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Les U18 de Nicolas Seube veulent écrire un nouveau chapitre de l'histoire du Stade Malherbe

Les finalistes de la Coupe Gambardella sont désormais tous fixés sur leur avenir. ©Damien Deslandes

Qualifiés pour les quarts de finale de la Coupe Gambardella (13-14 mars), les U18 du Stade Malherbe connaîtront leur prochain adversaire mercredi lors du tirage au sort. ©Damien Deslandes

Le contexte

"Attention à la gestion de nos émotions"

C'est dans le bus les conduisant à la gare de Lyon, dans la foulée de leur qualification au tour précédent aux dépens de La Duchère (2-1), que les coéquipiers de Maël Obé ont appris, via un tweet posté par Pierre-Antoine Capton, qu'ils disputeraient leur demi-finale de Gambardella à d'Ornano. "On a ressenti beaucoup de joie, on a fêté ça", témoigne le capitaine de cette génération 2004-2005-2006. "Avoir le privilège de jouer à d'Ornano, c'est extraordinaire", n'en revient presque pas Nicolas Seube. "C'est un vrai bonheur de fouler cette pelouse". Pour la première fois depuis qu'il a raccroché les crampons en 2017, le coach des U18 du Stade Malherbe va revenir dans l'enceinte caennaise en tant qu'acteur ; ce qui n'est pas sans donner une dimension sentimentale supplémentaire à cette affiche.

Une demi qui a généré un engouement extraordinaire. Abonnés, licenciés, anciens finalistes de 1959 et de 2001, ils seront, au moins, 10 000 à garnir les travées de d'Ornano. La direction du club caennais a voulu faire de ce rendez-vous une fête du football régional en multipliant les invitations (pour la bonne cause). "Ce n'est pas tous les jours qu'on joue dans un stade de Ligue 2, sur la meilleure pelouse du championnat (la deuxième exactement). Il faut saisir cette opportunité", déclare plein d'envie Maël Obé. "On n'arrive pas à se rendre compte de l'ampleur que ça prend". Pour mieux se familiariser avec ce nouvel environnement, la bande à Nicolas Seube a reconnu le terrain, en effectuant sa dernière séance, ce samedi, à d'Ornano. Reste à savoir comment la jeune classe va appréhender le contexte, pour le moins particulier, pour des garçons de cet âge, de ce match. "Attention à la gestion de nos émotions", met, d'ailleurs, en garde le technicien des « Rouge et Bleu ».

La préparation

"Pas du tout inquiet sur la qualité du travail effectué en mon absence"

Norman Bassette, Mohamed Hafid, Tidiam Gomis (qui rejoindra dans la foulée l'équipe de France U16 pour le Mondial de Montaigu, en Vendée)... Pour sa première demi-finale de Gambardella depuis plus de 20 ans (!), le Stade Malherbe se présentera quasi au complet. Seul Nassim Tlemcani, touché musculairement depuis plusieurs semaines, manquera à l'appel. Cerise sur le gâteau, Brahim Traoré, comme pour le huitième de finale à Brest, a été laissé à disposition des U18. Tout sauf un luxe. "C'est une plus-value", ne cache pas Nicolas Seube. Un entraîneur qui a vécu cette semaine de préparation à distance. Et pour cause, il se trouvait à Clairefontaine pour valider son Formateur ; diplôme indispensable pour diriger un centre de formation (il dispose actuellement d'une dérogation pour occuper ce poste). Une situation qu'il a déjà vécue avant le quart de finale et qui n'a pas semblé plus le perturber que ça.

"Vous savez, c'est un travail au quotidien avec mon staff, celui de l'ensemble du centre. Tous les éducateurs U17-U19 travaillent autour de la Gambardella. Pour cette compétition, on réunit les staffs. On n'est pas cloîtré à une catégorie", indique Nicolas Seube. "Avant de partir, j'ai donné le canevas. Mais je n'étais pas du tout inquiet sur la qualité du travail effectué en mon absence. On n'a pas changé nos habitudes". Cette semaine, sur le terrain, ce sont donc Romain Leroux, son adjoint, Julien Lecoq, le préparateur athlétique, et Yann Chevallier, l'entraîneur des gardiens, qui ont assuré le « job ». Un trio rejoint, comme pour chaque tour de Gambardella, par Matthieu Ballon, responsable de la catégorie U17. "Tout est cadré. Si on a obtenu ces résultats, c'est aussi grâce à cette organisation. C'est une chance pour les joueurs. Ils ont tout pour bien réussir".

L'adversaire

"Je préfère être dans la peau de l'outsider"

Si le Stade Malherbe se présente quasi au complet, ça sera également le cas de son homologue rennais (seul le milieu Gabriel Tutu est annoncé forfait). Une formation bretonne qui présente de solides arguments à commencer par le milieu offensif Mathys Tel. Figurant presque systématiquement sur les feuilles de match de Ligue 1 ; à commencer par ce samedi pour le déplacement à Reims, l'international U18 est déjà crédité d'une douzaine d'apparitions en chez les « pros » (championnat et coupe d'Europe confondus). Le club caennais devra également surveiller comme le lait sur le feu l'attaquant Wilson Samaké, de retour de blessure. Les « Rouge et Noir » pourraient aussi enregistrer, dans le cœur du jeu, le renfort de Lesley Ugochukwu (14 apparitions en L1, la dernière en date ce week-end, en Champagne), au physique impressionnant. "Il y a des tops joueurs à Rennes, qui jouent déjà en Ligue 1 pour certains", reconnaît Nicolas Seube. "Maintenant, il ne faut pas croire qu'on ne va pas vendre chèrement notre peau".

Des CV qui confèrent au Stade Rennais le statut de favori ; ce qui n'est pas pour déplaire au coach caennais. "Je préfère être dans la peau de l'outsider. C'est beaucoup plus simple d'appréhender le match", estime l'entraîneur des « Rouge et Bleu »  Son alter ego breton, Laurent Viaud, recroisera, lui, quelques visages familiers. "Il a été mon coach des U17 pendant dix ans à Angers", rappelle Olivier Pickeu. "Le directeur du centre de formation de Rennes, Denis Arnaud est aussi un ancien du SCO. Retrouver mes anciens coaches ajoute un piment supplémentaire. Ce fut déjà le cas face à Brest avec Olivier Auriac", commente le président du SMC. Pour le Stade Malherbe, on espère juste que ces retrouvailles ne laisseront pas un excellent souvenir à Laurent Viaud.

> Coupe Gambardella. Demi-finale - SM Caen / Rennes, dimanche 10 avril à 15 heures au Stade Michel-d'Ornano.

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