Site icon Foot Normand

Une si longue attente

Rentré à une vingtaine de minutes de la fin, Evens Joseph - du haut de ses 19 ans - s'est montré décisif pour la première fois de sa jeune carrière. Lancé en profondeur par Yoël Armougom, l'attaquant s'est joué de la vigilance de Bafodé Diakité en lui subtilisant le ballon avant de se faire accroché par ce même Diakité dans la surface de réparation.

On dispute la 94' quand Evens Joseph obtient le penalty de la victoire. Se jouant de la vigilance de Bafodé Diakité, le jeune attaquant (19 ans) se fait accrocher par ce même Diakité dans la surface de réparation.

"On a deux matches avant la trêve (de Noël) pour sauver cette phase aller". A la recherche d'un succès depuis le 29 septembre (1-0 contre Amiens à l'époque) et n'ayant engrangé que quatre points sur les 27 derniers distribués (!), le Stade Malherbe n'avait guère le choix à l'heure de recevoir un Téfécé qui lutte aussi pour sa survie. En conférence de presse lundi midi, Fabien Mercadal avait appelé ses troupes à réaliser "un match plein en donnant le maximum de la 1re à la 95'". Un message entendu par ses joueurs qui attaquaient cette confrontation avec de bien meilleures intentions par rapport à leurs précédentes sorties.

le « pétard » des 35 mètres de saîf-Eddine Khaoui pour l'ouverture du score

En témoignent ces escarmouches qui semaient le désordre dans l'arrière-garde adverse (3', 8', 14'). Alors que la sortie prématurée de Prince Oniangué (touché au ménisque) jetait un froid sur d'Ornano (12'), Saîf-Eddine Khaoui se chargeait de réchauffer l'ambiance. Le « pétard » des 35 mètres de l'international tunisien sur une pelouse détrempée et avec la complicité d'un rebond favorable piégeait Baptiste Reynet (1-0, 17'). Les « Rouge et Bleu » n'avaient plus ouvert le score depuis presque trois mois. La dernière fois que cela s'était produit, ils s'étaient imposés.

Toutefois, quasiment dans la foulée, le club normand retombait dans ses travers. Comme face à Nîmes et Strasbourg où ils avaient encaissé un but juste après avoir marqué, les locaux passaient tout près de la correctionnelle sur cette frappe de Firmin Mubélé (19'). Des Toulousains qui ne se montraient plus dangereux jusqu'à... la 39'. Profitant d'un dégagement topé de Paul Baysse, Max-Alain Gradel tentait sa chance. Un tir détourné du bras, certes de manière involontaire, par le malheureux défenseur caennais. Après l'intervention de la VAR et pratiquement quatre minutes d'interruption, M. Gautier désignait le point de penalty. Le capitaine du TFC ne se faisait pas prier pour transformer cette sanction (1-1, 44').

Fayçal Fajr imperméable à la pression

Un résultat nul qui satisfaisait grandement les « Violets ». Multipliant les arrêts de jeu en prétextant vouloir se faire soigner suite à des contacts pour la plupart anodins, les hommes d'Alain Casanova instauraient un faux rythme dans cette seconde période. Pas aidés par leurs multiples approximations techniques, les Normands ne parvenaient pas à en sortir. Il fallait attendre les 20 dernières minutes et la rentrée d'Evens Joseph pour voir le Stade Malherbe trouver son second souffle. A peine rentré sur le terrain, le jeune attaquant (19 ans) - à la conclusion d'un travail plein de détermination d'Enzo Crivelli - sollicitait Baptiste Reynet (73').

Evens Joseph fait basculer le sort de cette rencontre dans les arrêts de jeu

Cinq minutes plus tard, c'est Saîf-Eddine Khaoui - sur un service au millimètre de l'extérieur du droit de Fayçal Fajr - qui butait sur l'ultime rempart toulousain (78'). Alors que l'on s'acheminait tout droit vers un partage des points, Evens Joseph faisait basculer le sort de cette rencontre dans les arrêts de jeu. "A chaque fois qu'Evens a joué le rôle de joker, il s'est montré performant", rappelait Fabien Mercadal en avant-match. Le patron technique du SMC ne croyait pas si bien dire.

Sur un ballon dans la profondeur pourtant trop long de Yoël Armougom, le néo-professionnel se jouait de la vigilance de Bafodé Diakité. Pénétrant dans la surface de réparation, le Martiniquais était accroché par derrière par l'arrière du Téfécé (94'). Alors qu'il avait sifflé immédiatement penalty, il fallait attendre près de cinq minutes supplémentaires et une nouvelle sollicitation de l'assistance vidéo pour que l'arbitre confirme sa décision initiale ! Ne laissant à personne d'autre le soin de tirer, Fayçal Fajr prouvait qu'il était imperméable à la pression. Sans trembler, le Marocain libérait toute une équipe, tout un club, tout un stade (2-1, 99').

Ligue 1. 18e journée (mardi 18 décembre)

SM Caen - Toulouse 2-1

Stade Michel-d'Ornano. 13 989 spectateurs.

Mi-temps : 1-1.

Arbitrage de M. Antony Gautier.

Buts : Khaoui (17'), Fajr (sp 99') pour Caen ; Gradel (44') pour Toulouse.

Avertissements : Armougom (35'), Crivelli (84') à Caen ; Cahuzac (49'), Amian (86') à Toulouse.

> SM Caen : Brice Samba (g) - Frédéric Guilbert, Paul Baysse, Alexander Djiku, Yoël Armougom - Prince Oniangué (cap, Baisama Sankoh, 12'), Ismaël Diomandé - Claudio Beauvue (Evens Joseph, 69'), Saîf-Eddine Khaoui (Malick Tchokounté, 79'), Fayçal Fajr - Enzo Crivelli. Remplaçants : Erwin Zelazny (g) - Jonathan Gradit, Jessy Deminguet, Casimir Ninga. Entraîneur : Fabien Mercadal.

Toulouse : Baptiste Reynet (g) - Kelvin Amian, Stéphane Mbia, François Moubandjé - Bafodé Diakité, Yannick Cahuzac, Jimmy Durmaz (Kalidou Sidibé, 91'), Moussa Sylla - Max-Alain Gradel (cap), Matthieu Dossevi (Corentin Jean, 67'), Firmin Mubélé (Yaya Sanogo, 58'). Remplaçants : Mauro Goicoechea (g) - Yann Bodiger, John Bostock, Aaron Leya Iseka. Entraîneur : Alain Casanova.

Quitter la version mobile