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Le 3-4-3 peut-il soigner les maux défensifs caennais ?

Après avoir disputé 45' avec la réserve il y a une semaine, Hugo Vandermersch va signer, ce samedi, son retour avec l'équipe première du Stade Malherbe. ©Damien Deslandes

Contre Valenciennes, Hugo Vandermersch a évolué dans un rôle de piston... gauche. Un poste qu'il a de fortes chances de retrouver face à Amiens. ©Damien Deslandes

Mardi soir, contre Valenciennes, certains supporters « Rouge et Bleu » ont dû croire qu'ils avaient effectué un bond dans le passé, à une époque pas si lointaine où un technicien portugais officiait sur le banc caennais avec un Anthony Gonçalves arpentant le couloir droit. En concoctant un 3-4-3 que Rui Almeida n'aurait donc pas renié (même si pour ce dernier, il était plutôt question de 3-5-2), son successeur à la tête du Stade Malherbe, Pascal Dupraz a surpris tout son monde. "Comme vous le savez, je ne suis pas un adepte de ce système", a-t-il, d'ailleurs, rappelé ce jeudi midi en conférence de presse. S'il peut paraître du coup curieux vu de l'extérieur, ce choix répond à une problématique bien précise.

"On avait décidé de jouer ainsi car on voulait répondre au système de l'adversaire"

"On avait décidé de jouer ainsi car on voulait répondre au système de l'adversaire en bloquant leurs pistons qui sont systématiquement touchés", lance en préambule le coach savoyard, référence au 3-5-2 du VAFC. Un schéma avec trois arrières centraux et deux joueurs de côté qui avait déjà mis à mal le club normand lors des confrontations face à Chambly et Rodez (défaites 4-2 et 2-1). "On a la volonté d'être davantage perméable qu'on ne l'a été", fixe l'entraîneur du SMC dont la formation ne dispose que de la 13e défense de Ligue 2 avec 29 buts concédés (la 17e depuis fin novembre).

"Vous savez toutes les équipes nous ont analysés. Changer peut permettre à cette analyse de prendre un peu plus temps", avait indiqué Pascal Dupraz après le match nul contre les Nordistes (1-1). Une option tactique différente qui n'a pas empêché les Caennais de se tirer, pour la énième fois, une balle dans le pied. Depuis la 10e journée, le Stade Malherbe a concédé l'ouverture du score à 11 reprises dont sept fois dans le premier quart d'heure ! Mardi soir, il a fallu moins de cinq minutes à Moussa Guel pour trouver le chemin des filets caennais. En cause : un Anthony Weber et un Johann Lepenant (au demeurant excellent) trop facilement éliminés dans le cœur du jeu et un alignement plus que suspect entre Jonathan Rivierez et Prince Oniangué.

Sept buts encaissés dans le premier quart d'heure depuis fin novembre

"Notre problème, c'est qu'on offre des buts à l'adversaire. On a une pertinence à trouver sur nos actions défensives, notamment en début de match alors qu'il ne se passe rien", déplore le technicien normand. "Alors, oui, c'est vrai que sur cette action, on perd le ballon à 60 mètres de nos cages mais si à chaque fois que ça se produit, on encaisse un but derrière, c'est quand même beaucoup demander à nos joueurs offensifs". Hormis ce couac d'entrée, l'arrière-garde « Rouge et Bleu » n'a pas été spécialement inquiétée (la réalisation valenciennoise fut le seul tir cadré concédé du match). "Comme on a pris un point, ce fut un tiers satisfaisant", lâche l'ex-coach de Toulouse.

"défendre, c'est l'affaire de tout un collectif. ce sont dix défenseurs plus un gardien"

Pourtant, elle fut loin de dégager un sentiment de sécurité. D'ailleurs, avec un soupçon de lucidité supplémentaire, Kévin Cabral aurait pu s'offrir un duel avec Sullivan Péan (67'), suite à un service dans le dos de la défense locale. La grande faiblesse de ce SMC cuvée 2020-2021. Toutefois, Pascal Dupraz refuse de pointer du doigt ses arrières. "Défendre, c'est l'affaire de tout un collectif. Ce sont dix joueurs de champ plus un gardien", avance-t-il. "Ça serait trop simple qu'en ajoutant un défenseur dans l'axe, tous nos problèmes se résolvent. Sinon, je l'aurais tenté avant".

Malgré un temps de préparation restreint pour se rôder à ce schéma avec cinq sorties en l'espace de deux semaines, l'entraîneur du Stade Malherbe croit en la capacité des siens à s'adapter rapidement. "J'ai affaire à des joueurs intelligents. Tactiquement, les trois de derrière (Jonathan Rivierez, Prince Oniangué et Anthony Weber), ce sont des garçons d'expérience". Reste à savoir si ce 3-4-3 sera reconduit dans un avenir proche, à commencer par le déplacement à Amiens ? "Est-ce que c'était ponctuel ou allons-nous continuer ainsi ? Vous aurez la réponse demain", reste énigmatique le technicien savoyard. Sans être de grands parieurs, on mettrait bien un petit billet sur le renouvellement de cette défense à trois.

> L2. J24 - Amiens (8e - 31 points) / SM Caen (11e - 29 points), vendredi 5 février à 19 heures au Stade de La Licorne.

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