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Xavier Gravelaine : "Quand tu écoutais ces actionnaires, ils savaient toujours tout mieux que tout le monde"

Après un premier passage entre août 2019 et mars 2020, Xavier Gravelaine a effectué son retour à l’US Avranches cet été, avec la casquette de directeur sportif. ©Damien Deslandes

Avant Guingamp - Caen, lundi soir, confrontation entre deux de ses ex-clubs dont il a été renvoyé, nous sommes allés à la rencontre de Xavier Gravelaine.

Son renvoi de l'En Avant Guingamp

"Mon licenciement à Guingamp ? De la politique, pas du sportif"

Aujourd'hui, quelle est votre situation contractuelle avec Guingamp que vous aviez rejoint comme directeur du football en mars 2020 ?

"Je ne suis plus salarié de l'En Avant Guingamp depuis le 15 janvier (Xavier Gravelaine avait signé un CDI). J'ai été licencié pour deux motifs que je vais contester devant le tribunal des Prud'hommes. Avec mon avocat, Me Christophe Bertrand, on considère que c'est un licenciement abusif. Les nouveaux dirigeants guingampais n'ont pas trouvé de faute grave et pour cause, il n'y en a pas. On me reproche, entre autres, le renvoi de l'entraîneur Sylvain Didot. Sauf que ce n'est pas moi qui l'ai viré, je n'avais pas ce pouvoir. J'ai juste donné mon avis. C'est le président Bertrand Desplat qui a pris la décision. Dans cette histoire, je suis une victime collatérale de son départ forcé (début septembre). Il y a eu un putsch en interne pour le pousser à partir. Etant considéré comme son bras droit dans le domaine sportif, on m'a aussi fait comprendre que je devais partir. Cela relève de la politique, pas du sportif. Paradoxalement, les mêmes administrateurs qui m'ont mis dehors avaient validé mon arrivée quelques mois auparavant (sur proposition du président sortant Bertrand Desplat)".

Comment avez-vous vécu ce licenciement du club costarmoricain ?

"Soutenir ton patron, c'est visiblement très dangereux (sourire). Encore une fois, on me reproche d'être fidèle à celui qui m'a engagé. Quand on me l'a annoncé, j'ai subi un choc terrible. J'en ai perdu le sommeil. Surtout qu'à ce moment-là, j'ai aussi eu des soucis personnels (son épouse ayant eu des problèmes de santé). J'ai mis trois mois à m'en remettre. Ce fut très difficile. A Guingamp, je n'ai pas fait d'erreur. Je pense même que les dirigeants peuvent être contents de mon travail. J'ai notamment sécurisé plusieurs jeunes du centre de formation. Mais il faut se mettre dans la tête que tu peux bien faire ton boulot et te faire virer. Et pour partir, je demandais juste le respect de mon contrat. Mais le nouveau président (Fred Legrand) n'a pas voulu l'honorer. Devant les Prud'hommes, je vais demander un dédommagement pour le préjudice moral, médiatique et professionnel… Je considère qu'on m'a manqué de respect".

Son expérience à l'US Avranches

"Avranches m'a réconcilié avec le football"

Entre votre départ du Stade Malherbe, en juillet 2018, et votre arrivée à Guingamp, vous avez connu une parenthèse, pendant quelques mois (août 2019-mars 2020), nettement moins mouvementée à l'US Avranches (N1) en tant que conseiller sportif bénévole…

"Franchement, ce fut super. A Avranches, les bénévoles m'ont accueilli d'une manière exceptionnelle. Ils m'ont donné une dose d'amour incroyable. J'ai adoré. Ça m'a fait un bien fou. Ça m'a permis de me réconcilier avec le monde du football après mon départ de Caen. J'ai essayé d'apporter mon expérience. Avec mes petits réseaux, on a pu, avec Gilbert (Guérin, le président de l'USAMSM), trouver quelques joueurs, on a travaillé sur l'arrivée d'un équipementier (Le Coq Sportif) et de sponsors. Avant que Guingamp ne vienne me chercher, je me suis investi à 100% dans ce projet. En plus, on a fait une excellente saison. Avant que la Covid ne nous arrête tous, on était quatrième (ex æquo avec Red Star et Bourg-en-Bresse)".

