On ne va pas se mentir. Avec seulement six points engrangés en six journées, le Stade Malherbe a manqué son début de championnat. Un club caennais qui devrait présenter un visage radicalement différent dans les prochaines semaines, tout du moins sur le papier. Depuis la débâcle reçue face au Havre (3-0), quatre renforts ont débarqué : le défenseur Steeve Yago, le milieu Azzedine Toufiqui, l'ailier Caleb Zadi Sery et l'avant-centre Benjamin Jeannot. Si l'on y ajoute les signatures des attaquants Santy Ngom et Jordan Tell dans les jours précédents le derby normand (mais qui n'ont pas encore évolué en compétition officielle sous leurs nouvelles couleurs), l'effectif « Rouge et Bleu » a été renouvelé quasiment d'un tiers.
"Est-ce que c'est le scénario idéal", s'interroge Rui Almeida. "La réponse est clairement non. On a raté le timing du mercato". Car désormais, le coach portugais va devoir s'atteler à intégrer ces recrues le plus rapidement possible alors que la Ligue 2 s'apprête à reprendre ses droits. Dans ce sens, la coupure internationale a été bénéfique avec notamment cette opposition amicale contre le FC Nantes (victoire 1-0). "Ces deux semaines étaient intéressantes. On a pu voir comment les joueurs s'adaptaient à l'équipe".
S'il aurait, bien entendu, préféré pouvoir compter sur l'ensemble de ses forces vives dès le mois de juillet, le technicien lusitanien dispose, aujourd'hui, d'un groupe, que ce soit en quantité ou en qualité, beaucoup plus conforme aux ambitions du SMC. "Parfois, un joueur peut changer le visage d'une équipe", martèle-t-il prenant comme comparaison son compatriote Cristiano Ronaldo avec sa sélection nationale (auteur d'un quadruplé mardi). "Maintenant, je bénéficie de solutions A, B et C sur le banc qui peuvent changer la direction d'un match. Quand tous les joueurs seront disponibles, il y aura plus de concurrence".
Six absents pour le déplacement dans l'Aube
Le problème, car il y en a toujours un, c'est que la plupart de ces recrues sont arrivées à court de forme voire même blessées. Conséquence, pour le déplacement à Troyes ce vendredi soir, Rui Almeida composera sans Caleb Zady Sery (victime d'une élongation lundi à l'entraînement), Jordan Tell (souffrant d'un pépin musculaire après avoir disputé 45' face aux Canaris), Steeve Yago et Santy Ngom (pas encore à 100% physiquement). Sans oublier les indisponibilités de Jessy Pi et Malik Tchokounté (également sur le flanc). Conséquence, Azzedine Toufiqui et Benjamin Jeannot sont les seuls nouveaux opérationnels !
Dans cette configuration incomplète, le Stade Malherbe doit pourtant décoller, et vite sous peine d'être irrémédiablement décroché du top 5. "Il faut remporter des points pour avancer au classement. Il ne faut pas laisser Troyes (7e) agrandir l'écart qui nous sépare (actuellement de quatre unités)", confirme le patron technique du SMC. Un coach caennais qui maîtrise parfaitement cette situation. Et pour cause, il l'a vécue la saison passée à la tête de l'Estac !
"Après six journées, on n'avait que trois points et beaucoup de personnes nous avaient annoncé que c'était mort, qu'on ne pourrait plus rattraper les premières places (dix longueurs de retard sur le podium à l'époque contre sept, actuellement, pour les partenaires d'Anthony Gonçalves)", se souvient Rui Almeida. Il y a un an, à la sortie de la trêve de septembre, Troyes avait enchaîné par trois succès et un nul pour la suite que l'on connaît (le club de l'Aube avait bouclé le championnat sur la troisième marche du podium avant d'être éliminé par Lens en phase finale). Espérons pour les supporters « Rouge et Bleu » que leurs protégés empruntent une trajectoire identique.
> L2. J7 - Troyes (7e - 10 points) / SM Caen (15e - 6 points), vendredi 13 septembre à 20 heures au Stade de l'Aube.