Site icon Foot Normand

À l'US Avranches de Cédric Hengbart, il y a une (belle) vie après Idrissa Seydi

Cédric Hengbart a transformé l’attaque de l’US Avranches depuis son arrivée. Ses schémas de jeu offensifs lui permettent de permuter les joueurs sans perdre en efficacité. ©Damien Deslandes

Cédric Hengbart a transformé l’attaque de l’US Avranches depuis son arrivée. Ses schémas de jeu offensifs lui permettent de permuter les joueurs sans perdre en efficacité. ©Damien Deslandes

La fusée Idrissa Seydi partie continuer son ascension au FC Rouen, en National, et on aurait pu penser que son absence laisserait un vide au sein de l’attaque de l’US Avranches. Force est de constater qu’il n’en est rien. L’arrivée de Cédric Hengbart sur le banc du club du Sud-Manche a redessiné les schémas offensifs de cette équipe. "Idrissa nous apportait sa vitesse. On pouvait lui mettre un ballon mal dosé, il le rattrapait", commente le technicien normand. "J’ai des schémas préétablis, peu importe les joueurs à disposition. Il y a un système préférentiel avec des adversaires qui viennent nous poser des problèmes, ou pas. Ce sont toujours un peu les mêmes principes, c’est ce qui marche et c’est ce que j’observe aussi à haut niveau. Quand c’est bien fait, ça fonctionne".

Et on pourrait même dire que ça carbure. Depuis le début de saison, toutes compétitions confondues, l’US Avranches a trouvé les filets à 21 reprises en dix rencontres disputées, avec huit buteurs différents, soit une moyenne de 2,1 buts par match. En championnat, les partenaires de Jessy Pi ont enregistré, ce samedi, leur cinquième succès en huit journées (victoire 3-1 aux dépens de Chauray), pour un nul et deux défaites ; ce qui les place en tête du groupe A de National 2, à égalité de points avec La Roche-sur-Yon (16). Ils partagent aussi la meilleure différence de but (+7) avec les Girondins de Bordeaux qui pointent au quatrième rang. En Coupe de France, les chiffres sont un peu fossé par le niveau inférieur de leurs deux premiers adversaires (avec respectivement des scores de 4-2 et 5-2 contre La Jeunesse Fertoise, R2, et l'AS Cherbourg, R1) mais encore faut-il les respecter pour ne pas être victime d’un exploit.

Des schémas de jeu précis avec des joueurs permutables

Cette efficacité, Cédric Hengbart l’explique par le fait que ses joueurs sont interchangeables. À l’image d’un Anas Lamrabette, attaquant au profil d’ailier droit, mais qui est redescendu d’un cran en tant que milieu excentré, "piston", comme il le confie lui-même. Un replacement qui ne semble pas le gêner du tout. "On ne va pas se mentir, on a la chance d’avoir un coach qui a un projet de jeu qui est très clair. Il a été franc avec nous durant la prépa, on a compris son projet de jeu", explique le joueur qui a marqué dès la 3' face à Chauray et par la même occasion débloqué son compteur cette saison. "Si je me retrouve à jouer piston droit ou attaquant, je sais ce que j’ai à faire. N’importe quel joueur peut jouer à n’importe quel poste et c’est ce qui est agréable aussi. Le danger vient de partout".

"Normalement, le foot, c’est penser à 11 au même moment. C’est ce que j’essaie de leur faire comprendre", reprend Cédric Hengbart. "Ça ne marche pas toujours donc il faut répéter, refaire, retravailler. On a quelques sorties de balles qui sont plutôt classiques. Ce samedi, ça a un peu changé parce que Chauray n’est pas venu nous chercher. On a des principes de jeu qui sont immuables". Et même avec ce nouveau succès acquis et une position de leader ex aequo, il y a des choses à redire. "Tout n’a pas été bon contre Chauray. Je ne suis pas satisfait de notre match par rapport à ce qu’on sait faire. Contre Poitiers, il y a trois semaines, il y avait une vraie dynamique, de la vitesse dans les passes. Là, ça a ronronné un peu". Mais même en ronronnant, l’US Avranches reste efficace et peut viser loin.

Quitter la version mobile