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Le Stade Malherbe est resté (encore une fois) aux vestiaires

Déjà fautif sur l'ouverture du score montpelliéraine en perdant son duel de la tête face à Gaëtan Laborde, Paul Baysse - en marquant contre son camp - a précipité la chute de son équipe.

Déjà fautif sur l'ouverture du score montpelliéraine en perdant son duel de la tête face à Gaëtan Laborde, Paul Baysse - en marquant contre son camp - a précipité la chute de son équipe.

Au début de l'année 2019, Fabien Mercadal avait rappelé que ses protégés n'avaient pris qu'un point sur la phase aller face au triptyque Lille, Marseille et Montpellier. Au retour, le Stade Malherbe n'aura pas fait mieux. Pire, le club normand vient d'enchaîner trois défaites consécutives ; ce qui ne lui était encore jamais arrivé en Ligue 1 cette saison. "Ce n'est plus de la frustration. Me concernant, c'est le terme exaspération qui me vient à l'esprit", a commenté, un brin dépité, le patron technique du SMC en conférence de presse suite à ce nouveau revers sur la pelouse de La Paillade. "On se comporte déjà comme une équipe de relégable", a-t-il ajouté en zone mixte.

"On se comporte déjà comme une équipe de relégable"

Encore une fois, c'est au retour des vestiaires que ses hommes ont pêché. Alors qu'ils avaient atteint la pause sur un score nul et vierge (pas un tir cadré recensé des deux côtés en 45'), les « Rouge et Bleu » ont complètement coulé dès l'entame de la deuxième période. Un mal récurrent chez les Normands. Depuis le coup d'envoi du championnat, sur les 31 réalisations encaissées par Fayçal Fajr et ses coéquipiers, dix l'ont été dans le premier quart d'heure du seconde acte ; plus mauvaise formation de L1 dans ce domaine.

Après l'ouverture du score de Gaëtan Laborde (51') sur laquelle il était fautif en perdant son duel de la tête, Paul Baysse, en scorant contre son camp, a précipité la chute des siens (59'). "Ces deux buts sont presque risibles", dixit le coach caennais. "Ça nous a fait mal. Et comme la tête a déjà pris beaucoup de coups, c'était sans doute celui de trop". Et sans un grand Brice Samba, auteur de deux parades devant Andy Delort (63', 69'), l'addition aurait pu être beaucoup plus salée. "Dès la mi-temps, j'ai senti qu'on était en train de s'étioler. Au moindre grain de sable, on explose", a analysé l'ex-entraîneur du PFC.

10 buts encaissés sur les 31 entre la 45' et la 60'

"A cause de notre classement et de nos derniers résultats, on souffre d'un manque de confiance à l'image de ce second but qui concerne deux joueurs, pourtant loin d'être mauvais (double dégagement raté d'Alexander Djiku puis de Paul Baysse)". Pour Fabien Mercadal, ses joueurs ne croient pas suffisamment en eux. "C'est certain. On le sent. On doit être plus patients. Un match, surtout avec une équipe comme la nôtre, il peut tourner à la 85' ou à la 90'. Il faut être plus solide, plus longtemps, ne pas ouvrir le match trop tôt. On doit régler ce problème, autrement, on va avoir d’autres déconvenues. Sur 20', voire un peu plus, on montre qu’on peut exister dans ce championnat mais c’est trop peu".

"Ce n'est pas en regardant les autres qu'on va se sauver"

Malgré son incroyable dynamique négative, le Stade Malherbe n'est toujours pas relégable (17e à égalité de points avec le barragiste mais avec une meilleure différence de buts). Un exploit ! Il faut dire que dans cette lutte contre la relégation, les différents candidats rivalisent de lenteur ; Guingamp, Monaco et Amiens, soient les trois derniers du classement, s'étant également inclinés ce week-end.

"Ce n'est pas en regardant les autres qu'on va se sauver", a mis en garde le coach normand. "Il faut arrêter de se regarder le nombril". Alors que plusieurs rendez-vous face à des concurrents directs se profilent en février (déplacements à Amiens et Toulouse, réception de Nantes), le mercato d'hiver peut-il venir au secours du club caennais ? Interrogé par beIN Sports en avant-match, Fabien Mercadal n'a guère livré d'indice. "Diego Rolan ? Fausse info. Nicolas Benezet ? Ça peut être envisageable. Mickaël Le Bihan ? Aussi". Problème, le temps presse. Dans quatre jours (le marché des transferts se clôture le 31 janvier à 23 h 59), ce sera trop tard.

Ligue 1. 22e journée (dimanche 27 janvier)

Montpellier - SM Caen 2-0

Stade de La Mosson. 11 001 spectateurs.

Mi-temps : 0-0.

Arbitrage de M. Hakim Ben El Hadj.

Buts : Laborde (51'), Baysse (csc, 59').

Avertissements : Sambia (84') à Montpellier ; Ninga (41') à Caen.

Montpellier : Benjamin Lecomte (g) - Pedro Mendes, Vitorino Hilton (cap), Daniel Congré - Ruben Aguilar, Damien Le Tallec (Junior Sambia, 66'), Ellyes Skhiri, Paul Lasne - Florent Mollet (Mihailo Ristic, 90') - Gaëtan Laborde (Petar Skuletic, 88'), Andy Delort. Remplaçants : Dimitry Bertaud (g) - Mathias Suarez, Nicolas Cozza, Ambroise Oyongo. Entraîneur : Michel Der Zakarian.

> SM Caen : Brice Samba (g) - Jonathan Gradit, Paul Baysse, Alexander Djiku, Yoël Armougom (Adama Mbengue, 72') - Ismaël Diomandé, Fayçal Fajr (cap) - Yacine Bammou (Malik Tchokounté, 80'), Saïf-Eddine Khaoui (Claudio Beauvue, 66'), Casimir Ninga - Enzo Crivelli. Remplaçants : Erwin Zelazny (g) - Baisama Sankoh, Jessy Deminguet, Evens Joseph. Entraîneur : Fabien Mercadal.

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