Avec le recul, regrettez-vous d'avoir quitté l'US Avranches ?

"Non car dès le départ, c'était convenu que je venais juste pour donner un coup de main à Gilbert, pour l'aider à structurer son club. Après, j'aurais très bien pu m'inscrire sur le long terme avec Avranches. Ça ne m'aurait pas déplu. Mais je l'avais dit à Gilbert, il n'y avait qu'un club qui pouvait me faire quitter Avranches et la Normandie : c'était Guingamp (où il a évolué lors de l'exercice 1995-1996 avant d'en devenir le directeur sportif entre 2008 et 2010). Et deux mois après, Bertrand Desplat vient me chercher. Même Gilbert a compris que je ne pouvais pas refuser cette offre".

Xavier Gravelaine l'assure, il n'y a qu'un club qui pouvait le faire quitter Avranches et la Normandie : Guingamp.

Les conditions de son départ du Stade Malherbe

"En l'espace d'un an et demi, tout ce qu'on avait construit a été détruit"

Les circonstances de votre éviction à Guingamp ne sont pas sans rappeler celles que vous avez subies au Stade Malherbe, à l'été 2018, suite à l'arrivée à la présidence de Gilles Sergent à la place de Jean-François Fortin… 

"Humainement, j'ai été très affecté par cette affaire. Rien que d'en parler, ça ravive la douleur. Il m'a fallu un an pour récupérer après mon départ de Caen, suite à cette expérience désastreuse qu'ils ont fait subir à Jean-François (Fortin). C'est honteux. De qui je parle ? Il y a toute la bande avec les (Laurent) Batteur, (Michel) Besneville et (Gilles) Sergent sans oublier ceux qui sont arrivés de Granville (référence à Jean-Yves Mercier et Fabrice Clément qui ont intégré le directoire en 2018) et (Jean-Claude) Lechanoine (devenu le président du Conseil de surveillance). Tout ça pour finalement un an après se déchirer entre eux. Quand je repense à la méthodologie employée pour sortir Jean-François, ce président mythique, et pour me sortir aussi. La dernière saison (2017-2018) a été terrible. J'ai joué avec ma santé (Xavier Gravelaine a souffert de complications d'une hernie discale dans le cou). Quand je vois depuis comment le club est parti dans la mauvaise direction après tous les efforts qu'on avait accomplis en quatre-cinq ans. Le Stade Malherbe était en train de grandir à vitesse grand V. Sportivement, économiquement, structurellement, je ne l'avais jamais connu ainsi. En 2018, le moment était venu pour le club, avec l'apport de personnes comme Pierre-Antoine Capton, de franchir un cap. Si ce projet avait été à son terme(1), je peux vous assurer que le Stade Malherbe serait passé dans une autre dimension. Au lieu d'avoir 31 M€ de budget, on en aurait eu dix de plus et cela nous aurait permis de jouer, en moyenne, entre la 10e et la 15e place plutôt qu'entre la 15e et la 20e comme c'était le cas avant.

Deux ans et demi après cet épisode, le SMC s'apprête certainement à enchaîner une troisième saison consécutive en Ligue 2 (ce qui ne lui est plus arrivé depuis la période 1997-2004)…

"Je savais très bien qu'un jour ou l'autre le club allait tomber. Bon, peut-être pas aussi rapidement. En l'espace d'un an et demi, tout ce qu'on avait construit a été détruit et le club se retrouve dans une situation économique catastrophique. Pourtant, quand tu écoutais ces actionnaires, ils savaient toujours tout mieux que tout le monde. Je les appelle les « Y a qu'à, faut qu'on ». Aujourd'hui, on n'entend plus parler d'eux. Pour moi, le principal responsable, c'est Gilles Sergent. Je serais curieux de voir les chiffres de sa gestion sortir maintenant. Et derrière, il a osé nous critiquer par voie de presse à l'image de sa dernière interview où il se justifie de son bilan. On me reproche mon indemnité de départ ? Elle était convenue dans mon contrat. Il me semble qu'il y a eu d'autres indemnités bien plus coûteuses très peu de temps après (sourire). Et puis combien ont rapporté les transferts du temps où j'étais directeur général ?".

