
Bougies et gerbes de fleurs déposées au pied d'un portrait accroché sur une façade de d'Ornano, T-shirts d'échauffement spécifiques, match interrompu à la 14' pour respecter une minute d'applaudissements (référence au numéro que portait l'Argentin sous le maillot « Rouge et Bleu »)..., le Stade Malherbe a rendu un hommage digne, sobre et émouvant à Emiliano Sala.

Alors que le club normand restait sur quatre défaites consécutives en championnat, certains supporters voulaient encore y croire avant le coup d'envoi. Le scénario de la rencontre a anéanti une bonne partie de leurs derniers espoirs.

Décisif sur une frappe d'Andrei Girotto (17') ou sur un centre de Majeed Waris (67'), Brice Samba - une nouvelle fois impeccable - a pendant longtemps repoussé l'échéance.

Alors qu'ils ont évolué en supériorité numérique pendant une heure avec l'expulsion d'Andrei Girotto, les Caennais ont été incapables de se montrer dangereux, ne cadrant qu'une seule tentative sur un tir détourné de Prince Oniangué..

Comme perdu au milieu de la pelouse de d'Ornano, Ismaël Diomandé - d'une volée frôlant la lucarne opposée de Ciprian Tatarusanu (48') - s'est procuré la meilleure opportunité caennaise.

Plutôt performant en sortie de banc à chaque fois qu'il avait été utilisé dans un rôle de joker, Evens Joker - pour sa première titularisation en Ligue 1 - n'a pas réussi à peser sur le front de l'attaque normande.

A mille lieux du niveau qui a été le sien il y a encore quelques mois, Alexander Djiku - en retenant par le bras Majeed Waris dans la surface de réparation - a commis l'irréparable. Un penalty que Valentin Rongier, le capitaine du FC Nantes - ne s'est pas fait prier pour transformer (80').

A l'image d'un Yacine Bammou le regard dans le vague, le SMC se retrouve en grande difficulté au classement en restant englué dans la zone rouge. Seul motif d'espoir, l'écart avec ses concurrents directs qui reste faible. Le club normand ne comptant qu'un point de retard sur le barragiste et deux sur le premier non-relégable.

« Sergent, fais nous enfin rêver, démissionne », « Alerte mercato : recherche dirigeants compétents », « Faites jouer les U19 ! »..., le kop caennais a multiplié les appels à la démission à l'encontre de la direction du Stade Malherbe et notamment du président Gilles Sergent.

Même s'il ne remplira pas l'objectif interne de cinq points en l'espace de trois matches, Fabien Mercadal devrait toujours être l'entraîneur du Stade Malherbe pour la réception de Strasbourg, dimanche après-midi.
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