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Pourquoi ça ne tourne pas rond au Stade Malherbe ?

Alors que sa dernière apparition remonte au 22 novembre pour la réception du Mans (J15. 3-3), Jan Repas effectue son retour dans le groupe caennais.

Contre Lens, le Stade Malherbe a concédé une quatrième défaite en Ligue 2, la troisième consécutive, la troisième à d'Ornano en quatre sorties en championnat.

Des cadres pas au niveau

Il n'est pas question d'incriminer ou de pointer un joueur en particulier. Car quand vous vous retrouvez avec six malheureux points après huit journées, cela dépasse largement le cas d'une ou deux individualités. Mais force est de constater que plusieurs cadres n'évoluent pas à leur niveau supposé. La dernière action du match face à Lens avec cette passe en retrait d'une quarantaine de mètres d'Anthony Weber manquant de tromper Rémi Riou en est symptomatique. Tout comme l'ouverture du score des visiteurs. Sur un coup franc rapidement joué aux abords de sa propre surface de réparation, Jessy Pi concédant bêtement un corner suite à une passe mal ajustée. Dans la foulée, Jonathan Rivierez marquant contre son camp.

"On n'est pas au niveau. Il va falloir se poser les bonnes questions, se regarder les yeux dans les yeux et ne pas rejeter la faute sur l'autre. Il faut assumer. Moi le premier", a confié Jessy Pi, ne fuyant pas ses responsabilités en zone mixte. Que ce soit lui ou Anthony Weber, ces deux éléments étaient titulaires dans l'équipe brestoise qui a validé sa montée en L1 en mai. Difficile de croire qu'ils ont perdu tout ce qui faisait leur force en l'espace d'un été en Normandie. Mais à l'image de la quasi-totalité de leurs coéquipiers, le doute s'est installé. Et quand la confiance n'est plus là... "La qualité individuelle, le travail qui est fait, leur envie sincère ne sont pas à remettre en cause. Mais on ne peut pas continuer à se taper dans la main et à se checker en se disant, ça va le faire", a fait passer comme message le président Fabrice Clément.

Des absences en attaque qui pèsent

Après avoir dû composer en attaque au mois d'août avec quasiment le seul Malik Tchokounté entouré de jeunes n'ayant encore rien prouvé dans le monde « pro » (Herman Moussaki, Evens Joseph, Brice Tutu), le Stade Malherbe espérait que le recrutement effectué dans l'ultime ligne droite du mercato résoudrait une bonne partie de ses problèmes. Mais à l'exception de Benjamin Jeannot, assez intéressant, d'ailleurs, dans ses déplacements entre les lignes contre Lens, les trois autres renforts ont été réduits, pour le moment, au chômage technique (ou presque). Rui Almeida ne l'estimant pas à 100% depuis son arrivée le 21 août (!), Santy Ngom n'a disputé ses premières minutes que samedi face aux « Sang et Or » (il est rentré à la 68').

Touché à la cuisse droite, Jordan Tell, qui va subir une opération, sera, lui, indisponible pendant de très nombreuses semaines. "On a des blessés en attaque. On en a déjà parlé. Il faut faire avec", lance le coach portugais qui ne veut pas se servir de ces absences comme une excuse. Un patron technique du SMC qui semble, toutefois, attendre énormément de Caleb Zady Sery, privé des deux dernières rencontres à cause d'une élongation. "Les caractéristiques d'un seul joueur peuvent suffire à débloquer un match fermé. Pour ceux qui étaient là contre Nantes (en amical, le 5 septembre), on se rappelle de la prestation de Caleb". Son retour aux entraînements collectifs est programmé pour lundi.

Des choix qui interpellent

Loin de nous l'idée de nous substituer à Rui Almeida, néanmoins, au regard des différentes compositions alignées par l'ex-coach de Troyes, on est en droit de se poser certaines questions. L'une d'entre elles concerne Hugo Vandermersch. Révélation de la préparation, convaincant contre Niort pour son baptême du feu chez les « pros », pas plus largué qu'un autre lors du derby face au Havre, le jeune défenseur caennais ne s'est pas vu depuis offrir de nouvelles opportunités (resté sur le banc à Troyes, en réserve ce week-end). Si l'entraîneur lusitanien a certainement ses raisons, ce choix est plus que surprenant de l'extérieur. Et que dire de Jessy Deminguet. C'est un euphémisme de déclarer que plus d'un observateur a été surpris par son statut de remplaçant contre Lens.

Un banc de touche qu'il n'a, d'ailleurs, pas quitté sauf pour s'échauffer. Certes, le milieu formé au Stade Malherbe ne réalise pas un début de championnat tonitruant. Mais qui dans l'effectif normand peut se targuer de le faire ? Quand on se souvient de sa fin de saison passée en L1 (titulaire lors des neuf dernières journées), on peut légitimement penser que le n°8 des « Rouge et Bleu » serait plus utile, aujourd'hui, sur le terrain qu'en dehors. Bien sûr, un rôle différent lui avait été confié à l'époque par Rolland Courbis ; celui de récupérateur-relayeur dans un 4-4-2 misant sur des transitions rapides. Un rôle mettant mieux en valeur ses qualités de joueur box to box. Pas sûr que Jessy Deminguet se sente aussi à l'aise quand il est positionné aussi près de la surface de réparation adverse.

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