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Tout simplement pas au niveau !

Aligné à droite de l'animation offensive normand, Saîf-Eddine Khaoui fut l'un des rares caennais à se montrer avant de totalement disparaître au retour des vestiaires.

Aligné à droite de l'animation offensive normand, Saîf-Eddine Khaoui fut l'un des rares caennais à se montrer dangereux avant de totalement disparaître au retour des vestiaires.

"Avec Casimir (Ninga) sur le côté gauche, Fayçal (Fajr) et Enzo (Crivelli), on a notre trio offensif. Maintenant, il faut qu'on parvienne à constituer un quatuor tout en restant solide. On doit impérativement trouver le bon équilibre. On ne peut pas reproduire un match à domicile sans se montrer plus dangereux", s'interrogeait Rolland Courbis en conférence de presse jeudi midi. Pour répondre à ce problème, le staff technique du SMC avait décidé d'aligner Saîf-Eddine Khaoui à droite de l'animation caennaise. Un choix gagnant, tout du moins dans un premier temps. L'ex-Marseillais se trouvant dans les rares bons coups de son équipe jusqu'à la pause.

Avec Saîf-eddine Khaoui à droite de l'animation offensive caennaise

C'est d'ailleurs lui qui se procurait la meilleure opportunité du Stade Malherbe dans cet acte initial. Décalé par Enzo Crivelli, le n°7 des « Rouge et Bleu » repiquait sur son pied gauche avant de déclencher une frappe sur laquelle Ludovic Butelle s'interposait. Dans un second temps, Enzo Crivelli tentait de tout emporter sur son passage mais le portier angevin se montrait le plus prompt (26'). "Un tournant", pour Fabien Mercadal. Déjà à l'origine de la reprise de Jessy Deminguet en tout début de rencontre, Saîf-Eddine Khaoui manquait trois minutes plus tard de reprendre un centre d'Enzo Crivelli (29').

Légèrement plus entreprenants que lors de leurs deux précédents sorties à l'extérieur (certes, ce n'était guère difficile), les coéquipiers de Prince Oniangué souffraient pourtant cruellement d'un déficit de maîtrise technique dans le cœur du jeu. Surtout les locaux n'étaient pas l'abri d'une bévue. Et juste avant la mi-temps, ils frôlaient la correctionnelle. Suite à une énorme erreur de relance d'Alexander Djiku, Flavien Tait butait sur Brice Samba. Le ballon revenait dans les pieds de Jeff Reine-Adélaïde qui, quasiment à bout portant, expédiait son tir sur la transversale du gardien caennais (45') ! Un heureux présage ? Pas tout à fait.

« On est en Ligue 2, on est en Ligue 2 »

Extrêmement nerveux au retour des vestiaires comme en attestent ces deux avertissements récoltés en l'espace de 180 secondes, les hommes du duo Mercadal-Courbis étaient rapidement gagnés par la fébrilité. Et à l'heure de jeu, la sanction tombait de manière implacable. "Je l'ai senti venir", reconnaissait Fabien Mercadal. Lancé par Flavien Tait, Pierrick Capelle déposait Jonathan Gradit avant de servir en retrait Jeff Reine-Adélaïde qui n'avait plus qu'à pousser le cuir au fond des filets (0-1, 61'). « On est en Ligue 2, on est en Ligue 2 ». La réaction du kop - qui avait boycotté les 30 premières minutes en restant à l'extérieur de l'enceinte - ne tardait pas. Suivis de chants et de banderoles hostiles à l'encontre du président Gilles Sergent. Et sur le terrain me direz-vous ?

Comme avant le match, Les joueurs invités à ne pas répondre aux journalistes

Pas grand-chose à signaler de la part d'un collectif assommé par cette ouverture du score. Seul ce renversement d'Alexander Djiku pour Jonathan Gradit faisait passer un frisson dans les travées de d'Ornano. Mais le jeune Herman Moussaki, pour son baptême du feu en L1, ne parvenait pas à couper la trajectoire du centre de son partenaire (88'). Auparavant, il s'en était même fallu de peu pour que le SCO ne double la mise. Après avoir remporté son duel face à Flavien Tait, Brice Samba était sauvé par son montant sur ce lob de Thomas Mangani (74').

"On n'a pas été à la hauteur de cette équipe d'Angers", ne cachait pas Fabien Mercadal. Problème, ce scénario s'est souvent répété cette saison pour des « Rouge et Bleu » la plupart du temps incapables de rivaliser avec leurs adversaires. Un coach normand qui fut le seul à s'exprimer devant les médias après cette défaite. Comme dans la semaine précédant ce match, les joueurs ont été invités à ne pas répondre à la presse. Et il en sera de même pour les quinze prochains jours. "Ils vont rester dans une bulle", a fait passer comme consigne Rolland Courbis. "C'est une décision du club", a ajouté son binôme. "On veut se protéger de tout". Pas certain que ça soit en se coupant du monde que le Stade Malherbe trouvera son salut.

Ligue 1. 32e journée (samedi 13 avril)

SM Caen - Angers 0-1

Stade Michel-d'Ornano. 17 175 spectateurs.

Mi-temps : 0-0.

Arbitrage de M. Jérémy Stinat.

But : Reine-Adélaïde (61').

Avertissements : Oniangué (53'), Crivelli (55'), Deminguet (65'), Djiku (83') à Caen ; Capelle (75') à Angers.

> SM Caen : Brice Samba (g) - Frédéric Guilbert (Younn Zahary, 64'), Jonathan Gradit, Alexander Djiku, Emmanuel Imorou - Saîf-Eddine Khaoui (Herman Moussaki, 76'), Prince Oniangué (cap, Claudio Beauvue, 69'), Jessy Deminguet, Casimir Ninga -  Fayçal Fajr - Enzo Crivelli. Remplaçants : Erwin Zelazny (g) - Yoël Armougom, Baisama Sankoh, Malick Tchokounté. Entraîneur : Fabien Mercadal.

> Angers : Ludovic Butelle (g) - Vincent Manceau, Romain Thomas, Mateo Pavlovic, Pierrick Capelle - Baptiste Santamaria, Vincent Pajot (Wilfride Kanga, 75'), Thomas Mangani (cap) - Flavien Tait, Jeff Reine-Adelaïde (Abdoulaye Bamba, 90'), Christian Lopez (Farid El Melali, 27'). Remplaçants : Zacharie Boucher (g) - Ismaël Traoré, Rayan Aït-Nouri, Mazire Soula. Entraîneur : Stéphane Moulin.

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