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David Pollet (US Avranches) : "Je ne suis pas le papy de l'équipe !"

David Pollet, qui évoluait jusqu'alors au Gazélec Ajaccio, est le nouvel avant-centre de l'US Avranches avec qui il va disputer son premier match de préparation contre Angers (L1) ce mercredi 14 juillet. ©Aurélien Renault

David Pollet, qui évoluait jusqu'alors au Gazélec Ajaccio, est le nouvel avant-centre de l'US Avranches avec qui il va disputer son premier match de préparation contre Angers (L1) ce mercredi 14 juillet. ©Aurélien Renault

Avant toute chose, comment s'est passée votre installation dans la région d'Avranches ? Quand êtes-vous arrivé dans la Manche et comment se passe votre intégration avec vos nouveaux partenaires ?

"Tout s'est bien déroulé. Notre reprise était prévue le 28 juin, de mon côté, j’avais géré en amont la fin de mon contrat à Ajaccio, la libération de ma maison et l'achat des billets d’avion donc je suis arrivé dès le 24 sur Avranches. Avec quatre jours de disponible avant la reprise, j'ai pu commencer les démarches, pour essayer de trouver un logement rapidement, pour que ma petite famille et moi-même soyons au mieux. Je voulais également être vite dans le bain et donc que les petits soucis comme le déménagement soient réglés rapidement".

Au final, est-ce simple pour un footballeur de vite trouver chaussure à son pied en débarquant dans le Sud-Manche ?

"On va dire qu’il n'y a eu pas trop de choix mais au final, j’ai eu la chance de tomber sur une super maison. J’ai pu en trouver une sur Ducey, à 10 minutes d’Avranches, les enfants sont déjà inscrits à l’école donc c'était vraiment idéal. Tout s'est solutionné de manière à ce que je puisse réellement penser à la préparation et au terrain".

Justement, le terrain, parlons-en. Comment jugez-vous vos premiers pas à Avranches et votre découverte de l'effectif ?

"Le stage à Houlgate a surtout été basé sur la cohésion. On apprend à se connaître petit à petit. C'est quelque chose que j'apprécie"

"J'étais en National 2 la saison dernière et je n'ai évidemment pas beaucoup joué. On en a discuté avec le coach, on sait tous les deux que la saison passée était compliquée au niveau sportif mais après, on s’est beaucoup entraînés du côté d'Ajaccio, on a eu pas mal de matches amicaux, même si évidemment ça ne remplace pas la compétition. Personnellement, je me sens bien, je n’ai pas eu de pépin physique particulier l'année dernière. Le stage à Houlgate a surtout été basé sur la cohésion. On apprend à se connaître petit à petit et on fait pas mal d'activités extra-sportives aussi. C'est quelque chose que j'apprécie. On va rentrer progressivement dans le travail, dans tout ce qui est tactique et vraiment football. À l'arrivée, j’ai l’impression qu’on est dans un bon groupe, on est assez jeunes, assez à l’écoute et je pense que c’est très bien".

Parmi les activités qu'on vous a concoctées sur la Côte Fleurie, on a entendu parler d'une course d'orientation autour de la Batterie de Merville qui semble vous avoir beaucoup plu...

(sourire) "En fait, je crois qu’on a parcouru plus ou moins 40 kilomètres… C'était un combiné entre vélo et course avec des épreuves. Franchement, c’était un peu nouveau pour moi malgré mon âge, c’est le type de choses que je n'avais jamais faites et j'ai trouvé ça bien, nous étions répartis dans des équipes aléatoires".

Vous n'aviez jamais connu ce genre de stages de cohésion ?

"Si, si. Des stages, j’en ai fait, forcément. Mais des épreuves comme celle qu'on nous a proposé qui dure presque cinq heures voire six, non, jamais. J’ai plus souvent connu des activités paintball, karting ou rafting, ce genre de choses. Là, c’était une séance physique un peu cachée mais au moins tout le monde a bien rigolé, on a bien travaillé et l’essentiel, c’est que ça se soit bien déroulé".

Comme vous l'avez déjà dit, vous découvrez un groupe qui est un petit peu plus jeune. Quand on a annoncé votre nom à Avranches, on vous a immédiatement présenté comme un élément d'expérience, qui doit amener du vécu au groupe. C’est vraiment par ce bout là que vous comptez entamer cette aventure dans la Manche ?

"Je pense que j'ai encore de belles années devant moi (...) J'ai signé pour deux ans et pourquoi pas plus"

"En fait, moi à la base, je suis quelqu’un de plutôt réservé. Mais compte tenu de mon vécu, c'est vrai que j’ai une certaine expérience par rapport à certains jeunes de l’effectif et j’aimerais bien la transmettre. Et je précise, quand on dit jeune, il y a quand même des joueurs qui ont 25-26 ans dans l'effectif, donc à 32 ans, je ne suis pas non plus le papy de l’équipe. Je pense d'ailleurs que j’ai encore de belles années devant moi. En signant ici, j’ai aussi forcément pensé à moi, mes performances vont être importantes mais à l'arrivée, s'il faut parfois diriger et aider le groupe, ça ne me dérangera pas de le faire".

Lorsque les contacts se sont noués avec Avranches, de quelle manière vous a-t-on présenté le projet ?

