S'il se saborde, jamais le Stade Malherbe ne s'en sortira

On dispute la dernière minute du temps réglementaire de la première période quand le « cuir » revient à Alex Moussounda à 30 mètres de ses cages. D'une fébrilité déconcertante avec ses pieds sur plusieurs situations auparavant, le défenseur gabonais se fait subtiliser le ballon tel un pupille deuxième année (et encore, c'est extrêmement méchant pour le pupille deuxième année). Profitant de l'offrande, Brighton Labeau n'en demandait pas tant pour ouvrir la marque en faveur des Guingampais. L'unique réalisation de cette confrontation (1-0). Alors que le mercato hivernal devait permettre à ce Stade Malherbe en pleine crise de se relancer, la seule recrue arrivée à ce jour l'a plongé un peu plus dans les profondeurs du classement. Au soir de cette 20^e journée, le club caennais - qui vient d'enchaîner une sixième défaite consécutive en championnat (!) - échappe au statut peu glorieux de lanterne rouge pour une simple question de différence de buts. Et le barragiste, l'AC Ajaccio, pointe à six longueurs. Un résultat d'autant plus frustrant que pendant le reste de la soirée, l'équipe de Bruno Baltazar a affiché un visage un brin plus entreprenant que lors de ses précédentes sorties, notamment avant le repos. Vous me direz, la barre n'avait pas été placée bien haut. Lamine Sy, Ilyes Najim et Dieudonné Gaucho, pour ne citer qu'eux, n'ont pas ménagé leurs efforts. A plusieurs reprises, les « Rouge et Bleu » ont eu l'importunité de marquer par Alexandre Mendy (5'), Quentin Lecœuche (38') ou encore Godson Kyeremeh (77'). Mais signe que rien ne tourne dans le bon sens pour ce SMC malade, le chemin des filets bretons s'est à chaque fois refusé à lui.