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Au FC Rouen, l'effet Maxime d'Ornano se fait ressentir et c'est très prometteur

En 12 matchs de National 2 à la tête du FC Rouen, Maxime d'Ornano n'a connu que deux revers et affiche une belle série de sept rencontres de suite sans défaite. ©Damien Deslandes

En 12 matchs de National 2 à la tête du FC Rouen, Maxime d'Ornano n'a connu que deux revers et affiche une belle série de sept rencontres de suite sans défaite. ©Damien Deslandes

Alors que les finances du FC Rouen sont dernièrement revenues sur le devant de la scène (rappelant à qui ne le savait pas déjà que la vie est tout sauf un long fleuve tranquille sur les bords de Seine), les résultats sportifs, eux, sont désormais au beau fixe. Pas au mieux au sortir d'un revers à la maison contre Chartres (J19. 1-0, le 26 février), les « Diables Rouges » se sont depuis refait la cerise, et comment, en enchaînant pas moins de sept journées sans revers (4V-3N). "On a réussi à se souder", explique l'entraîneur Maxime d'Ornano. "On a connu une succession d'événements contraires et notamment la disparition de notre président Maximilien De Wailly. On a progressé en termes de contenu et, même si c'est dur à expliquer, il y a quelque chose qui s'est créé dans le groupe".

"quand je suis arrivé, je trouvais les joueurs en déficit athlétique

Avant de se déplacer à Saint-Pryvé Saint-Hilaire ce samedi, Maxime d'Ornano a franchi le cap des 12 rencontres sur le banc rouennais. Un laps de temps suffisamment grand pour lui avoir permis de poser sa patte sur le jeu du FCR. "Le premier mois m'a un peu servi d'audit pour connaître les joueurs, les dirigeants, l'environnement. Après, on a forcément une méthode et moi, quand je suis arrivé, je trouvais les joueurs en déficit athlétique. On a réussi à régler ce problème et on est mieux dans les matches. Le groupe est aussi très réceptif et travailleur".

La force de l'ancien entraîneur du Stade Briochin, c'est d'être arrivé au FC Rouen sans vouloir y mener une révolution et y imposer ses méthodes. Il a plutôt tracé un entre-deux avec la prise en considération des différents profils avec lesquels il évolue, que ce soit au sein de son staff ou auprès de ses joueurs. "Ce qui est bien, c'est que ça a tout de suite marché avec Thomas Legrand (le préparateur physique) et avec Dominique Bougon (l'entraîneur des gardiens)", se félicite Maxime D'Ornano. "Je reste convaincu que pour gagner des matches, il faut un bon contenu. J'essaie à chaque fois d'optimiser le profil de mes joueurs et de déterminer pour chacun dans quel rôle il peut être le plus performant pour l'équipe". Parmi les aménagements marquants du technicien breton, on citera le retour gagnant dans un rôle de défenseur axial de Clément Bassin et la bascule très convaincante en tant qu'arrière gauche de Redouane Tbahriti.

Cette fin de saison marque déjà le début de la suivante

Si chaque match a sa propre histoire et son importance, les regards sont forcément tournés vers l'exercice 2022-2023 dans la mesure où le FCR ne peut plus viser que la quatrième place, au mieux, cette saison. Et les acclimatations rapides du club et des joueurs à la méthode Maxime d'Ornano sont porteuses d'espoir. Avec 2,14 points pris sur ses sept derniers sorties, le FC Rouen est d'ailleurs calé sur l'excellente moyenne affichée par l'implacable leader versaillais sur l'ensemble de la saison (2,12). "Il ne faut pas se gargariser et continuer", lance le technicien. "Il reste quatre journées et vis-à-vis de la dynamique qu'on vit actuellement, je répète à chaque fois aux joueurs qu'on démarre une saison comme on a terminé la précédente. Créer une dynamique de jeu et de résultats est essentiel à mes yeux". Avec un leitmotiv simple : plus on joue, plus on est performant et plus on est performant, plus on gagne.

"Il faut que le joueur qui arrive colle au projet, peu importe qu'il vienne de N3 ou de L2"

Maintenu dans les têtes et en passe de l'être sur le plan mathématique, certainement après son match à Saint-Pryvé Saint-Hilaire, le FC Rouen sera amené à évoluer à l'intersaison. "Les joueurs qu'on compte garder ou qu'on compte laisser partir, c'est une chose à laquelle on pense toute la saison et pas forcément l'été", précise Maxime d'Ornano qui a déjà commencé à établir son carnet de route pour la suite. "Il y aura des départs, il y aura des arrivées mais je ne suis pas du genre à changer 25 joueurs. S'appuyer déjà sur une ossature et gagner du temps, ça peut être la clef de la réussite".

Pour l'heure, l'entraîneur est au diapason avec sa direction et ses supporters sur le fait qu'en toutes circonstances, le FCR "se doit d'être ambitieux". Et s'il faudra naturellement attendre pour connaître l'identité des restants et des partants, le coach rouennais se montre, d'ores et déjà, ouvert sur la nature du recrutement à venir. "On souhaite toujours faire mieux et bonifier un groupe, mais on n'est pas pressé avec ça. Le plus important chez nos recrues, ce sera la qualité footballistique bien sûr, mais surtout les qualités humaines. Il faut que le joueur qui arrive colle au projet, peu importe qu'il vienne de National 3 ou de Ligue 2". Comme à ses heures briochines, Maxime D'Ornano restera ouvert sur le mercato. Rappelons que c'est avec ses méthodes que Saint-Brieuc est monté en National voilà deux ans et qu'il y vit de belles heures aujourd'hui.

> N2. J27 - FC Rouen (6e - 37 points) / Saint-Pryvé Saint-Hilaire (7e - 36 points), samedi 30 avril à 18 heures au Stade du Grand Clos.

Aurélien RENAULT

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