"Le coach cherchait un attaquant d’expérience, c’est un peu nouveau aussi pour lui. C'est ce qu'il m'a dit quand il m'a contacté. Au club, j’avais des connaissances comme Anthony (Beuve), on a beaucoup discuté lui et moi. Ce qu'il faut aussi savoir, c'est que j'avais fait le choix de continuer au Gaz' en National 2 la saison dernière alors que j'aurais pu rester en N1. Peut-être que si on me le proposait de nouveau aujourd'hui, je ne ferais pas le même choix. Mais on ne pouvait pas savoir avec le Covid... Vu la situation actuelle du Gazélec, c'était inconcevable pour moi de repartir en National 3. Je cherchais donc un projet, j'ai eu quelques touches dans d'autres clubs de N1 et même à l'étranger. Cependant, le discours du coach Reculeau m'a plu, celui du président Guérin aussi. En plus, côté famille, vivre dans la région d'Avranches, je pense que c'était ce qu'il y avait de mieux par rapport à certains autres clubs. J'ai signé pour deux ans et pourquoi pas plus si les performances sont bonnes".

À 32 ans, quand on a une vie de famille, Avranches, ce n'est pas si mal...

"Comme je l'ai dit au staff et à certains joueurs, j'ai connu des clubs de niveau supérieur qui n'avaient pas ce standing"

"Comme je l'ai dit, j'ai eu des propositions et c'est ce que j'ai privilégié. Le côté famille entrait en ligne de compte. Après, le club est sain, ça fait un moment qu'il est en National, c'est le club qui y est depuis le plus longtemps avec Boulogne. À partir de là, ça prouve qu'il est cohérent et en plus, il y a un nouveau centre d'entraînement. À mon arrivée, je suis d'abord allé au stade mais ensuite, j'étais curieux de voir l'avancée des travaux. Quand tu sais que c'est l'endroit où tu vas être au quotidien, c'est important. C'est vraiment un endroit sympa. Comme je l'ai dit au staff et à certains joueurs, j'ai connu des clubs de niveau supérieur qui n'avaient certainement pas ce standing donc là j'ai vraiment hâte que ça soit fini, d'y travailler et de faire la meilleure saison possible".

Avec votre carrière, avec quelles ambitions entamez-vous la future saison de National ? Fais-tu partie de genre de joueurs qui se fixe des objectifs chiffrés ?

"Des objectifs, c'est sûr qu'on en a. Mais la base du football, pour moi, c'est le plaisir. Et je pense justement qu'avec Fred Reculeau et sa manière de nous faire jouer, il y a moyen d'en prendre beaucoup. Sportivement et surtout individuellement, j'aspire à jouer le plus possible, marquer des buts. Ça va dépendre de moi bien sûr, de mes coéquipiers, de la forme du moment de l'équipe et de celle de l'adversaire ? Le football, c'est tout le temps aléatoire. Se fixer des objectifs chiffrés ? Ça reste difficile. Je ne vais pas me mettre une pression particulière. J'ai bien un chiffre en tête, je le connais, ma femme aussi, et puis voilà. S'il est atteint en fin de saison, j'en serai très heureux (sourire)".

On vous sait évidemment joueur offensif mais quel type d'attaquant êtes-vous ? Dans quel registre préférez-vous vous exprimer sur un terrain ?

"J’ai un profil pour garder les ballons devant, j'aime bien remiser les ballons, et me projeter vite devant le but. Avec l’expérience et avec les années, j’ai perdu un peu en vitesse, j’ai dû aussi un peu modifier mon jeu. Maintenant, j'ai beaucoup plus tendance à décrocher pour être à la préparation des occasions, toucher plus le ballon. Évoluer à un ou à deux devant, honnêtement peu importe. J'aime bien avoir quand même un ou deux milieux proches de moi, qui peuvent s’appuyer sur moi pour que justement j’arrive à la caler, remiser et puis aller me présenter devant le but. Voilà, c’est réellement ça mon jeu. Après, il faut avoir de la réussite, on sait qu'être attaquant est compliqué, que ça marche par séries. Tu vas jouer des matches où tu auras beaucoup d’occasions mais peut-être pas de réussite et d'autres où tu auras une seule opportunité, au moment où tu t'y attends le moins, et tu vas marquer. Derrière, ça va enclencher une série de trois, quatre buts. Ce qui est certain, c'est que je ne vais pas me prendre la tête, je vais travailler au maximum, je vais essayer de répondre aux attentes et puis tout simplement, comme je l'ai dit, prendre du plaisir".

Le projet de Fred Reculeau est assez vendeur, de plus en plus réputé, c’est aussi ça qui a pu vous inciter à signer ? 

"Complètement. D'ailleurs, pour l'anecdote, dès que j’ai signé ici à Avranches, j’ai reçu pas mal de messages de mes coéquipiers, de mes amis, ils m’ont dit : « Tu vas t’éclater, ça pue le football, ça joue bien et c’est l’équipe de national qui joue le plus au ballon ». Honnêtement, j’ai hâte. Je suis en train de découvrir tout ça, on verra dans les premiers matches de préparation comment tout se met en place. Je pense que ça peut être hyper positif même s'il faut bien entendu que la mayonnaise prenne vu qu'il y a beaucoup de nouveaux joueurs. On verra bien en fin d’année si on a atteint nos objectifs".

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