La peur de gagner n'a pas empêché, cette fois-ci, Malherbe de s'imposer

Trois points sur 12 au mois de septembre, une défaite pour le moins inquiétante face à Châteauroux il y a une semaine... A l'heure de recevoir le promu ponot, le Stade Malherbe avait absolument besoin de renouer avec la victoire devant son public (et des tribunes assez clairsemées au passage) pour s'éviter de plonger dans une crise de résultats ; un succès qui le fuit à d'Ornano depuis le... 8 août ! Pour enrayer cette dynamique négative, Maxime d'Ornano avait procédé à des choix forts : système en 3-5-2, des pistons ultra-offensifs avec Mohamed Hafid et Williams Mazié, le duo Armand Gnanduillet - Adama Diakité en attaque... Pas certain que ces changements aient eu un impact significatif sur la production des « Rouge et Bleu ». Quoi qu'il en soit, après plus d'un mois de disette, le club caennais s'est de nouveau imposé. Et ce vendredi soir, pour ce SMC, il n'y a que ces trois unités qui comptent.

Dans une partie pas toujours maîtrisée, loin de là (en témoigne, cette accumulation de cartons dans le dernier quart d'heure pour des mouvements d'humeur la plupart), les partenaires de Yann M'Vila ont presque ouvert le score au moment où on l'attendait le moins. Peu avant la demi-heure de jeu, Adama Diakité, profitant d'une intervention ratée d'Idris Mohamed, s'est échappé, attirant toute la défense adverse sur lui avant de piquer son ballon au second poteau où se trouvait un Lorenzo Rajot absolument libre de tout marquage ; la tête du milieu de terrain a transpercé les filets ponots (1-0, 25'). Dans la foulée, Belkacem Dali-Amar aurait pu (dû) doubler la mise mais Matis Carvalho s'est interposé (27'). D'ailleurs, le Stade Malherbe a dû patienter jusque dans les arrêts de jeu pour « tuer » ce match, grâce à une réalisation pleine d'opportunisme de Léo Milliner (92').

Mais l'équipe de Maxime d'Ornano aurait pu regretter de ne pas convertir ses temps forts plutôt dans cette rencontre. Elle va devoir gagner en spontanéité, en lucidité, en simplicité... N'est-ce pas M. Adama Diakité dont la « Madjer », sur un excellent centre de Mohamed Hafid au premier poteau, ne s'imposait peut-être pas (61'). L'ex-Caladois peut prendre exemple sur son coéquipier Ivann Botella dont le « pétard » des 25 mètres, peu après son entrée, a obligé le gardien du Puy à une claquette au-dessus de sa transversale (75'). Toutefois, cette fois-ci, cette inefficacité devant les cages adverses n'a pas porté préjudice au SMC. Il s'en est fallu d'un hors-jeu de Clément Rodrigues en première période sur cette faute de main, inhabituelle, d'Anthony Mandrea (29'). Mais le portier algérien s'est parfaitement repris au retour des vestiaires en sortant devant Brown Irabor (53'). L'entraîneur caennais appelait de ses vœux pour assister à une victoire des siens sans encaisser de but. C'est chose faite. Pas certain pour autant qu'il soit pleinement rassuré par le spectacle auquel il a assisté. En tout cas, nous, non !