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Olivier Pickeu, la défense, Yacine Bammou, l'ambiance, Loup Hervieu...

Grâce à un penalty de Yacine Bammou et à la solidité de la défense caennaise autour d'Anthony Weber, Olivier Pickeu (tout heureux, ici, avec Pascal Dupraz) a assisté à une victoire pour sa première comme président du SMC. ©Damien Deslandes

Grâce à un penalty de Yacine Bammou et à la solidité de la défense caennaise autour d'Anthony Weber, Olivier Pickeu (tout heureux, ici, avec Pascal Dupraz) a assisté à une victoire pour sa première comme président du SMC.

Le contexte

Olivier Pickeu succède à Fabrice Clément à la présidence

Depuis plusieurs semaines, l'actualité du Stade Malherbe se situe autant en dehors que sur les terrains. La journée de samedi n'a pas fait exception à la règle. Quelques heures avant la confrontation contre l'AC Ajaccio, Olivier Pickeu a été intronisé, à l'issue d'un conseil de surveillance exceptionnel, président exécutif du club normand. Un changement qui a été officialisé, ce dimanche, par les futurs anciens actionnaires (SMC 10 + Club des 50) à travers un communiqué. Affublé de sa nouvelle casquette, l'ex-manager général d'Angers a assisté à la rencontre des tribunes. Au coup de sifflet final, le patron des « Rouge et Bleu » est descendu sur la pelouse pour célébrer la victoire avec les coéquipiers de Jonathan Rivierez devant le MNK. Il a même félicité l'équipe dans l'intimité du vestiaire.

Son prédécesseur, Fabrice Clément, était également présent. Alors qu'il ne fait pas partie de ce nouveau projet, le désormais ex-président du SMC a souhaité vivre une dernière journée au plus près du groupe. Que ce soit Pascal Dupraz ou les joueurs, ils ont tous tenu à lui rendre hommage à l'image d'Anthony Weber : "C'est quelqu'un qu'on apprécie énormément. C'est un amoureux du club. La plupart des joueurs qui sont là aujourd'hui, c'est grâce à lui. La saison passée a été compliquée. On a essuyé beaucoup de critiques, lui aussi. On a voulu lui dire au revoir de la plus belle des manières". Porteur de ce projet de reprise, Pierre-Antoine Capton a, lui, pris un peu plus de hauteur durant le match en s'installant dans un salon de l'enceinte caennaise. Comme un symbole, le producteur de télévision trouvillais était assis à côté de Jean-François Fortin, l'ancien président du SMC.

Le chiffre

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Comme le nombre de but encaissé par le Stade Malherbe depuis le début du championnat. Certes, il n'y a que deux journées de disputées mais on a suffisamment pointé du doigt la défense caennaise, y compris pendant la préparation, pour ne pas souligner aujourd'hui son imperméabilité. "On peut s'appuyer sur un édifice déjà solide. On a montré qu'on est difficile à bouger", s'est félicité Pascal Dupraz dans un premier temps. "On est beaucoup plus compacts. Nos lignes sont plus resserrées et on est moins en danger. On se fait moins prendre sur des longs ballons dans notre dos. Vouloir récupérer le ballon à 80 mètres de nos buts, ça peut nous mettre en difficulté", explique Anthony Weber. 

Après avoir maîtrisé son sujet durant 1 h 15, l'arrière-garde normande s'est, néanmoins, fait « brasser » dans le dernier quart d'heure suite aux changements ajacciens et notamment l'entrée de l'attaquant Simon Elisor ; ce que n'a pas manqué de déplorer le coach savoyard. "Nos défenseurs, admirables jusque-là, ont commencé à considérer qu'ils avaient des qualités techniques supérieures à la moyenne", a regretté l'ex-entraîneur toulousain. "C'est tout droit adressé à mon capitaine (Jonathan Rivierez), à Steeve Yago, à Yoël (Armougom) et à Antho Weber". Pour le n°28 des « Rouge et Bleu », le SMC doit avoir "une meilleure maîtrise surtout sur la fin de match quand on est sous pression, savoir garder les ballons et exploiter les contres qu'on a eu à deux-trois reprises".

