On a bien cru que rien ne pourrait arriver à ce FC Rouen

Quand M. Pignard a désigné le point de penalty à l'attaque de la dernière minute du temps réglementaire, on a bien cru que rien ne pourrait arriver à ce FCR ; une équipe rouennaise menée au score par Valenciennes depuis la demi-heure de jeu et cette tête de Mathias Oyewusi (26'). Un véritable cadeau tombé du ciel ou plus exactement offert par Anthony Knockaert. Galvaudant une balle de match quelques minutes auparavant en gâchant un contre qui aurait pu se révéler fatal (82'), l'attaquant nordiste, au lieu de dégager le ballon en première intention, se permettait le luxe d'un petit jongle devant sa surface de réparation. Maîtrisant mal son geste technique, il commettait l'irréparable en tapant dans la jambe de Sofyane Bouzamoucha, venu lui contester le « cuir ». Diochon a alors retenu son souffle comme un seul homme avant d'exploser de joie quand Damien Loppy a transformé, en deux temps ; Jean Louchet ayant repoussé sa première frappe, ce penalty (91'). Pour la troisième fois consécutive dans cette Coupe de France, l'avenir des « Diables Rouges » se décidait durant une séance de tirs au but. Mais contrairement aux deux tours précédents, face à Toulouse (L1) et Monaco (L1), où ils s'étaient montrés les plus adroits dans cet exercice, les hommes de Maxime d'Ornano n'en sont pas ressortis vainqueurs. Si Léonard Aggoune, toujours aussi démonstratif dans ses cages, a redonné espoir à son camp en détournant l'essai de Nick Venema dans la foulée de l'échec d'Abdeljalil Salhoune, Zana Allée a expédié sa tentative sur la barre du gardien du Hainaut (1-1, 4-2 tab). Il n'y aura donc pas de première demi-finale de Coupe de France depuis 1952 pour le FCR ; les partenaires de Clément Bassin qui, malgré leur immense déception, vont devoir rapidement se remobiliser pour obtenir les points qui leur manquent pour se maintenir en National.