Le Stade Malherbe a vécu une après-midi cauchemardesque
Quand on pense qu'il ne peut pas tomber plus bas, le Stade Malherbe continue de creuser sa tombe. Au rythme où il enchaîne les défaites ; la dernière en date contre une formation grenobloise qui n'a pourtant rien d'un foudre de guerre (1-0), difficile d'imaginer, à ce moment de la saison, une issue différente qu'une relégation en National pour le club normand (16e et en position de barragiste à désormais à six longueurs du premier non-relégable). Le choc psychologique, tant espéré par les dirigeants « Rouge et Bleu » avec le renvoi de Nicolas Seube et son remplacement par Bruno Baltazar, a fait pschitt. Pour ce SMC malade à un tel point qu'on se demande si une guérison est envisageable, le malaise est bien plus profond qu'une simple question de coach. Il suffit d'assister aux échanges, pour le moins musclés, entre les joueurs et certains membres du kop après le coup de sifflet final, au pied de la tribune Borrelli, pour s'en apercevoir. Les joueurs, justement, complètement fantomatiques sur la pelouse d'un d'Ornano qui prend des allures de cimetières, ne sont plus que les ombres d'eux-mêmes. Et il ne faut pas se mentir, c'est un miracle si la bande à Romain Thomas ne s'est inclinée que par un but d'écart. Alors que l'ensemble de la défense a été ridiculisée sur l'ouverture du score adverse dans les arrêts de la jeu de la première période, signée Théo Valls, elle peut remercier Anthony Mandrea sans qui l'addition aurait été bien plus lourde ; le gardien caennais ayant sauvé les siens à plusieurs reprises au retour des vestiaires (53', 76', 84'). Le pire, c'est que Malherbe, réduit à dix à l'heure de jeu puis à neuf dans les arrêts de jeu après les expulsions de Valentin Henry et Kalifa Coulibaly, aurait pu arracher l'égalisation sur cette frappe de Bilal Brahimi repoussée par Mamadou Diallo (83'). Mais très clairement, il ne méritait pas ce point. De toute façon, avec ce visage proposé, il ne mérite pas grand-chose...