(1)En avril 2018, Pierre-Antoine Capton avait présenté, avec le soutien de Jean-François Fortin, une offre de reprise de 67% des parts de la holding SMC 10, détenant à hauteur de 80% le Stade Malherbe et dont il était l'un des 13 actionnaires. A la suite de cette proposition, une crise de gouvernance avait éclaté, débouchant sur l'éviction de Jean-François Fortin de la présidence.

"Franchement, je ne sais pas. Caen, ça reste mon club. Quand je sus revenu en 2014, je m'imaginais terminer ma carrière là-bas"

Interrogé sur la possibilité de revenir au Stade Malherbe dans un, cinq ou dix ans maintenant que des nouveaux dirigeants sont en place, Xavier Gravelaine n'a pas totalement fermé la porte.

Les reproches formulées par certains actionnaires du SMC

"Hormis un délit de sale gueule, je ne comprends pas pourquoi on nous a mis à la porte"

A l'époque, vous vous êtes retrouvé au cœur de cette lutte de pouvoir. Ces actionnaires n'ont pas hésité à fixer un ultimatum à Jean-François Fortin. S'il acceptait de se séparer de vous, il conservait son fauteuil de président…

"Et Jean-François leur a demandé : « Pourquoi virer Xavier ? Certes, vous ne passerez pas vos vacances ensemble mais son bilan est largement positif ». Encore aujourd'hui, je ne comprends pas pourquoi ces personnes nous ont mises à la porte ? Les caisses étaient pleines avec notamment des fonds propres passés de trois à 12 M€ en quatre ans (2014-2018) grâce notamment aux transferts qu'on avait réalisés (N'Golo Kanté, Andy Delort, Thomas Lemar…), Patrice (Garande, le coach) avait maintenu l'équipe en Ligue 1, une grande partie de notre retard au niveau des infrastructures avait été comblée (rénovation du Stade Michel-d'Ornano, construction de terrains hybrides, travaux du centre de formation…). C'est vrai que la mariée était belle. Hormis un délit de sale gueule, je ne vois pas. Visiblement, je dérangeais, on dérangeait. Je vais vous donner un exemple concernant l'équipementier. Nike avait le monopole depuis sept ans. On l'a mis en concurrence et on a conclu un meilleur accord avec Umbro dans l'intérêt du club. Jamais le Stade Malherbe n'a touché autant d'argent sur un contrat d'équipementier. Umbro nous a proposé la même somme en dotations que Nike en ajoutant le double en sponsoring. Le tout en ayant la possibilité de confectionner notre propre maillot. Alors que chez Nike, il fallait le choisir dans le catalogue, et pas dans la première page. Et on me reproche d'avoir signé ce contrat. Pourtant, il me semble qu'aujourd'hui Umbro est toujours l'équipementier du club. Preuve que ce contrat ne devait pas être si mauvais".

Ces actionnaires que vous mentionnez vous ont, entre autres, reproché un relationnel compliqué avec eux…

"De par mon métier de footballeur professionnel, on m'a collé une étiquette. Oui, j'ai du caractère. Et quand on me marche sur les pieds, je réponds mais je n'avais aucun problème avec les actionnaires. J'ai eu un seul accrochage fort avec l'un d'entre eux. Peut-être parce j'ai remis en cause un contrat sur des voitures de location (référence à François Maurey et son entreprise Euroloc). Lui, à un moment, il a mis son nez dans les travaux du centre de formation. Alors que tout était calé, il a mis un bordel pas possible. Je respecte beaucoup les actionnaires, l'inverse n'est pas forcément vrai. Certains ont un a priori négatif, ils pensent que le footballeur est bête. Certes, je n'ai pas fait de grandes études mais le minimum, c'est de respecter mon parcours. Je ne vais pas leur apprendre leur métier dans leur entreprise, ils ne vont pas m'expliquer le foot. Qui plus est, j'ai toujours accepté les conseils. Vous pouvez demander à Jean-Paul Saison (également membre du SMC 10 en 2018) qui m'a accompagné sur la gestion financière. Il n'y a jamais eu le moindre problème entre nous. Lui comme Jean-François m'ont énormément fait progresser dans ce domaine. Et à Caen, je me suis aussi entouré de gens compétents comme Pierre Cormier (directeur commercial), Patrice Parmentier (conseiller en communication), Francis De Taddeo (directeur du centre de formation), Marina Rubin (responsable des ressources humaines) sans oublier la création d'un CE pour l'entreprise. Après j'ai toujours dit que je n'avais qu'un seul patron, Jean-François Fortin, pas 50… Si chaque actionnaire commence à te dire ce que tu dois faire, tu ne t'en sors pas. En plus, on ne les voyait jamais au club. C'était à eux de s'accorder et derrière à Jean-François de me transmettre les directives. Vous savez, Jean-François ne répondait pas favorablement à chacune de mes demandes. Il ne faut pas croire. Quand j'entends que Jean-François était sous mon influence… Comment on peut croire une seconde qu'un chef d'entreprise de sa dimension soit sous mon influence. De toute façon, quand tu veux tuer un chien, tu dis qu'il a la rage".