Un homme dans le match

Yacine Bammou, l'attaquant qu'il faut à ce Stade Malherbe

En lui réservant une acclamation à sa sortie à un quart d'heure de la fin, les 4 671 spectateurs présents à d'Ornano ne s'y sont pas trompés. Au-delà de son but sur penalty qu'il avait lui-même provoqué, Yacine Bammou a livré un match plein, comme en atteste cette demi-volée qui aurait pu offrir le break au Stade Malherbe (56'). Premier défenseur de son équipe par son pressing, le Marocain - au volume de jeu impressionnant - n'a pas rechigné à accomplir les efforts. "C'est un joueur capable de garder le ballon, de faire sortir la défense, de faire des appels, de marquer, techniquement à l'aise", n'a pas tarit d'éloges Pascal Dupraz. Un peu isolé à la pointe du 4-3-3 du coach savoyard, on peut regretter que l'ex-Nantais ne soit pas mieux soutenu sur les seconds ballons tellement il s'est montré impérial dans le domaine aérien.

Une donnée qui n'a pas échappé au technicien normand. "Je ne désespère pas très prochainement de jouer en 4-4-2 en l'associant à Nicholas (Gioacchini), Benji (Jeannot) ou Herman (Moussaki)". Pour cela, encore faut-il qu'il soit toujours caennais le 6 octobre, soit au lendemain de la clôture du mercato. Sa rémunération, l'un des derniers « vestiges » d'un passé pas si lointain en Ligue 1, entretient un flou sur son avenir sous le maillot « Rouge et Bleu ». "J'ai deux ans de contrat. Je me sens bien. Mes agents vont s'occuper de ce travail. Aujourd'hui, je suis focalisé sur mon club", a-t-il déclaré au micro de beIN Sports. Pascal Dupraz, lui, a déjà son avis sur la question. "J'espère qu'il veut rester, qu'on va pouvoir le conserver".

La déclaration

"Sur les accessions que j'ai connues, ça a fait un peu la différence"

Comme l'a rappelé Anthony Weber devant la presse, la cohésion fut l'un des principaux axes de la préparation du Stade Malherbe avec notamment des journées chez les sapeurs-pompiers. "Le groupe vit très bien. Sur ces deux premiers matches, c'est ce qui ressort. On aime se retrouver tôt le matin, à table pour manger, le soir pour boire un coup de temps en temps, dîner avec nos femmes et nos enfants". Autant d'éléments positifs selon le n°28 des « Rouge et Bleu ». "Il faut cultiver ça. Sur les accessions que j'ai connues, ça a fait un peu la différence". Et l'Alsacien sait de quoi il parle puisqu'il est monté avec Reims (en 2012) et Brest (en 2018).

S'il est, bien entendu, beaucoup trop prématuré de faire du SMC un candidat à la Ligue 1, Anthony Weber garde cette ambition dans un coin de sa tête. "On est le Stade Malherbe. Quand on descend, l'objectif, c'est de remonter le plus vite possible". Avec quatre points sur six et une sixième place à la clé, c'est déjà mieux parti que la saison passée.

L'image

Baptême du feu chez les professionnels pour Loup Hervieu

Il n'est pas près d'oublier ces quelques minutes sur la pelouse de d'Ornano, ses premières chez les professionnels. En rentrant dans les arrêts de jeu, Loup Hervieu (20 ans) a connu son baptême du feu chez les « grands ». "Je sais ce que ça représente de jouer pour son club", a lancé Pascal Dupraz. Au même titre que Kélian Nsona, Jason Ngouabi ou encore Johann Lepenant, le « gamin » de Granville fait partie des jeunes pousses maison qui se sont signalées pendant la préparation. "Je n'ai pas beaucoup de craintes à faire jouer les jeunes", a rappelé, une nouvelle fois, le coach savoyard ajoutant dans cette catégorie des garçons un poil plus expérimentés : Jessy Deminguet, Yoël Armougom, Hugo Vandermersch... "Ils portent fièrement les couleurs du club. Ce sont de dignes représentants du Stade Malherbe".

"Il y a un bon groupe de jeunes qui arrive derrière. Ils poussent, ils ont les dents longues. Ils ont aussi besoin d'apprendre le métier", estime Anthony Weber. "Nous, les anciens, on est là pour les encadrer". En attendant de recruter peut-être deux-trois éléments supplémentaires d'ici la fin du mercato (le 5 octobre), Pascal Dupraz continue de faire la promotion des éléments issus du centre de formation. Samedi après-midi, ils étaient dix sur la feuille de match !

En remplaçant Kélian Nsona dans les arrêts de jeu, Loup Hervieu a connu son baptême du feu chez les professionnels.

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