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N1. J15 - Villefranche-Beaujolais / SM Caen, vendredi 5 décembre à 19H30

Pour Malherbe, ce déplacement à Villefranche pourrait conditionner sa seconde partie de saison

Pour sa dernière sortie de l’année 2025 (déjà), le Stade Malherbe joue gros. Malgré une première partie de saison guère convaincante, tous les espoirs seraient permis en cas de victoire, même sans la manière, sur le terrain du FC Villefranche-Beaujolais (14e). A l’inverse, tout autre résultat donnerait à la trêve de six semaines qui l’attend des allures de crise.
Après le déplacement à Villefranche, Lorenzo Rajot, Vinicius Gomes, Léandro Morante et les Caennais ne joueront plus en compétition officielle pendant six semaines. ©Damien Deslandes

Après le déplacement à Villefranche, Lorenzo Rajot, Vinicius Gomes, Léandro Morante et les Caennais ne joueront plus en compétition officielle pendant six semaines. ©Damien Deslandes

C’est l’un des nombreux paradoxes de ce Stade Malherbe malade, poussif, peu convaincant (choisissez le qualificatif que vous voulez)… Avant le coup d’envoi de cette 15e journée, le club caennais, 9e, ne pointe qu’à cinq longueurs de la 3e place, occupée par le FC Versailles ; synonyme de barrage d’accession en Ligue 2 contre le 16e de la division supérieure. Un classement forcément biaisé aujourd’hui ; les huit équipes le devançant accusant un match de retard, conséquence de ce championnat bancal qui ne comprend que 17 participants après le dépôt de bilan de l’AC Ajaccio cet été. Mais les partenaires de Yann M’Vila y verront un peu plus clair prochainement puisque pour la dernière levée de l’année 2025 en N1 (le 12 décembre), ça sera à leur tour d’être exempt. "Ça tombe vraiment au mauvais moment, juste avant la trêve. C’est le pire", estime Maxime d’Ornano. Et pour cause, entre ce calendrier gruyère et son élimination précoce en Coupe de France (qui ne relève que de sa faute), le SMC devra gérer une coupure de six semaines en plein cœur de l’hiver ; le National ne reprenant ses droits ensuite qu’à la mi-janvier !

Autant de facteurs qui donnent encore plus d’importance à ce déplacement à Villefranche. Un succès dans le Rhône garantirait aux « Rouge et Bleu » de rester dans la première partie de tableau à mi-parcours*, à une distance respectable du podium (environ une demi-douzaine de points). Au contraire, un match nul voire pire, une défaite face à ce candidat au maintien, et le Stade Malherbe basculerait dans la seconde moitié du classement avant Noël. Et sans s’inquiéter, à l’heure actuelle, pour son avenir à ce niveau (avec 12 unités d’avance sur la zone rouge à date), ses ambitions de remontée immédiate s’envoleraient peut-être définitivement. "Direction, joueurs, staff… C’est le discours qu’on a tenu entre nous", expose le coach normand qui a envie de voir son collectif s’imposer pour la deuxième fois d’affilée ; ce qui ne s’est encore jamais produit cette saison en championnat !

Avec dans un coin de la tête le mercato d'hiver

Et tant pis si la victoire est « moche », comme il y a deux semaines aux dépens de Bourg-Péronnas. "On est conscient de nos manques, de nos lacunes… Mais peu importe la manière dont on gagne, on prend", assure, pragmatique, Maxime d’Ornano. Contre le deuxième plus mauvais élève de la classe de N1, comptablement parlant, les Caennais avaient dû patienter jusqu’aux arrêts de jeu, et un but d’Armand Gnanduillet, pour l’emporter (1-0). Non sans avoir été sauvé à plusieurs reprises au préalable par Anthony Mandrea. "Sans sauter au plafond, ce genre de scénario me plaît car il montre la solidarité et le caractère du groupe alors qu’on traverse un moment pas marrant", analyse un entraîneur des « Rouge et Bleu » qui veut retenir le positif. "Gagner un match redonne un peu le sourire". Il faut dire que pour cette équipe normande en déficit cruel de confiance, les trois points, quelles que soient les conditions dans lesquelles ils ont été obtenus, demeurent encore le meilleur des remèdes. "On connaît ce milieu, il n’y a que les victoires qui nous apporteront un peu de calme".

Et le Stade Malherbe en a bien besoin alors que chaque épisode de son quotidien a visiblement le potentiel pour se transformer en une incroyable polémique. Dernier exemple en date, ce match amical, à huis clos, face à la réserve du HAC (0-0), il y a une semaine, sur lequel le club n’a pas souhaité communiquer officiellement*. Toutefois, pour le technicien caennais, pas question de se servir de la pression qui entoure son équipe comme d’une excuse. "Que ce soit pour moi, pour le staff, pour les joueurs, elle ne doit pas nous inhiber. Bien au contraire. On doit s’en servir en la transformant en énergie positive". Quoi qu’il en soit, après Villefranche, il sera temps de se pencher sérieusement sur le mercato d’hiver. "Quand on recrute à cette période, il ne faut pas se tromper. Il faut vraiment que les recrues amènent une plus-value au groupe. Il faut prendre le temps de bien choisir", se montre prudent Maxime d’Ornano, peut-être échaudé par la campagne précédente. Néanmoins, ce SMC a besoin de renforts. Personne n’ose imaginer qu’avec l’effectif actuel, il parviendra à atteindre ses objectifs.

> N1. J15 - Villefranche-Beaujolais (14e - 14 points) / SM Caen (9e - 19 points), vendredi 5 décembre à 19 H 30 au Stade Armand-Chouffet.

*La dernière journée de la phase aller se tiendra le 16 janvier.

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