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Les féminines du Stade Malherbe ont pris rendez-vous

12 buts inscrits, six par mi-temps, aucun encaissé... Les coéquipières de Léa Quinio peuvent avoir le sourire. Pour leur première sortie officielle, les Caennaises se sont largement imposées aux dépens de Gravenchon.

12 buts inscrits, six par mi-temps, aucun encaissé... Les coéquipières de Léa Quinio peuvent avoir le sourire. Pour leur première sortie officielle, les Caennaises se sont largement imposées aux dépens de Gravenchon.

Dans quelques années, il faudra peut-être se souvenir de ce 15 septembre 2019. Date à laquelle les féminines du Stade Malherbe ont disputé leur premier match officiel (de l'ère moderne). Après un faux départ le week-end dernier suite au forfait de Saint-Jean-du-Cardonnay en Coupe de France, les coéquipières de Léa Quinio ont connu leur baptême du feu contre Gravenchon. Un adversaire, venu sans remplaçantes, qui a souffert le martyre sous la chaleur normande. Malgré leur courage, les banlieusardes havraises ne boxent incontestablement pas dans la même catégorie que leur hôte du jour.

"En R2, ça n'existe pas. C'est énorme, énorme"

Et la sanction fut implacable avec un 12-0 au final, six buts par mi-temps. Au-delà de ce score, un peu anecdotique et qui aurait pu être beaucoup plus conséquent avec un soupçon de réalisme supplémentaire de la part des locales (ou de réussite au choix), l'important se situait ailleurs. Certainement dans ses tribunes de Venoix copieusement remplies.

Afin de les accueillir de la meilleure des manières qui soit dans la famille « Rouge et Bleu », le MNK avait lancé un appel à la mobilisation sur les réseaux sociaux. Avec l'appui des amis et des familles des joueuses, ils étaient, au moins, un demi-millier de supporters à garnir les travées de l'enceinte caennaise. "En R2, ça n'existe pas. C'est énorme, énorme", n'en revenait pas la gardienne Louise Tison, réduite au chômage technique durant les débats avec quatre malheureux ballons touchés (dont aucun avec les mains !).

Un demi-millier de supporters à Venoix

"Quand je suis entrée sur le terrain, j'avais des frissons. Mon cœur battait à mille à l'heure. Quand on a vu la tribune remplie, on s'est dit qu'on n'avait pas le droit de les décevoir", enchaînait sa partenaire Mélissa Renard, auteur d'un triplé. "J'espère qu'on leur a donné envie de revenir", soufflait l'ex-attaquante d'Alençon, du Mans et de Flers. "Avec nos clubs précédents, on n'avait jamais connu ça", ajoutait Tatiana Bastard qui a inscrit la plus belle réalisation de cette partie d'une frappe flottante des 25 mètres. "Ce soutien fait vraiment plaisir. On n'en a pas l'habitude".

"J'avais des frissons en entrant sur le terrain"

Un soutien qui se ressent également au quotidien à en croire la jeune troupe d'Anaïs Bounouar (22 ans de moyenne d'âge). "Au niveau du complexe, des installations ou des équipements, tout le monde est investi", se félicite l'ancienne joueuse de l'Avant-Garde qui, avec ses coéquipières, a eu une surprise en arrivant au stade. "Tous nos maillots étaient sortis, installés et accrochés comme dans un vestiaire pro", raconte Mélissa Renard.

Une section féminine qui a donc le privilège de disputer ses rencontres à domicile à Venoix. Là même où il y a plus de 25 ans, Stéphane Paille, Graham Rix, Xavier Gravelaine et toute leur bande ont écrit les plus belles pages du SMC. "Bien sûr qu'on a entendu parler. C'est un stade mythique. On y ressent vraiment le passé de ce club", témoigne Tatiana Bastard. "On joue dans un stade où le Stade Malherbe a construit son histoire. Et aujourd'hui, c'est à nous d'écrire la nôtre", lance Louise Tison. Qui sait où ça va les mener.

Retrouver la galerie photos du premier match de la section féminine du SM Caen en cliquant sur ce lien.

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