Au-delà de l'aspect sportif, une profonde amitié lie Jean-François Fortin et Xavier Gravelaine. "Il m'est inimaginable de perdre l'amitié de la famille Fortin. Ça représente énormément pour moi. Leur humilité et leurs valeurs forcent mon admiration", témoigne l'ex-directeur général du Stade Malherbe.

A la fin, votre relation qualifiée de conflictuelle avec Patrice Garande a également été pointée du doigt par vos détracteurs…

"C'est vrai que la dernière saison, je reconnais qu'on s'est souvent engueulés avec Patrice. On avait tous les deux notre caractère mais ça concernait le recrutement, le choix des joueurs… Ça relevait du sportif, ce n'était jamais personnel. D'ailleurs, on s'est revus après sur un tournoi sur la région caennaise. On a échangé, on a discuté. Peut-être que l'usure et la pression supportée pendant autant d'années nous avaient rattrapés. La dernière saison (2017-2018), dans ce contexte, avec une partie des actionnaires qui voulait déboulonner Jean-François, fut éprouvante pour tout le monde. Je peux vous assurer qu'avec Patrice, on a vécu des choses humainement très fortes, notamment quand Jean-François a été obligé de se mettre en retrait suite à l'affaire de Nîmes(2). Sans oublier les joueurs, le personnel et les supporters qui ont été extraordinaires durant cette période. On formait un club très soudé alors qu'à l'extérieur, tout le monde nous croyait mort. Et on ne peut pas dire qu'on a été beaucoup aidés par les administrateurs. On ne les voyait qu'aux matches. Avec Patrice, on a ramé des nuits et des nuits ensemble. On a bossé comme des dingues. Et derrière on me reprochait d'arriver au bureau à 10 heures. Mais les gens qui rapportent ça, ils savent que jusqu'à trois-quatre heures du matin, je passais des coups de téléphone pour essayer de sauver le club de la relégation. Et si je travaillais de chez moi, c'est peut-être parce que les murs avaient des oreilles au bureau. Je n'ai pas trop apprécié d'ailleurs ce qui s'est passé à cette période. Le président a un genou à terre injustement, dans une affaire où il est totalement innocent et certains en ont profité. Devant la presse, ils racontaient qu'ils le soutenaient, mais les faits étaient tout autres quand ils étaient en comité restreint. Pour revenir à Patrice, on nous a vus nous engueuler une fois sur l'esplanade de d'Ornano et ils se sont engouffrés dans cette mini-brèche pour me discréditer. Ce qui est drôle, c'est que lorsque j'ai annoncé sa prolongation en décembre 2014, quand on était derniers avec 15 points, comme cela avait été convenu avec Jean-François quelques mois auparavant, le lendemain, j'ai reçu des coups de téléphone de certains administrateurs. Ils m'en ont voulu de cette décision. Sauf qu'à ce moment-là, tous ces grands courageux qui ont toujours revendiqué le pouvoir, là, bizarrement, ils m'avaient demandé de gérer le club. Je leur ai fait comprendre que s'ils n'étaient pas contents, ils me dégageaient, ils dirigeaient et ils assumaient…".

A travers vos propos, on vous sent toujours très attaché à Jean-François Fortin…

"J'ai perdu le Stade Malherbe pour X raisons. Comme je l'ai dit précédemment, ça m'a beaucoup affecté. Mais il est inimaginable de perdre l'amitié de la famille Fortin. Ça représente énormément pour moi. Leur humilité et leurs valeurs forcent mon admiration".

