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Malgré les vents contraires, le Stade Malherbe doit se relancer

Jessy Deminguet, Hugo Vandermersch, Quentin Daubin et les Caennais partiront en stage aux Sables-d'Olonne pendant quatre jours. ©Damien Deslandes

Le Stade Malherbe évoluera-t-il en Ligue 2 la saison prochaine ? Réponse dans les deux prochaines semaines après l'appel formulé par le club caennais.

Le Stade Malherbe va commencer par croire qu'il est maudit. Hugo Vandermersch, Kélian Nsona (rupture des ligaments croisés pour tous les deux), Yoann Court et Benjamin Jeannot (respectivement opérés des adducteurs et du ménisque) pour les absences de longue durée mais aussi Caleb Zady Sery (soucis musculaires), Jessy Deminguet (abdomen), Andreas Hountondji (cheville), Ilyes Najim (ischios) ou encore Steve Shamal (ménisque, cuisse)... La liste des Caennais fréquentant ou ayant fréquenté l'infirmerie est tellement longue qu'il est presque impossible d'en établir une liste exhaustive. Dernière « tuile » en date, l'entorse du pied accompagnée d'une légère fracture dont a été victime Ibrahim Cissé contre Dijon, mardi. L'ex-défenseur de Dunkerque sera immobilisé environ un mois. "Au soir du premier match (victoire 4-0 contre Rodez), je vous avais dit qu'il nous faudrait du temps. Malheureusement, plus le temps passe, plus on perd des joueurs. On veut avancer mais comment progresser avec des joueurs qui s'absentent de match en match ? C'est difficile", pointe Stéphane Moulin.

"On est dans une spirale négative. Il faut qu'on s'en sorte et personne ne nous aidera"

Ajoutez à ce tableau une ou deux expulsions injustifiées (personne au SMC n'a oublié le carton rouge d'Alexandre Mendy à Ajaccio) et des décisions arbitrales défavorables (pas besoin de revenir sur le scénario de la confrontation face au DFCO) et vous comprendrez largement que le club normand est en train de manger son pain noir. "Tout s'enchaîne carrément contre nous", se désole le coach malherbiste qui n'a pu aligner le même onze d'une journée à l'autre qu'à une seule reprise, entre le déplacement à Niort (J2. victoire 1-0) et la réception de Sochaux (J3. défaite 2-1), fin juillet-début août. On a connu mieux pour peaufiner les automatismes.

"On est dans une spirale incroyablement négative. Il faut qu'on s'en sorte et personne ne nous aidera. On ne doit compter que sur nous, que sur les joueurs qui sont disponibles et opérationnels. C'est la vie", poursuit le technicien des « Rouge et Bleu ». "Ça fait partie des aléas d'une saison. Il faut vivre avec, il faut faire face. Actuellement, on fait ce qu'on peut avec les moyens dont on dispose. A l'image de notre dernier match, on ne peut pas toujours tout maîtriser. Il y a des paramètres extérieurs qui nous ralentissent et nous freinent". Malgré cette cascade d'éléments contraires, Stéphane Moulin se refuse à tout fatalisme. "Etre négatif ne résoudra pas nos problèmes. On travaille, on essaye de donner le meilleur de nous même. Force est de reconnaître que pour le moment, ça ne suffit pas, pour un tas de raisons que vous connaissez".

Un déplacement en terre hostile à Toulouse

Problème, s'ils bénéficient de circonstances atténuantes comme nous l'avons expliqué, les coéquipiers de Prince Oniangué, qui restent sur une série de cinq rencontres sans succès (2N-3D), glissent doucement mais dangereusement dans la seconde moitié du tableau (13e avec 11 points et un match en moins). Alors, bien sûr, on ne se trouve qu'au quart du championnat mais les plus pessimistes noterons que nous sommes déjà... au quart du championnat ! Dans ce contexte, un déplacement chez le leader toulousain, toujours invaincu (7V-2N), ne constitue pas la meilleure destination pour se relancer. D'ailleurs, à l'heure de s'épancher sur son prochain adversaire, l'ex-entraîneur d'Angers ne passe pas par quatre chemins.

"Les réactions sont souvent très bonnes mais quand vous réagissez, vous n'êtes jamais sûr de rétablir l'équilibre"

"On va chez une équipe qui finira première du championnat. J'ai analysé quatre de leurs rencontres, elle est très largement au-dessus des autres, y compris la nôtre. C'est une équipe complète qui le démontre par ses résultats et par le contenu de ses matches. Elle est performante dans le jeu collectif, sur les coups de pied arrêtés, elle a des individualités, de la puissance, de l'expérience", énumère le coach du SMC pour qui le Téfécé est largement en avance sur sa formation. "Ce n'est pas une équipe constituée que de cette année. On ne peut pas se comparer avec Toulouse, on est tout sauf comparables. Si on le fait, on se fait mal à la tête".

Toutefois, il ne faut surtout pas croire que les « Rouge et Bleu » partent battus d'avance. "Un match de foot reste un match. J'espère qu'on va le jouer et qu'on va bien le jouer", lance l'entraîneur caennais. Pour avoir une chance de rapporter un résultat du Stadium, ses joueurs seraient bien inspirés de ne pas rééditer leur entame à Bastia ou contre Dijon. "Les réactions sont souvent très bonnes mais quand vous réagissez, vous n'êtes jamais sûr de rétablir l'équilibre", prévient Stéphane Moulin qui voudrait voir son collectif "hausser son curseur sur le plan de l'état d'esprit compétiteur". "Les réactions, elles sont là mais un compétiteur, il ne réagit pas, il agit". Aux Normands de répondre présent dès le coup d'envoi.

> L2. J10 - Toulouse (1er - 23 points) / SM Caen (11e - 11 points), lundi 27 septembre à 20 H 45 au Stadium.

"Sur l'aspect individuel, je trouve qu'il y a trop d'écart d'un match à l'autre, et même parfois, au cours du même match"

Pour enclencher une dynamique positive, le Stade Malherbe doit gagner "en régularité, en constance", comme l'a rappelé Stéphane Moulin. Un paramètre lié, en partie, au niveau individuel de ses joueurs selon le coach caennais. "Faire une chose de temps en temps, c'est bien, le répéter, c'est plus difficile. C'est pourquoi les champions sont des champions. Les champions, ils sont là à tous les matches". Actuellement, il existe une trop grande part d'incertitude dans les rangs « Rouge et Bleu ». "Il faudrait qu'on arrive à savoir ce qui va se passer en termes de performance individuelle et collective avant de démarrer un match. Aujourd'hui, on est toujours en train de se demander si on se trouve dans un bon jour".

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