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Malherbe méritait-il autre chose ?

Alors oui, ce scénario est terriblement cruel pour ce Stade Malherbe à qui rien ne semble épargné cette saison. Alors qu'ils pensaient avoir arraché le nul avec cette égalisation de Prince Oniangué à la 89', les « Rouge et Bleu » se sont fait cueillir au bout du bout des arrêts de jeu. Mais le club normand méritait-il franchement autre chose ce mercredi soir ? La réponse est simple et basique comme une chanson d'Orelsan : NON ! "Sur l'ensemble du match, on est bien d'accord", confirmait Fabien Mercadal. "On est mauvais. On arrive quand même à revenir. Il ne reste pas grand-chose et pourtant, on n'arrive pas à tenir".

"On est mauvais. On arrive quand même à revenir mais on n'arrive pas à tenir"

Mais si ses hommes sont restés en vie dans cette rencontre, ils ne le doivent qu'à la maladresse, l'inefficacité, le manque de justesse dans le dernier geste (appelez ça comme vous voulez) des attaquants nîmois. L'avantage d'une unité en faveur des « Crocos » à la pause n'était vraiment pas cher payé pour des locaux. Est-ce la pression liée au résultat pour une formation à la recherche d'un succès depuis maintenant le 29 septembre ? Toujours est-il que le SMC a été complètement hors-sujet durant cet acte initial. Et ceux dans les grandes largeurs.

"On a déjoué. On a été battus dans tous les domaines", reconnaissait le coach caennais. Alors qu'il avait affiché une maîtrise plutôt encourageante quatre jours plus tôt à Angers dans ce schéma en 5-3-2 renouvelé au coup d'envoi, le Stade Malherbe s'est fait manger de tout part. L'ouverture du score signée Umut Bozok en constitue la parfaite illustration. Après une succession de duels remportés par ses coéquipiers, Jordan Ferri décalait son avant-centre qui mystifiait Frédéric Guilbert d'un petit pont avant d'ajuster Brice Samba (0-1, 18'). En guise de réaction, rien ou si peu du côté des « Rouge et Bleu » hormis cette tête de Prince Oniangué échouant sur l'extérieur du montant droit de Paul Bernardoni (20').

Le 5-3-2 rangé au placard dès la demi-heure de jeu

Au retour des vestiaires, Fabien Mercadal modifiait tout ou presque. Exit le système à cinq défenseurs avec deux pistons dans les couloirs (les  « Rouge et Bleu » avaient déjà fini la première période en 4-1-4-1), place à un 4-2-3-1 avec les rentrées de Saîf-Eddine Khaoui et Evens Joseph en lieu et place d'Ismaël Diomandé et Jonathan Gradit. "J'aurais pu sortir plus de joueurs car beaucoup d'entre eux sont passés au travers", ne cachait pas le patron technique du SMC. "Quand autant de joueurs se retrouvent en difficulté, c'est que le problème est collectif". Si un soupçon de révolte animait les rangs normands à l'image de ce centre d'Evens Joseph qui passait devant la ligne sans qu'aucun de ses partenaires ne coupe la trajectoire (48'), le souffle retombait vite, trop vite.

"Quand autant de joueurs se retrouvent en difficulté, c'est que le problème est collectif"

Au contraire, ce sont les Nîmois qui poursuivaient les vendanges (49', 50', 65') même si Umut Bozok se voyait refuser son deuxième but de la soirée pour hors-jeu (55'). Une incapacité à réaliser le break que les hommes de Bernard Blaquart ont failli regretté. Alors que les « Crocos » auraient pu (dû) bénéficier d'un penalty pour un accrochage d'Alexander Djiku sur Denis Bouanga (88'), les Caennais obtenaient le coup franc de la dernière chance dans la foulée. Parfaitement botté par Fayçal Fajr, Prince Oniangué, de la tête, surgissait au cœur de la mêlée pour remettre les deux camps à hauteur (1-1, 89'). Inespéré !

"On a eu le mérite de ne pas lâcher", positivait l'ex-entraîneur du PFC. Le seul au cours de cette triste soirée. Mais la justice du football est parfois implacable. A peine le temps de se congratuler qu'un terrible coup de massue s'abattait sur les « Rouge et Bleu ». Dans la quatrième minute du temps additionnel, les visiteurs raflaient la mise. Un coup de pied arrêté de Téji Savanier traversant toute l'arrière-garde malherbiste était taclé au fond des filets au second poteau par Loïck Landre (1-2, 94'). Un but validé après l'intervention de la VAR pour juger un hors-jeu de position d'Anthony Briançon. Battu pour la troisième fois consécutive à d'Ornano, sur une série de huit matches sans succès en championnat (3N-5D), envahi par les doutes, le collectif normand se trouve au bord du KO. Parviendra-t-il à se relever ?

Ligue 1. 16e journée (mercredi 5 décembre)

SM Caen - Nîmes 1-2

Stade Michel-d'Ornano. 14 501 spectateurs.

Mi-temps : 0-1.

Arbitrage de M. Florent Batta.

Buts : Oniangué (89') pour Caen ; Bozok (18'), Landre (94') pour Nîmes.

Avertissements : Djiku (59') à Caen ; Alakouch (70'), Savanier (89'), Paquiez (91') à Nîmes.

> SM Caen : Brice Samba (g) - Jonathan Gradit (Evens Joseph, 46'), Frédéric Guilbert, Paul Baysse, Alexander Djiku, Adama Mbengue (Malik Tchokounté, 75') - Ismaël Diomandé (Saïf-Eddine Khaoui, 46'), Prince Oniangué (cap), Fayçal Fajr - Enzo Crivelli, Claudio Beauvue. Remplaçants : Erwin Zelazny (g) - Yoël Armougom, Baïssama Sankoh, Yacine Bammou. Entraîneur : Fabien Mercadal.

Nîmes : Paul Bernardoni (g) - Sofiane Alakouch (Renaud Ripart, 73'), Anthony Briançon, Fethi Harek (cap, Loïck Landre, 86'), Gaëtan Paquiez - Jordan Ferri, Antonin Bobichon, Téji Savanier - Denis Bouanga (Sada Thioub, 92'), Umut Bozok, Rachid Alioui. Remplaçants : Baptiste Valette (g) - Faitout Maouassa, Théo Valls, Baptiste Guillaume. Entraîneur : Bernard Blaquart.

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