(2)Mis en examen avant d'être condamné en première instance pour corruption passive en lien avec des manifestations sportives dans le cadre de l'affaire des matches présumés truqués de Ligue 2 dont le SM Caen - Nîmes de mai 2014, Jean-François Fortin a été blanchi par la Cour d'appel de Paris en janvier 2020 (lire FOOT NORMAND n°25).

Son regard sur le Stade Malherbe d'aujourd'hui

"Pierre-Antoine (Capton) est la meilleure chose qui pouvait arriver au Stade Malherbe"

Quel est votre regard sur le Stade Malherbe d'aujourd'hui avec son rachat par le fonds d'investissement américain Oaktree et Pierre-Antoine Capton ?

"Heureusement que Pierre-Antoine est là et qu'il a trouvé Oaktree sinon le club explosait. Il allait tout droit vers le dépôt de bilan. Et je peux vous dire que ce n'est pas Fabrice Clément (le président du SMC sur l'exercice 2019-2020) et deux-trois autres actionnaires qui allaient boucher le trou de 15 M€ (lire p. 18-19) avec un plan qui ne tenait pas la route. Pierre-Antoine, c'est la meilleure chose qu'il pouvait arriver au Stade Malherbe. Et dire qu'ils l'ont traité comme un pestiféré alors qu'il est de la région (de Trouville), que son oncle a joué au club (Francis Capton dans les années 1950) et que son objectif était juste d'aider Jean-François. Contrairement à beaucoup, lui, il n'a pas cette lubie du pouvoir. Ces administrateurs l'ont cassé car ils ont eu peur de perdre leur petit pouvoir. Ils ont été obnubilés par ça. J'espère sincèrement que Pierre-Antoine pourra, avec Oaktree, construire son projet et permettre au Stade Malherbe de remonter en Ligue 1. Maintenant, il y a eu tellement d'erreurs de commises que le club ne va pas se réparer du jour au lendemain. Ce club mérite tellement mieux".

Retour dans les médias, nouveau projet dans un club, écriture d'un livre… L'heure n'est pas encore à la retraite pour Xavier Gravelaine

Désormais libre de tout engagement et reposé autant physiquement que psychologiquement, pas question pour Xavier Gravelaine "de se laisser abattre" comme après son départ du Stade Malherbe. Un rebond dans un nouveau projet pourrait le séduire. "Je suis toujours autant passionné. Je connais ce milieu par cœur. C'est ma vie depuis l'âge de 15 ans". L'ancien attaquant croit en sa bonne étoile qui l'accompagne, selon lui, depuis le début de sa carrière. Et si ce n'est pas dans le monde « pro », celui qui a exercé comme dirigeant à Nantes, Caen et Guingamp n'exclut pas d'apporter son expérience aux amateurs.

Par contre, hors de question de sacrifier sa famille "comme j'ai pu le faire avant. Ma priorité, c'est elle", assure-t-il. "Auparavant, quand j'occupais un poste, il n'y avait plus rien qui comptait d'autre. C'était du sept jours sur sept, il n'y avait plus de dimanche, plus de vacances… Mes proches en ont pâti. J'ai trop privilégié mon travail au détriment de ma famille et aussi de ma santé".

L'écriture d'un livre toujours dans les cartons

Et pourquoi pas un retour dans les médias* ? "Je pense que j'aurais beaucoup de choses à dire. En plus, depuis mon dernier passage dans les médias, j'ai évolué. J'ai été directeur général à Caen, directeur du football à Guingamp, j'ai donné un coup de main à Avranches… Vous savez, dans les émissions, il y en a tellement qui parlent mais qui n'ont souvent rien fait. Au moins, moi, j'ai occupé tous les postes : joueur, entraîneur, dirigeant et même presque président par intérim quand Jean-François (Fortin) a été obligé de se mettre en retrait (en 2014-2015)"

Par ailleurs, Xavier Gravelaine garde toujours dans un coin de sa tête le projet d'écrire un livre sur son parcours. "Certains tomes comme celui sur le Stade Malherbe seront plus grands que les autres (sourire). Mais j'ai encore un peu de temps devant moi. J'ai encore une page à écrire dans le foot". On n'en doute pas.

*Xavier Gravelaine a notamment été consultant TV pour France Télévisions (2004-2012) et Eurosport (2013-2014).

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