectionne guère.
Deux attaquants attendus au mercato d’hiver
Si le Stade Malherbe se retrouve dans cette situation (10e - 3V-7N-3D), c’est avant tout parce que l’effectif composé cet été ne répond pas aux attentes d’un club qui prétend remonter en Ligue 2. Défaillances individuelles, joueurs inadaptés au projet de jeu de Maxime d’Ornano, absence de complémentarité… Le constat est implacable. S’il défend dans sa globalité son bilan du dernier mercato, Reda Hammache est attendu au tournant cet hiver. Pour enclencher une dynamique positive en 2026, avec une reprise le 16 janvier, et un déplacement à Concarneau, l’équipe caennaise a besoin d’éléments qui apportent une plus-value… immédiatement, principalement dans le secteur offensif, même si, de notre point de vue, un latéral/piston gauche et un milieu box-to-box briseur de lignes ballon aux pieds ne constitueraient pas un luxe. Selon nos informations, deux attaquants, puissants et rapides, sont ciblés. Des qualités qui font cruellement défaut au collectif « Rouge et Bleu ». De la capacité de Reda Hammache à dénicher les heureux élus dépend une grande partie de la seconde moitié de saison du SMC.
Et si de nouveaux dirigeants débarquaient ?
Autant être clair tout de suite, cette hypothèse a très peu de chance de se produire, tant la famille Mbappé semble vouer une confiance aveugle dans les hommes en place. Mais force est de constater que depuis un an et demi, et l’intronisation de l’équipe dirigeante actuelle, les résultats sont catastrophiques, avec en point d’orgue cette relégation en National ; une première depuis 40 ans. Bien sûr, dans une histoire, tout n’est pas blanc ni noir et imputer l’entière responsabilité de l’échec de ce Stade Malherbe au président Ziad Hammoud et à ses collaborateurs (le directeur général Josselyn Flamand, le directeur technique Pascal Plancque entre autres) serait certainement injuste. Mais leur stratégie de défense qui consiste à rejeter la faute sur leurs prédécesseurs, et notamment Olivier Pickeu, ne fonctionnera pas éternellement, même si cette explication est loin d’être erronée.
Le désamour avec les supporters « Rouge et Bleu », qu’il soit justifié ou non, est criant. Aujourd’hui, quand il ne s’exprime pas, le président Ziad Hammoud se fait taper dessus, idem quand il prend la parole, même s’il faut bien reconnaître que ses interventions, souvent en période de crise, manquent de saveur. A se demander si un renouvellement de l’Etat-major caennais n’apporterait pas un second souffle au club normand. Encore faut-il trouver les heureux élus… A moins que l’actionnaire, en la personne de Fayza Lamari, la mère de Kylian Mbappé, reprenne directement les choses en main, en gérant les affaires malherbistes depuis… Caen ! Après tout, on n’est jamais mieux servi que par soi-même.
> N1. J14 - SM Caen (10e - 16 points) / Bourg-en-Bresse (16e - 7 points), vendredi 21 novembre à 19 H 30 au Stade Michel-d'Ornano.
